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[Eberron] Les Ombres Vives
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<blockquote data-quote="Gez" data-source="post: 2105304" data-attributes="member: 1328"><p><strong>1. Introduction</strong></p><p></p><p>La nuit tomba langoureusement sur Sharn, réveillant les multitudes de lanternes qui parsèment les tours de la ville. Dans les degrés inférieurs de la Tour des Choucas, non loin de l’université Morgrave, le patron du Bouclier d’Argent réajustait les miroirs entourant l’une des lampes éternelles de son perron, puis rentra pour servir les rares clients à cette heure.</p><p></p><p>Encore quelques dizaines de minutes et la salle s’animera, mais pour l’instant tout était calme. Dans un coin, trois personnes discutaient tranquillement autour d’une bonne bière de pomme halfeline.</p><p></p><p>Il les connaissait bien, ceux-là, puisqu’il les a vu s’élever en quelques mois à un niveau de respectabilité dans le milieu, ceux qui travaillent des deux côtés de la loi.</p><p></p><p>Jurnol le tavernier s’approcha d’eux.</p><p></p><p><strong>«Voilà des ombres qu’il me plaît de voir chez moi !</strong> leur lança-t'il sympathiquement. <strong>Alors, sur quel travail êtes-vous ces derniers temps, si le révéler n’est pas trop indiscret ?»</strong></p><p></p><p>Et le gros homme, dont le tablier de vin repose sur une agréable panse de bon vivant, sourît à ses clients.</p><p></p><p>Avec un léger sourire, la plus menue des "ombres" répondit:</p><p></p><p><strong>«Un gros coup, quelque chose de difficile, qui va nous demander tout nos talents de tact, subtilité, et diplomatie. Je ne sais pas si c'est raisonnable de t'en dire plus, mais voilà, il va nous falloir convaincre un tavernier de notre connaissance de rallonger notre ardoise sans protester !»</strong></p><p></p><p>La plus jeunes des "ombres" sourît à l'aubergiste et continua:</p><p></p><p><strong>«Bien sûr, vous savez que nous pouvons nous montrer <em>charmant</em> dans ce genre de discussions, et nous sommes de bonne compagnie -- le plus souvent -- donc je pense que ce tavernier, homme aimable s'il en fut, ne sera pas trop regardant sur un léger délai ?»</strong></p><p></p><p>Et fait clin d'oeil complice à l'aubergiste.</p><p></p><p>La plus ambigue des ombres, connue à l'auberge sous l'indentité d'Eileen Volystère, mais étant en réalité Côme le Changelin, ajouta alors:</p><p></p><p><strong>«Et enfin, il est évident que tout ce que nous pourrions gagner reviendrait ainsi dans le circuit de consommation de notre compagnie, ce qui comprend bien sûr nourriture et boissons. Alors pourquoi changer de bonnes habitudes ?»</strong></p><p></p><p>Et elle sourit en battant des cils. Elle essaye de deviner le motif de la curiosité du tavernier.</p><p></p><p>Mais il ne semblait pas avoir vraiment d'idée derrière la tête, enfin, on ne savait jamais avec lui... Néanmoins, la paranoïa de Côme se dissipa vite.</p><p></p><p><strong>«Ho hé bien,</strong> dît-il en grommelant, <strong>je suppose que des bons clients comme ce groupe-là, je ne devrais guère en avoir de plus fidèles ! Mais bon, les bons comptes ne font pas d'ennemis, comme on dit en Aundair, aussi ce n'est qu'une situation temporaire</strong>» conclua-t'il en distribuant des clins d'oeil entendus.</p><p></p><p>Il s'éloigna pour servir d'autres clients qui venaient de rentrer, des travailleurs nains d'une des guilde de transporteurs aériens, puis revint.</p><p></p><p><strong>«Au fait, un type de la maison Kundarak est venu me voir tout à l'heure, une histoire de concurrence à régler. Je ne me suis pas permis de vous mettre là-dedans sans votre accord, mais je sais qui contacter si besoin est. Enfin, si vous êtes sur un gros coup...»</strong></p><p></p><p>Côme se pencha vers ses camarades une fois l'homme gras reparti.</p><p></p><p><strong>«Pensez-vous qu'il soit sûr de passer par ce tavernier ? Evidemment, il est plutôt conciliant, mais peut-être n'est-ce pas très sûr de mélanger détente et travail... Aurions-nous une autre piste pour une affaire ? J'ai vraiment besoin d'argent si je veux installer mon laboratoire... Et bientôt j'aurai assez étudié pour connaître les bases de la fabrication des baguettes magiques, dont celles qui ne s'usent jamais. On en profiterait tous, n'est-ce pas ?»</strong></p><p></p><p>Sur, ce, son apparence toujours aussi indécise que son attitude, Côme se frotta le nez pensivement, tordant son appendice nasal dans des formes étranges... Puis Parabelle, la gnome, mieux connue sous son diminutif de Parab', prit parole.</p><p></p><p><strong>« Ah, ça m'a bien plu de vous voir reprendre ma petite blague, tous les deux. Et de toute façon, c'est vrai qu'un jour supplémentaire de consommation "gratuite", c'est pas plus mal, je suis à sec moi aussi. Cette histoire de maison Kundarak pourrait être intéressante. »</strong></p><p></p><p><strong>«Certes,</strong> renchérit Karmakadh le Kalashtar, <strong>une rentrée d'argent serait fort appréciée. surtout qu'il nous faudrait établir quelques "caches" sûres et approvisionnées pour faciliter nos affaires.»