Les Terres Anciennes [UPDATED 24/03/03]

Rousing Fox

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I'm back aussi, après un gros crash d'ordi (merci XP, il a même réussi à tuer mon disque dur :mad: )
M'enfin, bon, je suis d'accord avec Horacio, une en FR une en EN :D
Tu n'as qu'à utiliser les modules de traduction en ligne :eek: :rolleyes:
Sinon, ben, je suis toujours aussi accro. Keep up the good work
 

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Sammael99

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Rousing Fox said:
I'm back aussi, après un gros crash d'ordi (merci XP, il a même réussi à tuer mon disque dur :mad: )
M'enfin, bon, je suis d'accord avec Horacio, une en FR une en EN :D
Tu n'as qu'à utiliser les modules de traduction en ligne :eek: :rolleyes:
Sinon, ben, je suis toujours aussi accro. Keep up the good work

Quoiqu'il arrive, je ferais ce qui me prend le moins de temps, sinon ce sont les Terres Anciennes qui en pâtiront.
 

Sammael99

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Une Etrange Invasion (Part 1)

Le jour, lui, est en train de se lever lorsque nos amis enfourchent leurs montures pour reprendre la route vers Naïm. L ‘aubergiste, contrairement à ce qu’ils ont pu craindre, n’a pas été trucidé dans son sommeil, c’est juste un dormeur incroyablement imperturbable ! Nos héros ne souhaitant ni le réveiller, ni attendre le milieu de la matinée qu’il daigne émerger, ils laissent une pièce d’or sur le comptoir pour couvrir les « faux frais » occasionnés par les mystérieux tentacules et reprennent la route.

Au bout d’environ 20 mètres, Erasmus pousse soudain un juron, il se retourne, son poney s’emballe et il tombe à terre. Le poney est bien vite rattrapé par Lothar, pendant que les autres demandent au gnome ce qui s’est passé :

- J’ai entendu une voix ! A mon oreille ! Qui susurrait en me menaçant de vengeance parce que j’avais tué son frère ! C’est l’autre sorcier, il doit être invisible !

Les autres se regardent, interloqués. Yjir fait un geste rapide et dit :

- Aucune magie être présente autour de toi, Erasmus...

Quelques instants plus tard, Yjir ferme les yeux, et devient soudain translucide et enfin disparaît. Lothar, stupéfait, appelle le druide à grande voix, mais sans succès. Pendant ce temps, Erasmus a sorti sa dague et frappe à droite et à gauche, comme s’il souhaitait étriper un ennemi invisible.

Soudain, Yjir réapparaît. Il a l’air préoccupé mais ne comprend pas immédiatement pourquoi Lothar, lui, a l’air paniqué

- Mais enfin, que s’est-il passé ? demande le prêtre d’une voix blanche.

- Moi être allé vérifier dans monde des esprits si fantôme pas hanter Erasmus...

- Tu peux faire ça ?

- Grâce à bandeau d’Aram le Marcheur, artefact de mon peuple…

- Et alors ?

- Yjir pas trouvé esprit particulier… Mais moi trouver atmosphère étrange dans Monde des Esprits. Ca inhabituel…

- Tu crois que c’est lié à ce qui arrive à notre ami Erasmus ?

- Moi pas savoir certainement, mais penser que non… Moi penser que quelque chose se passer dans Monde des Esprits…

- Bon, on remonte en selle alors. Autant arriver à Naïm au plus vite…

Erasmus bougonne, tâtonne autour de lui, et se résigne finalement à remonter sur son poney. Mais il n’a pas fait vingt mètres que de nouveau la scène se reproduit. Cette fois-ci il parvient à se maintenir sur son poney mais se met à hurler des imprécations :

- Arrête ça tout de suite ! Je vais te cramer comme ton frère, salaud !

Lothar et Yjir se regardent, et ce dernier, l’air grave, dit à voix basse :

- Moi croire que livre maudit avoir emprise sur Erasmus... Toi avoir raison, nous devoir empêcher lui d’approcher livre...

