C'est parti !
Chaudière a connu plusieurs aventures au fil des ans. Malgré le fait qu’elle ait été bâtie en retrait des grandes artères commerciales d’Erdeven, c’est un endroit excentrique qui agit comme centre d’échange pour les communautés forestières et minières de la région.
L’espace est restreint dans cette ville. Elle est construite dans le cratère d’un volcan inactif depuis des siècles. Ses immeubles sont entassés sur les flanc du cratères et sont faits de bois et de roche volcanique, lui donnant par moment une apparence sinistre et sale.
Les rues pavées de la ville forment de grand cercles concentriques autour du lac qui s’est formé dans le fond du cratère. Bien que tous les égouts se déversent dans ce lac, les prêtres et les druides de la ville en purifient régulièrement l’eau pour les citoyens en échange de dons de charité.
Un mur de 15 mètres de hauteur (50 pi.), bâti sur la crête du cratère, fortifie la ville. Quatre routes principales descendent les flancs du volcan rejoignant les voies royales qui mènent aux autres villes et aux autres provinces d’Erdeven. Les quartiers situés plus près des murs ont tendance à être habités par l’élite et le haute bourgeoisie. En se rapprochant du centre de la ville (et des odeurs nauséabondes du lac), les constructions deviennent plus en plus minables et les sombres allées deviennent de plus en plus menaçantes.
Au portes ouest de la ville, un petit village de tentes est dressé. Depuis six jours, c’est la foire annuelle de Chaudière. Normalement, c’est plutôt animé, mais cette année avec le froid et la pluie, l’endroit est plutôt désert. La foire se termine le 5e jour du Frimaire.
Quartidi, le 4e jour du Frimaire en l’An de Grâce 1214
Une fine pluie tombe depuis trois jour sur la région. Le ciel couvert donne une apparence morne et inquiétante aux bâtiments qui vous entourent. Ce soir, sous cette pluie froide qui ne cesse de tomber, ils semblent se rapprocher les uns des autres. On dirait même qu’ils tentent de se coller pour garder un peu de chaleur qui est précieuse en cette journée de fin d’automne.
Il y a peu de temps, le clocher d’une église a sonné l’appel des vêpres [OOC : les vêpres sont les prières du soir]. Quelques fenêtres laissent filtrer un peu de lumière derrière des volets clos, mais autrement, les rues sont sombres et les ruelles le sont encore plus.
Une forte odeur de bois brûlé flotte dans les airs. Les citoyens ont certainement allumé leurs foyers pour essayer de faire disparaître un peu d’humidité et de chasser le froid de la saison froide qui approche.
Naline, tu es arrivée en ville il y a à peine quelques heures. Les sons étranges de la ville, l’activité galopante de 4 500 habitants vivant entassés te donne le vertige. Heureusement, avec la soirée qui commence, les choses semblent se calmer un peu.
Mitaine et toi n’avez toujours pas trouver d’endroit où loger. Il fait froid, Mitaine et toi êtes transits et vous aimeriez bien trouver un petit endroit au chaud pour passer la nuit après deux jours de marche à la pluie battante. Cependant, Les coutumes des gens de la ville ne te sont pas familières et tu as eu de la difficulté à identifier les différentes enseignes suspendue au dessus des portes des commerces. Le dernier endroit où vous avez tenter de trouver refuge, tenu par un espèce de gros lourdaud sans manières, vous a renvoyé prétextant que les chambres étaient toutes loués. Pourtant, il n’y avait que trois ou quatre clients dans la salle commune. En sortant, tu l’a entendu dire à mi-voix : «On ne sert pas les pies voleuses égarée, ici !»
Valishan, tu es arrivé à Chaudière il y a deux jours. Tu es logé à l’auberge du Vieux Soûlon. Un petit établissement près de la porte ouest sur l’avenue de l’Obsidienne. L’aubergiste est un humain sympathique nommé Halpine Welvhik. À en juger par ces traits, il n’est pas né sur l’île, mais il semble éduqué et a toujours un sourire aux lèvres. Jusqu’à présent tes recherches pour te joindre à l’armée d’Auguste ont été infructueuses. Tu as entendu parlé qu’il y avait des combats qui faisaient rage aux abords de Chantebrume, mais les rumeurs sont contradictoires et confuses. En plus, la pluie aurait lavé la route un peu plus bas dans les vallées coupant le chemin de Chantebrume. Pour essayer de mettre un peu d’ordre dans tes idées, tu es allé prendre une marche malgré le froid, malgré la pluie.
