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Message: <blockquote data-quote="Sammael99" data-source="post: 678639" data-attributes="member: 1157">L'Etranger (Part 2) - In FrenchLamar Faz fit un sourire contrit à la serveuse en lui glissant quelques serres dans la main puis se rua à l’extérieur pour rejoindre ses compagnons. C’était l’heure ou le tout-Cumulus se promenait dans les rues, et celles-ci étaient particulièrement animées. Faz repéra rapidement Buenaventura et Lilwenn qui regardaient dans toutes les directions sans voir exactement par où l’homme étrange s’était enfui. Faz grimpa sur un rebord de fenêtre et repéra rapidement leur cible. Il se dirigeait d’un pas rapide vers le 3è quadrant, le quartier par lequel Lilwenn était arrivée et dans lequel se trouvait le « Portail Ur ». Faz fit signe à ses compagnons et se rapprocha discrètement de Buenaventura : - Comment savez-vous que c’est un symbiote Lieutenant ?- Tu te souviens de Ryan ? Ce type avait les mêmes palpitations que j’avais remarquées la fois où Ryan...Il laissa la phrase mourir. Faz savait bien de quoi il s’agissait. A l’époque, l’histoire avait fait le tour de Darmak Station et le prestige du Lieutenant en avait été renforcé.- Merde ! se contenta de jurer Faz en s’écartant de nouveau. Les Diables Rouges retrouvèrent rapidement certains automatismes même si les rues bondées de Cumulus n’avaient pas grand chose à voir avec la jungle de Stigmata ! Tous trois gardaient un œil sur leur proie tout en essayant de ne pas apparaître circonspects. Après quelques minutes de poursuite, Faz vit le fuyard marquer un temps d’arrêt puis bifurquer brutalement à un croisement ! Buenaventura et Lilwenn semblaient confus, cherchant de tous côtés où il avait bien pu disparaître. Faz prit donc l’initiative d’ouvrir la marche tout en faisant des gestes discrets à ses acolytes.- Tu penses qu’il nous a repérés ? demanda Lilwenn après s’être approchée de lui.- C’est possible... Tout dépend s’il nous avait vu dans le bar ou non...Mais en arrivant au croisement, les trois vétérans comprirent que ce n’était pas eux que l’étrange personnage tentait de fuir : à une cinquantaine de mètres devant eux, un petit groupe d’inquisiteurs, lance-flamme en main, avançait dans leur direction. La foule s’écartait largement sur leur chemin, laissant le champ libre aux sbires de l’Eglise. Visiblement, les inquisiteurs n’avaient pas repéré l’étranger puisqu’ils continuaient d’un pas lent, scrutant la foule.Nos trois amis bifurquèrent donc le long de la même rue que celui qu’ils suivaient mais adoptèrent une allure nonchalante pour ne pas attirer l’attention des hommes en noir. Le fuyard avait pris de l’avance et s’engageait dans des ruelles plus étroites. Les compagnons s’espacèrent de nouveau, car il commençait à y avoir fort peu de monde dans les rues...Finalement, au détour d’une ruelle, ils se trouvèrent nez à nez avec une haute grille semblable à celles que Lilwenn avait vu plus tôt dans l’après-midi. Un panneau jaune rouillé y était fixé ; indiquant : ZONE INTERDITE POURRAISONS DE SECURITEUne tête de mort ornait le haut de la pancarte. Faz se demanda si ce n’était pas un avant goût du sort qui les attendait...- Euh, on devrait peut-être prévenir les inquisiteurs, non ?- Pas le temps, répondit Buenaventura. D’ici qu’on aille les chercher, on aura perdu le mec de vue...- En parlant de ça, vous le voyez vous ? demanda la jeune Fouinarde.Le fait est qu’en l’absence d’éclairage public, la zone circonscrite était plongée dans une pénombre qui rendait difficile tout repérage. Les trois vétérans scrutèrent la rue pendant quelques instants puis, chuchotant, Buenaventura dit : - Il est là haut, sur le mur de gauche. Il pointait à environ cinq mètres du sol et une dizaine de mètres de la grille. Sur la façade délabrée d’un immeuble, on pouvait effectivement apercevoir une ombre un peu plus sombre, collée à la paroi et qui s’éloignait lentement...- Quelle horreur ! chuchota Lilwenn. On dirait une araignée géante...- C’est peut-être pas si loin de la vérité, répondit Buenaventura d’une voix grave. En tous cas, si on avait encore des doutes, ils sont levés. Allons-y !Faz agrippa la grille et, en quelques mouvements bien ajustés, il l’escalada sur toute sa hauteur. Lilwenn avait visiblement plus de mal et Buenaventura dut l’aider à franchir l’obstacle.- Il y en a qui ont arrêté de faire des pompes depuis qu’ils ont été démobilisés dit-il d’une voix cassante...Pendant que ses compagnons franchissaient l’obstacle, Faz sortit de son sac une lampe à fusion qu’il alluma. Une lumière crue et bleutée vint soudainement illuminer la rue abandonnée. Ca et là, des blocs de néobéton et divers débris de constructions jonchaient le sol. Des barres de céramétal corrodé émergeaient ça et là des façades, indication que l’endroit devait être abandonné depuis vraiment très longtemps...Tout à coup, toujours murmurant, Buenaventura demanda à Lamar d’éclairer la façade sur laquelle il avait aperçu l’ombre mouvante. Un éclair lumineux fugace avait attiré son attention.- Là, regardez, dit-il à ses compagnons en pointant vers une barre de métal émergeant de débris de béton.En effet, l’extrémité de la barre était brillant, comme si celle ci avait été récemment sectionnée.- Je ne sais pas ce que ça veut dire, mais méfions-nous, dit le militaire.Tous trois continuèrent donc d’avancer jusqu’à un croisement. Là, ils s’arrêtèrent un instant, indécis. Buenaventura fit signe à ses deux anciens subordonnés d’aller examiner les embranchements devant et à droite tandis que lui-même s’engagea dans la ruelle à gauche. La visibilité de Lilwenn et de Buenaventura était fort réduite puisque seul Faz disposait d’une source de lumière.L’ex-lieutenant s’avançait prudemment lorsque soudain il lui sembla apercevoir un mouvement à quelques mètres devant lui. Instinctivement, il se recula. Fort bien lui en prit... Il entendit un bruit mou et légèrement humide, et vit une étincelle jaillir du mur à quelques centimètres sur sa gauche. On lui tirait dessus !Il commença à reculer rapidement pour se mettre à couvert tout en chargeant son arbalète. Quelques instants avant qu’il ne se réfugie derrière le coin du bâtiment, il entendit de nouveau le bruit mou et hurla de douleur : un morceau de tige métallique venait de se ficher dans son biceps droit.</blockquote>

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