Avant qu’Erasmus ne retrouve son calme, Lothar demande donc à Sküm, qui transportait le livre, de le lui passer subrepticement, afin que le gnome ne sache pas que ce n’est plus le demi-orc qui le porte sur lui. Puis nos amis reprennent la route. Cette fois-ci, il est décidé qu’Erasmus ira sur le cheval de Sküm afin que celui-ci ne perde pas le contrôle de la bête. Le poney d’Erasmus est mis en bride et nos amis repartent, cette fois-ci sans encombre.

A la fin de la journée, ils arrivent enfin sous les remparts de Naïm. Après s’être acquittés d’une taxe indûment excessive à l’entrée de la ville, ils se dirigent droit vers le temple de Mezrâ, qu’Yjir connaît bien pour y avoir déjà rencontré Frère Sébaste lors de l’infection lycanthropique de Sküm. Les gardes à l’entrée regardent nos amis avec un air légèrement suspicieux, mais les noms de Frère Sébaste et surtout, le fait que nos amis connaissent Cendres dérident les gardes pourpres, qui partent avertir le Frère.

Frère Sébaste arrive à la porte, un peu surpris de l’arrivée de nos amis. Mais quelques mots échangés, et en particulier la mention des faux gardes de Mezrâ et d’un ouvrage volé au Temple lui font vite comprendre la gravité de la situation :

- Suivez-moi, dit-il à nos amis d’une voix grave.

Nos quatre héros le suivent donc et sont introduits dans une grande salle sur les côtés de laquelle sont creusées des alcôves meublées de pupitres et de bancs. La seule lumière provient de la lampe à huile que Sébaste porte avec lui, mais elle permet à nos amis d’apercevoir les rangées d’innombrables livres qui font de ce lieu un temple du savoir. Sébaste les fait asseoir dans une des alcôves et, leur laissant la maigre lumière de la lampe, leur demande de l’attendre ici tandis qu’il va prévenir ses supérieurs.

Lothar et Erasmus, pour des raisons différentes, sont intrigués par cette bibliothèque. Erasmus, bien sûr, la trouve restreinte par rapport à celle du Temple de Mezrâ à Halos, mais Lothar est impressionné ! Jamais il n’a vu autant d’ouvrages réunis en un seul lieu !

Comme ils ne disposent que d’une seule source de lumière, Lothar fait appel à sa déesse pour éclairer son gantelet, afin qu’Erasmus et lui-même puissent explorer chacun de leur côté. Mais à sa grande surprise, sa déesse ne semble pas vouloir accéder à ses vœux, comme si, dans ce lieu sacré dédié à sa soeur, Zendâ ne voulait pas interférer avec la prééminence divine de Mezrâ. Du coup, Erasmus et Lothar sont condamnés à explorer de concert.

Il leur est difficile de concevoir la taille réelle de la bibliothèque dans l’obscurité, mais après quelques mètres, il leur semble apercevoir un éclat lumineux, comme un éclair fugace et bleuté un peu plus loin. Ils s’approchent et, dans la pénombre, aperçoivent sur un piédestal un objet ovoïde d’environ 1 mètre de haut d’un bleu profond strié de veines plus claires qui reflètent la lumière.

- C’est très joli, dit Lothar. Et ces éclats sont fascinants…

- Il y en avait un similaire au Temple de Halos, je me souviens que Cendres nous en avait parlé. D’après une légende, ce seraient des œufs draconics, mais je ne sais plus trop ce que c’est sensé vouloir dire…

C’est à ce moment là que des bruits de pas se font entendre dans la bibliothèque. Frère Sébaste revient accompagné de deux hommes plus âgés qu’il présente à nos amis :

- Comme vous le savez, je suis le Gardien des Secrets de ce Temple. Frère Lavellas, ici présent, est le Gardien des Arcanes et Père Felryan le Gardien des Mystères.