Thrin, la ville la plus proche de ton village, et le centre commercial de la région, est Chaudière. C’est donc tout naturellement là que tu t’es dirigé. Tu es arrivé en ville vers la mi-journée et tu a passé l’après-midi à la taverne de La Chope Versé, un petit établissement miteux sur l’avenue des Cendres [OOC : J’ai omis d’indiquer l’endroit sur la carte. En fait, il s’agit de la bâtisse située au dessus du «d» du mot «Cendres» sur la carte]. C’est miteux, certes, mais il servent un excellent porter bien tassé et pas dilué. T’as bien voulu essayer de jouer un peu, question de tester tes cordes vocales sur les habitants du coin, mais le propriétaire, Rivek Mol, un petit bonhomme qui gesticule constamment, n’a pas semblé apprécier tes chants militaires. Le nez légèrement rond tu a décidé d’aller arpenter les rues de la villes. Et puis, il faudrait bien trouver un endroit où loger…
Imay, la foire n’a pas été un grand succès cette année. La pluie, le froid ont plus ou moins chassé les gens qui normalement y affluent. C’est beau si la troupe va recouvrir ses frais ! En plus, il y a la disparition de tes parents. Ce n’est pas dans leurs habitudes de laisser la troupes pour plusieurs heures sans laisser de mot. Et à cause de leur absence, tu as été obligé de monter sur scène ce matin. Encore une fois, le surnom familial du «petit désastre» t’a collé à la peau : un déjeuner en moins, oubli des répliques, les effets spéciaux préparés par ton grand-père et toi qui n’ont pas fonctionné. Bref, les quelques spectateurs encore présents n’ont laissés que quelques sous et plusieurs commentaires que tu aurais préféré ne pas entendre. Le comble du malheur, quand vous avez voulu ranger votre maigre butin, la caisse avait disparue. Pourtant, tu te rappelles avoir vu ton père la ranger hier soir…
Vers la mi-journée, vous avez décidé tes frères et toi de partir à la recherche de tes parents. Ta sœur et ton grand-père sont restés en arrière au cas où ils reviendraient. De plus, vous avez décidé de démonter tout votre attirail. Vous ne participerez pas à la dernière journée de la foire, ce que vos voisins, un autre groupe de gnome, semblent apprécier énormément à en juger par les sourires moqueurs qu’ils vous ont lancé.
Tu as donc passé la journée à arpenter les rues de la ville à la recherche de tes parents. La garde n’a pas été d’un grand secours. «Pénurie de main d’œuvre» ou quelque chose du genre. Le soleil va bientôt se coucher et tu devrais vraiment rentrer au camp pour voir s’il y a du nouveau, mais…
Altran, dans ta fuite, tu a réussi à te faufiler parmi une troupe d’artistes ambulants qui se dirigeaient vers Chaudière. Une place comme une autre pour commencer une nouvelle vie. C’est suffisamment à l’écart que le nom de Fossembault ne devrait pas attirer trop de questions indiscrètes. En plus, voyager en groupe, c’est moins dangereux par les temps qui court. Tu es donc arrivé à Chaudière au début de la foire. Depuis, tu te cherches un boulot, quelque chose pour t’occuper. Tu loges actuellement à l’auberge du Vieux Soûlon. Tu avais entendu dire que Les Potions de Weer cherchait peut-être quelqu’un. C’est de là que tu reviens ce soir, toujours sans travail. La rumeur s’étant avérée fausse.
Vous trouvez donc tous sur l’avenue de la Lave, perdus dans vos pensées. La pluie qui tombe des toits transforme les caniveaux en véritables ruisseaux. La rue est couvertes de flaques d’eau. Soudainement, un cri plaintif d’appel à l’aide fend l’air. Il semble provenir d’une ruelle pas très loin de vous.
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