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Message: <blockquote data-quote="Julie" data-source="post: 844562" data-attributes="member: 8884">Historique des soeurs Varingaud: «Mon père, réveillez-vous, il y a une urgence !» Un acolyte se tenait dans sa porte de cellule une chandelle à la main.  L’abbé Varingaud jeta un coup d’œil endormi à la fenêtre, les première lueurs de l’aube du 7e jour du Nivôse 1199 AG se pointaient à peine à l’horizon et une légère neige tombait.  «Qu’y a-t-il, mon frère,» demanda l’abbé.  Celui-ci n’était plus là, seul ses pas résonnaient dans le corridor.  Soupirant, l’abbé alla à la poursuite de l’acolyte.  Le jeune garçon courrait en direction du réfectoire du monastère.. «Que se passe-t-il ?» demanda l'abbé à bout de souffle à son arrivée sur les lieux.«Nous avons trouvé un panier sur le parvis de la porte ce matin,» répondit l'acolyte d'un ton inquiet, «et voici ce qu'il y avait dans le panier...» il pointait du doigt un petit paquet grouillant dans les bras d'un autre moine. Emmitouflé dans une grosse couverture de laine, il y avait un petit bébé à la peau grise et verdâtre, au nez peu développé, à la mâchoire proéminente et aux oreilles pointues. Son petit sourire laissait déjà  entrevoir de fortes canines, nul pouvait douter qu'il s'agissait d'une minuscule petite demie orque. Les demi orques n'avaient pas la réputation d'être beaux, pas même lors de leur enfance, mais celle-ci dégageait déjà un certain charme. Elle avait les yeux d'un verts profond comme la forêt, de grands cils noirs et beaucoup de cheveux courts bouclés noirs.«Ce n'est pas tout, mon père», ajouta l'acolyte, au grand désarroi de l'abbé , «Le panier était dans les bras d'une fillette gravement malade. Le frère herboriste, Avméa ait son âme, n’était pas en mesure d’identifier sa maladie. Nous l'avons placé dans une cellule libre en attendant.» L'acolyte s'empressa de lui montrer le chemin. Sur le petit lit de la cellule était recroquevillé une fillette blême et toute en sueurs. Elle marmonnait quelque chose d'incompréhensible et tremblait de tout son être. Mélianthe, nom que lui donnerait plus tard l'abbé Varingaud, avait commencé une dure et longue lutte contre un envahisseur invisible. Elle demeura longtemps au lit et frôla la mort à plusieurs reprises. Grâce aux soins attentionnés des membres du monastère, Mélianthe réussit à vaincre sa maladie, la laissant toutefois sans souvenirs des années précédent son arrivée au monastère. Au terme du combat, l'abbé Varingaud décida d'adopter officiellement les deux fillettes, puisqu'elles étaient déjà considérées comme membres de la communauté. La controverse de l'adoption suscita maints débats au sein de l'Église, même après 15 ans. Les demi-orques étant généralement considérés comme des créatures de Délénor, l'intégration de Nella dans le milieu ecclésiastique fut d'autant plus laborieux. Malgré les critiques, l'abbé en fit à sa tête et éleva ses deux filles au sein du Prieuré de Cidèle , ce qui lui valu autant des reproches que des louanges de la part de ses paires. Après tant d'années d'acharnement, l'abbé Varingaud réussi à convaincre la majorité du clergé de reconnaître l'adoption et de respecter le choix de ses filles. Après tout, Avméa serait heureux d'avoir tourné une créature de Délénor contre son propre créateur ! Pendant sa convalescence, Mélianthe était resté clouée au lit pendant plusieurs mois. Pendant cette interminable période, elle développa une passion pour les livres et la lecture, particulièrement ceux traitant de la magie profane. Une fois debout, elle démontra rapidement ses talents de libraire, mémorisant l'emplacement de presque tous les livres de la bibliothèque, même les livres restreints, qu'elle avait la fâcheuse manie de dénicher. Inspirée par son père, Mélianthe entrepris la vocation de prêtresse, chose encore inhabituel, malgré l’édit papal, se spécialisant dans l'étude de la magie profane.Nella s'avéra être un petit bout-en-train dès ses premiers pas. Elle admirait sa grande soeur, mais ne partageait pas son intérêt pour les livres et la lecture. Elle préférait bouger, jouer, explorer, au grand désarroi de son père, d'ailleurs. Nella développa rapidement une musculature impressionnante, ainsi qu'une passion pour l'art du combat. Idolâtrant sa soeur, Nella désirait suivre le même chemin.  Pourtant, elle n'était pas fait de la même étoffe. Elle ne fut donc pas reçu au sein de l’ordre de Saint Brancis.  Face à cette défaite accablante, Nella se tourna vers les chevaliers du feu divin sous les conseils de son père et de sa soeur. Elle partie donc à l'âge de 12 ans vers le monastère de Darmond-les-Souches afin de commencer son entraînement de paladin. L'entraînement rigoureux des chevaliers du feu divin dura trois ans sans arrêt, après quoi Nella obtint la permission de visiter sa famille.Le voyage entre les deux monastères se déroula sans encombre. Par contre, à son arrivée, Nella aperçut une fumée noir inhabituelle s'élevant du monastère. En s'approchant, elle découvrit sa maison d'enfance en ruines. Nella resta un long moment au beau milieu du cloître, ne sachant que faire. Elle venait de perdre son enfance. Voyant que certaines portions de l'édifice avaient survécu au brasier, elle s'y aventura prudemment. Elle y trouva sa soeur, qu'elle avait cru morte. Éprise d'une joie incommensurable, Nella serra vivement sa soeur, jusqu'à l'étouffer. La mémoire de Mélianthe lui avait, encore une fois, fait défaut. Elle ne se souvenait de rien. Seulement de s'être réveillée la veille, seule, dans les catacombes du monastère. Elle avait déjà fouillé tout ce qui restait du monastère, mais n'avait trouvé aucun signe de leur père, mort ou vif. La majorité des autres membres semblaient avoir été tués dans un violent combat. Mélianthe ne se souvenait même pas comment elle s'était rendue aux catacombes, ni quand le massacre avait commencé. Les deux soeurs, prirent le temps d'enterrer les morts pendant les quelques jours suivant l'arrivée de Nella. Une garnison de la garde pontificale arriva au monastère au moment où les soeurs terminait l'enterrement du dernier moine. Étant la seule survivante à l'attaque, Mélianthe fut convoqué à Privas devant l'inquisition afin d’être soumise à La Question. Nella fut également convoquée. Les autorités interrogèrent les deux soeurs, certains membres doutant de leur honnêteté, d'autre les accusant carrément du meurtre de leurs confrères. Finalement, après une dizaine de jours d'interrogations ardues, elles furent innocentées et libérées. Ce jour-là, elles firent le serment d’identifier les responsables du massacre du Prieuré de Cidèle.</blockquote>

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