Père Felryan prend la parole :

- Sébaste me dit que vous avez été confronté à des imposteurs de la Garde Pourpre et que vous auriez retrouvé un ouvrage nous appartenant ?

- Effectivement, dit Lothar. Mais laissez-nous plutôt vous raconter cela depuis le début…

Et nos quatre amis entreprennent de narrer par le menu leur rencontre avec les Gardes Pourpres, le combat et la mort du demi-elfe ainsi que les étranges rencontres qu’ils ont faites depuis. Les visages des trois dignitaires du Temple de Mezrâ manifestent étonnement et inquiétude à la mention des faux gardes, et perplexité à la mention de l’étrange créature volante aperçue par Korg…

La partie du récit concernant les problèmes rencontrés par le Baron de Llambeth sur ses terres semble ne pas susciter un intérêt excessif de la part des pontes du Temple, à croire qu’ils sont déjà au courant. Finalement, Erasmus termine le récit en racontant l’aide fournie par le Baron de Llambeth pour que nos héros parviennent à Naïm et l’attaque des sorciers à l’auberge.

- Ces sorciers portaient, vous dites, des robes jaunes et un symbole représentant une lyre ailée, demande alors Felryan.

- Oui. Ce symbole vous dit quelque chose ? demande Erasmus.

- Pas de prime abord. Mais c’est sans doute significatif… Pourrions-nous voir le livre ?

- Bien sûr. Skûm, tu peux donner le livre, s’il te plait.

- Ben, non, je l’ai pas…

Erasmus et Yjir regardent le demi-orc avec un air alarmiste, mais c’est Lothar qui sort de sa besace le livre entouré de sa boîte protectrice.

Erasmus regarde le clerc de Zendâ avec un air mauvais :

- Ah, je vois, la confiance règne…

- Tu te méprends, Erasmus, répond Lothar, un peu gêné. Sachant que la Grise Guilde ou les sorciers (s’ils ne sont pas de mèche) pouvaient nous espionner à distance, Skûm et moi-même avions échangé le livre pour qu’ils ne sachent pas qui l’avait sur lui.

- Bien sûr, répond le gnome d’un ton sec.

Pendant ce temps, les trois prêtres de Mezrâ se sont penchés sur la boîte. Felryan a sorti de sa poche une paire de binocles et commente ses trouvailles, sa voix trahissant un intérêt grandissant :

- La boîte provient indéniablement d’un Temple de Mezrâ. Mais regardez cette usure. Elle est ancienne… Plusieurs centaines d’années peut-être… Le sceau brisé est caractéristique du Temple de Landis et la date indiquée…

Felryan se penche tout près du sceau et rajuste ses lunettes…

- Mezrâ soit louée ! La date est indiquée selon la datation Impériale ! Le sceau a été apposé il y a au moins mille ans…

- Ce qui ne nous dit pas quand l’ouvrage est sorti de l’Enfer du Temple de Landis, précise Sébaste.

- Effectivement, reprend le Gardien des Mystères. Il nous faudra envoyer au plus vite un messager à Landis pour identifier la date du vol, pour autant qu’ils en soient conscients…

Avant de pousser plus avant ses investigations, Felryan se tourne vers Erasmus :

- Avez-vous examiné l’ouvrage lui-même.

- Non. Ayant décelé qu’une magie en émanait, nous avons préféré vous l’amener. Ce qui n’empêche que nous serions ravis de savoir de quoi il parle…

Felryan fait quelques gestes du doigt puis réfléchit quelques instants. Il incante ensuite un peu plus longuement puis, comme pour lui-même, dit d’un air triste :

- Elarion, je te reconnais bien là, mon vieil ami…

Puis il reprend plus haut :

- Vous avez eu raison de ne pas sortir l’ouvrage de sa boîte. Il était protégé par une glyphe que le Temple a perfectionné pour protéger ses ouvrages interdits. Elle a du être apposée par notre espion infiltré dans la Grise Guilde…

Sa voix se brise…

- Que Mortis mène son âme au royaume de Mezrâ…

Le silence se fait pesant. Mais Erasmus ne tarde pas à briser la lourde atmosphère avec son pragmatisme légendaire :

- C’est bon alors, on peut le regarder le bouquin ?

Felryan relève la tête, sans doute un peu choqué par le cynisme du gnome, mais il entreprend en effet d’extraire délicatement le livre de sa boîte. C’est un grand in-quarto relié de cuir jaune. Sur la couverture est enluminé un large symbole représentant une lyre ailée. Au-dessus, un titre en caractères elfiques attire l’attention de nos héros, mais aucun ne maîtrise la langue des elfes.

- Comment s’appelle cet ouvrage, demande Lothar.

- C’est de l’ancien Elfique, dit Felryan. Cela peut se traduire par « Ars Sahadyn » en vieil Impérial, c’est à dire l’Art de Sahadyn. Cela ne nous avance pas beaucoup…

- Ce nom ne vous dit rien ? demande alors Erasmus.

- Non. Nous allons devoir nous pencher plus avant sur la question avant de comprendre de quoi il s’agit.

- Il suffirait pas de le lire, le bouquin ?

- Ce serait peu prudent… Nous préférons faire des recherches préliminaires pour en apprendre autant que possible sur ce qu’il est avant de se risquer à le lire. Il n’a sans doute pas été banni sans raisons… Nous allons donc envoyer un messager à Landis pour recouper les informations que nous pourrions trouver avec les leurs avant d’éventuellement lire l’ouvrage, ou simplement de le remettre en sécurité s’il est plus raisonnable de ne pas le lire…

Erasmus a l’air plus que déçu, mais Lothar reprend alors la parole.

- Tout cela me paraît raisonnable. Mais nous ne pouvons pas exclure que les évènements meurtriers qui se sont produits ces derniers jours dans la Baronnie de Llambeth ne soient liés au vol de cet ouvrage et à l’œuvre de ceux qui souhaitent le récupérer. Si vous pouvez amasser quelques informations d’ici demain, nous serions heureux de pouvoir vous rendre de nouveau visite pour apprendre ce que vous aurez pu découvrir. Ensuite, il nous faudra retourner à Llambeth pour élucider ce nouveau mystère…

- Vous y rencontrerez peut-être quelques Triangulateurs et Gardemages qui ont été envoyés par la Guilde de Haute Magie pour enquêter eux aussi sur ces phénomènes. Une équipe en particulier s’est rendu, je crois, au village de Magmel, sur les Terres de Brandebourg.

- C’est là que nous nous rendre, intervient Yjir. Nous être amis de Chevalier de Brandebourg.

Sur ces entrefaites, nos amis prennent congé des prêtres de Mezrâ et se trouvent une bonne auberge pour y passer la soirée. A l’exception d’Erasmus qui n’est pas très à l’aise dans ce type d’environnement, ils décident de passer la soirée dans une taverne afin de boire quelques chopes et de se détendre des derniers jours un peu éreintants…

- Erasmus, dit Lothar en amenant au gnome un large carafon de vin chaud, je ne voudrais pas que tu te méprennes sur notre petit subterfuge concernant le livre. Nous n’avions pas de méfiance particulière à ton égard, c’était simplement une précaution supplémentaire au cas où nous nous ferions attaquer de nouveau. Il était important alors que l’ennemi ne sache pas qui transportait le livre…

Le gnome se renfrogne un peu… Il sirote en silence son vin épicé, puis répond en maugréant :

- Tu me prends pour un imbécile…

- Non, Erasmus. Et je ne voudrais qu’un malentendu cause une brouille entre nous. Tu crois vraiment que ça en vaut la peine ?

Erasmus regarde le prêtre droit dans les yeux, et soupire finalement :

- Non. T’as raison. Et puis c’est vrai qu’en y repensant mes hurlements quand ce sale sorcier m’a murmuré des trucs à l’oreille devaient paraître bizarres…

- Mais non, répond Lothar, sourire aux lèvres, pas bizarres, juste ridicules !

Les deux compagnons rient de bon cœur à cette pique et reprennent tous deux du vin épicé. C’est alors que la voix de Skûm tonne par dessus le brouhaha ambiant :

- Eh les amoureux ! Ramenez plutôt votre cul par ici, le marchand là a une histoire intéressante à raconter !

Le gnome et l’humain rejoignent donc le demi-orc à une table ou sont assis quelques marchands. Skûm a visiblement sympathisé avec l’un d’eux dont le visage trahit peut-être quelques traces de sang orc. Après que Skûm aie fait les présentations, l’homme entame son récit :

- Ben, j’ai pas grand chose à raconter, mais on fait souvent des affaires vers Winzeria, au sud quoi. Depuis quelques jours on est remonté sur Naïm parce qu’y se passe des trucs bizarres par là-bas…

- Bizarre comment, relance Lothar.

- On nous a raconté que la Marine de Llambeth a intercepté un navire qui était en train de couler. Un genre de navire assez énorme comme on en connaît pas par chez nous. Il paraîtrait qu’à l’intérieur il ont trouvé des corps brûlés à l’acide, des corps… d’hommes gigantesques avec des têtes de taureaux !

Nos trois amis se regardent, interloqués, se demandant un instant si l’homme n’invente pas cette histoire pour captiver son auditoire… Mais non, il a l’air on ne peut plus sérieux.

- Tu as d’autres détails ?

- Je sais pas trop. Apparemment tout le monde est très perplexe. L’acide avait endommagé le bateau au point de causer plusieurs voies d’eau, mais on ne sait pas ce qui a pu lui causer de tels dommages. En plus les « hommes-taureaux » étaient armés de grandes haches de guerre, donc c’est pas comme si ils ne pouvaient pas se défendre…

L’homme a terminé son histoire. Nos amis lui payent une chopine et retournent méditer sur ces révélations à une table moins exposée aux oreilles.

- Erasmus, ces créatures mi-homme mi-taureau te disent quelque chose ?

- Absolument rien. J’ai bien étudié le Bestiaire d’Horacio, un célèbre explorateur gnome qui a recensé plus de 300 créatures et je suis à peu près certain que de telles créatures n’y figuraient pas.

- En tous cas, la Baronnie a l’air d’être menacée par cette histoire, reprend Skûm d’un air sérieux. En tant que Chevalier de Llambeth, je dois faire quelque chose pour trouver ce qui se passe…

- Et nous allons t’y aider, Skûm, vassaux du baron ou non, le conforte Lothar.

- D’autant plus qu’il paie bien… renchérit Erasmus sous l’œil réprobateur du prêtre.

Après être rentrés à l’auberge, nos amis passent une nuit reposante dans des lits confortables, pour la première fois depuis plusieurs jours. Au petit matin, Yjir et Œil de Nuit sortent de la ville pour profiter un peu de la nature avoisinante. Erasmus, quant à lui, se rend à l’officine de la Guilde de Haute Magie pour y acquérir quelques parchemins. Skûm se promène en ville et effectue quelque emplettes. Lothar, enfin, se rend au Temple de Zendâ et consacre sa journée à l’Hospice, aidant les guérisseurs et confortant les malades.

Le soir venu, nos amis se retrouvent avant d’aller au Temple de Mezrâ comme il était convenu.

- Skûm, félicitations sur ta nouvelle boucle d’oreille, dit Lothar d’un air appréciateur. Ca te va très bien.

Skûm porte en effet à l’oreille droite un diamant de bonne taille.

- C’est vrai que ça te donne un air plus féminin, ironise Erasmus. Ca peut pas te faire de mal…

- En tous cas, je peux faire quelque chose pour améliorer mon apparence, alors que toi, pauvre nabot, tu resteras toujours haut comme trois pommes ! rétorque Skûm en quittant la pièce.

Une fois arrivés au Temple de le Lune Pourpre, nos amis sont escortés dans la bibliothèque où les attendent Sébaste, Layellas et Felryan.

- Prenez place, les invite ce dernier.

- Alors, Père Felryan, avez vous appris des éléments susceptibles de nous éclairer sur le fléau qui affecte la Baronnie de Llambeth ?

- Nous avons appris des éléments, mais je ne sais pas s’ils vous seront d’un grand usage… Nos recherches nous ont permis d’identifier un certain nombre de choses. Sahadyn était un praticien puissant des Arts Arcaniques, mais ce n’était pas un mage, mais plutôt un sorcier. Il vécut aux environs des 500 années avant la création des Baronnies Naïmides. Il avait regroupé autour de lui d’autres sorciers, fondé en quelque sorte une école. Il professait une approche artistique de sa magie, d’où le symbole qu’il avait conçu, une lyre symbolisant l’art et les ailes symbolisant la liberté. A ce stade de nos investigations, je ne peux pas vous dire beaucoup plus de choses.

- Mais savez-vous au moins pourquoi cet ouvrage est interdit, demande Erasmus.

- Non, pas encore.

- L’école de Sahadyn a-t’elle été éradiquée ou pourchassée par le Temple de Mezrâ ?

- Je ne sais pas non plus. Par contre, s’ils ont eu une activité menaçante pour la société, alors en toute logique, oui, ils ont du être pourchassés. Mais tout cela est sujet à la date exacte à laquelle ce groupe a existé. Suite à la chute de l’Empire de Landis, le Temple de Mezrâ, dont Landis était l’épicentre, a été fortement affecté et il lui a fallu du temps pour se restructurer… C’était une époque très trouble… On peut donc imaginer que l’école de Sahadyn aie pu survivre pendant un certain temps avant que le Temple ne puisse y prêter attention. En admettant, encore une fois, qu’ils agissaient de façon répréhensible ou dommageable pour les populations profanes…

Un silence s’installe, chacun réfléchissant aux implications des maigres révélations du Gardien des Mystères. C’est Erasmus qui reprend finalement la parole :

- Lorsque nous avons été amenés à contribuer des ouvrages disons « sensibles » à la collection du Temple de Mezrâ à Halos, le Gardien des Arcanes nous avait indiqué qu’il était coutumier de compenser les contributeurs…

- Je vois que vous ne perdez pas le nord, Erasmus, répond Layellas. C’est effectivement le cas.

Layellas se retire dans une pièce annexe de la bibliothèque et revient quelques minutes plus tard avec une bourse qu’il remet à Erasmus.

- Je vous préviens d’avance, dit-il au gnome, notre Temple est loin d’être aussi riche que celui de Halos. J’espère que le montant proposé ne vous décevra pas…

Leur entrevue terminée, nos héros retournent à l’auberge. Chemin faisant, Lothar engage à voie basse la conversation avec Yjir :

- Yjir, je te trouve bien réservé ces temps-ci… Quelque chose ne va pas ?

- Moi pas savoir, Lothar… Moi avoir mauvais pressentiment, me sentir oppressé ces temps-ci…

- Tu penses que cela est lié à ce qui se passe dans les Baronnies ?

- Ca possible, mais pas certain… Moi penser que peut-être lié à évènements récents dans tribu, ou chose ayant à voir avec Monde des Esprits. Quand moi être allé voir Monde des Esprits il y a deux jours, moi trouver atmosphère étrange. Sorte de tension dans air, comme si Monde des Esprits attendre que quelque chose arrive… Ca peut-être signe que chose anormale se déroule…

- On peut faire quelque chose ?

- Moi pas savoir. Moi pas penser…

Le reste du trajet se fait sans encombre, et nos amis conviennent avant de se retirer dans leurs chambres qu’il partiront à l’aube pour les terres du Chevalier Garwin de Brandebourg afin d’enquêter sur l’horrible destin de son village ravagé…

Le matin venu, le temps est frais mais pas pluvieux, ce qui permet à nos héros d’effectuer une chevauchée efficace vers l’ouest pour se rendre sur les terres de Brandebourg, malgré les quatre chevaux du Baron de Llambeth qui les ralentissent quelque peu. Au milieu de l’après-midi, ils arrivent a un croisement au milieu duquel a été planté un panneau. Il est visiblement récent et au dessus des indications, un blason a été peint, représentant un manoir gris sur un champ de blé. Le panneau indique qu’à droite, la route mène directement vers le village de Brandebourg, alors qu’à gauche un chemin plus discret permet de se rendre au village de Magmel. Après délibération, nos amis décident d’aller examiner les vestiges de Magmel avant la nuit, ayant aussi espoir de rencontrer les Triangulateurs de la Guilde de Haute-Magie.

Environ une demi-heure plus tard, au détour d’un bois, nos héros arrivent en vue du village, ou plutôt de ce qu’il en reste. Seules quelques maisons tiennent encore debout, et même celles-là sont gravement endommagées. Des pans de mur sont à moitié fondus, les ruines sont piétinées et le village entier est ravagé. Lothar a l’air particulièrement choqué :

- J’ai participé à des campagnes militaires quand j’étais jeune, mais je n’ai jamais vu ça…

Erasmus fait un rapide tour du village pendant que les autres examinent les maisons détruites, et il entend de doctes voix derrière une des granges :

- Non, Rutylus, je ne pense pas que ce soient des Runes Sybilliques. Regarde l’inflexion de ce caractère, très distincte du « nâi » sybillique, sans parler des sept ou huit runes totalement inconnues…

- Mais enfin, Sermaz, c’est absurde ! Il y aurait un langage runique que ni toi ni moi ne connaîtrions ? D’où vient-il alors ?

C’est à ce moment là qu’Erasmus se présente devant les deux hommes vêtus des robes caractéristiques des Triangulateurs. Ils sont penchés sur un large cercle gravé dans la pierre de seuil d’une imposante ruine et semblent recopier au plus précis les symboles gravés sur le pourtour du cercle. Ils sursautent en voyant le gnome approcher, mais celui-ci les rassure bien vite en sortant de sa chemise son médaillon de la Guilde de Haute Magie.

- Salutations, confrères !

- Salutations.

- Père Felryan nous avait indiqué que nous vous trouverions ici. Nous enquêtons sur les causes de destruction des villages Llambethiens. Pouvez-vous nous donner quelques indications ?

Les mages ont l’air agacé d’être interrompus dans leur travail, mais prennent néanmoins le temps de répondre à Erasmus :

- Nous avons affaire à un travail invocatoire, sans nul doute, mais les runes de puissance utilisées nous sont inconnues. Il nous est du coup extrêmement difficile d’identifier l’origine de la ou des créatures qui ont pu effectuer ce forfait et des créatures qui ont franchi le portail…

Pendant ce temps, Skûm et Lothar inspectent le village.

- Lothar, t’as vu par terre, toutes ces traces de vache ? C’est pas un peu bizarre ?

- Tu as raison, laisse moi regarder ça de plus près… C’est étrange ! On jurerait qu’elles ont été faites par un bipède et non pas un quadrupède…

- Un bi-quoi ? Tu peux parler comme tout le monde deux secondes, qu’on te comprenne ?

- Pardon Skûm. Un bipède est une créature à deux jambes, comme nous.

- Ah, ça doit être des hommes-taureaux alors, comme sur le bateau à Winzeria !

- Bon sang mais tu as raison ! Yjir va pouvoir nous confirmer si ces traces proviennent bien de bi… de créatures à deux jambes !

Le demi-orc et le prêtre de Zendâ se retournent vers Yjir pour lui poser la question, mais ils s’arrêtent net : Devant le druide se tient l’animal le plus beau qu’ils aient jamais pu admirer. C’est un cheval gracieux au pelage d’une blancheur luminescente. Une longue corne torsadée orne son front. Yjir a la main tendue sur le museau de la magnifique créature et sa tête est penchée, comme s’il écoutait quelque chose. La scène dure de longs instants, pendant lesquels Lothar et Skûm restent fascinés, bouche bée, incapables de détourner le regard.

Finalement, Yjir se détourne quelques instants de la Licorne. Son visage est grave, et il s’adresse à Lothar et Skûm d’une voix tendue :

- Pressentiment que moi avoir se vérifier… Gros danger menacer Monde des Esprits, et peut-être Monde Matériel aussi… Moi devoir vous quitter pour tenter de comprendre quoi se passer et résoudre problème si possible…

- Nous quitter maintenant ? demande Lothar, incrédule.

- Oui. Moi savoir que nous déjà enquêter sur grand danger pour Baronnie de Llambeth, mais ça sembler plus grave encore à moi. Moi désolé de devoir vous quitter… A bientôt !

Sur ce, Yjir se retourne et, d’un mouvement gracieux, il saute sur le dos de la Licorne. Celle-ci part au galop, mais au bout de quelques mètres, elle et Yjir deviennent évanescents, pour finalement disparaître complètement. Lothar et Skûm restent abasourdis quelques instants encore, jusqu’à ce qu’un vois nasillarde derrière eux dise :

- Ben alors, où il est passé Yjir ?
 

Horacio

LostInBrittany
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Un update superb! Et tres long aussi...

eccccchhhhhhooooooooo

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Horacio

LostInBrittany
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Hey, j'avais oublie de dire que je suis tres fier d'etre un NPC dans ta campagne, Ben... et un famous gnome explorateur en plus! Merci!:)
 
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Sammael99

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Horacio said:
Hey, j'avais oublie de dire que je suis tres fier d'etre un NPC dans ta campagne, Ben... et un famous gnome explorateur en plus! Merci!:)

Je me plie à une mode qui commence à se faire fréquente. J'ai déjà des idées pour Gez et Ancalagon, mais je me vois mal mettre un PNJ avec un nom comm Rousing Fox... Change de pseudo !!!
 

Horacio

LostInBrittany
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Sammael99 said:


Je me plie à une mode qui commence à se faire fréquente. J'ai déjà des idées pour Gez et Ancalagon, mais je me vois mal mettre un PNJ avec un nom comm Rousing Fox... Change de pseudo !!!

Rousing Fox sonne comme un peu exotique, peut-etre bon pour un PNJ d'un terre lointaine? Une sorte de moine oriental? :)
 
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Gez

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Chouette de chouette, je retourne de vacance, fini mon dernier partiels qui s'était fait délayer deux fois à cause de la neige (pfff!), et je trouve deux mises à jour longtemps attendue, the Elder Lands et le Viol de Morne (j'ai dû m'embrouiller quelque part, là).

Ça va me faire de la lecture !


Sammael99 said:


Je me plie à une mode qui commence à se faire fréquente. J'ai déjà des idées pour Gez et Ancalagon, mais je me vois mal mettre un PNJ avec un nom comm Rousing Fox... Change de pseudo !!!


Je ne connaissais pas cette mode, mais c'est plutôt amusant. Bah, maintenant, je n'en suis que plus impatient de voir la suite, histoire de savoir qu'est-ce que mon homonyme dans les Terres Anciennes va être...

(Pour Ancalagon, je n'arrive à voir qu'un dragon.)
 

Sammael99

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Horacio said:


Rousing Fox sonne comme un peu exotique, peut-etre bon pour un PNJ d'un terre lointaine? Une sorte de moine oriental? :)

Tiens, Horacio s'est fait gnomer... Serais-je responsable ? C'est bien involontaire, mon bon gnome...
 

Horacio

LostInBrittany
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Sammael99 said:


Tiens, Horacio s'est fait gnomer... Serais-je responsable ? C'est bien involontaire, mon bon gnome...

C'est pas ta faute, c'est la faute a Darkness :D
Mais tu vas etre le prochain gnome, je crois... ;)
 

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