</strong></p><p></p><p>Une pause, puis il reprît:</p><p></p><p><strong>«Quand à l'aubergiste, si tu doutes de lui, je peux toujours m'arranger pour qu'il nous reste dévoué... Et puis j'aime bien les histoires de concurences: il faut savoir être convainquant et diplomate. du moins dans la première approche! et on en apprends souvent beaucoups sur le client et ses raisons en "discutant" avec lesdits concurrrents. ce qui peut toujours se révéler utile, non ?»</strong></p><p></p><p>Côme n'émit aucune réticence. Parab' hêla le tavernier, une fois qu'il repassa à proximité: </p><p></p><p><strong>« Oh, l'ami, quelques détails n'engagent à rien, et peut-être que cette offre se révèlera intéressante. Je suis curieuse d'en savoir plus. Comme d'habitude, »</strong> ajouta-t'elle avec un grand sourire.</p><p></p><p>L'aubergiste revint alors en apportant une tournée de bière fraîche.</p><p></p><p><strong>«D'après ce que je sais, un agent de la maison Kundarak, spécialisé dans la prise de contrôle des banques n'appartenant pas à la maison, aurait eu maille à partir avec un groupe "secret" de financiers, qui l'aurait empêché de mener à bien ses missions. Je suppose qu'il a besoin de gens pour régler ce problème...»</strong></p><p></p><p>Les trois ombres hochèrent la tête de concert d'un air entendu, et laissèrent Jurnol vaquer à ses occupation avec d'autres clients.</p><p></p><p><strong>«Voilà qui me semblerait plus intéressant. Il s'agirait d'aider ici une maison contre un groupe de gens ayant beaucoup d'argent. Si l'on remet ceci en simplifié : aider argent contre argent, recevoir argent + piller argent.»</strong></p><p></p><p>Après cet exposé magistral, les yeux de Côme brillèrent et semblèrent grandir.</p><p></p><p><strong>«Qu'attendons-nous ?</strong> demanda-t'il en souriant. <strong>Je sais, ce n'est peut-être pas prudent,</strong> ajouta-t'il d'un ton plus froid, <strong>aussi devrions-nous enquêter sur tout cela avant de s'engager...»</strong></p><p></p><p>Son enthousiasme était partagé par Karm:</p><p></p><p><strong>«Je suis moi aussi d'avis de nous occuper de cette affaire: aider une grande maison se révèle toujours utile. Si on effectue une petite enquête avant, signalons déjà que nous pourrions être intéressé, histoire de ne pas se faire voler cette occasion - ce qui serait un comble au vu de mes premiers pas dans notre domaine d'activité.»</strong></p><p></p><p>Parab répondit:</p><p></p><p><strong>«Bon, on est tous d'accord, alors. Je ne vois pas pourquoi vous vous méfiez de l'aubergiste, mais si vous voulez, je pourrai lire dans ses pensées pendant que l'on lui parle de cette histoire et du contact qu'il faut joindre pour prendre l'affaire... S'il pense à des choses qu'il ne veux pas nous dire, je le saurais.»</strong></p><p></p><p>Puis elle lança son sort, et attendit que Jurnol revienne pour répondre à d'autres questions. Pendant que les autres ombres apprennaient que le commanditaire, qui était venu au matin, portait un insigne discret de la maison Kundarak et qu'il avait négligemment mentionné qu'il repasserait le lendemain matin. Parab, pendant ce temps, ne détectait pas de tromperie dans l'esprit du tavernier. Il comptait que la générosité des Ombres une fois leur poches pleine après la mission lui rembourserait avantageusement ce crédit. L'homme de la maison Kundarak l'intimidait, ayant plus l'allure d'un aventurier roué que d'un simple clerc ou du quidam moyen.</p><p></p><p>A nouveau entre eux, le trio recommença ses manigances. Côme posa sa chope et dit :</p><p><strong>«Peut-être pourrait-on enquêter sur cet homme avant demain matin, pour une première rencontre ? Des idées de départ ? Cela me semblerait incongru d'aller au siège de la maison et d'y demander de but en blanc quelques renseignements...»</strong></p><p><strong>«Et comment comptes-tu faire pour te renseigner ? Sans lui donner la puce à l'oreille ? On n'a même pas son nom. Si tu as des idées, je veux les entendre.»</strong></p><p><strong>«C'est pour cela que je demandais, espèce de gnome ! Je ne connais guère la maison Kundarak, on pourrait se renseigner sur leurs pratiques. Ça ou boire toute la nuit... Quoique, j'irai bien dans les bas-fonds, pour truquer les combats en douce. Hin-hin-hin...»</strong></p><p><strong></strong></p><p><strong>Pendant que ses amis se chamaillaient, Karm se creusa la cervelle pour se souvenir des enseignements de son mentor sur la famille en question, et sur les rumeurs fournies par ses relations, à tous niveau. Mais il n'obtint rien d'autre qu'un léger mal de crâne, il avait sans doute trop bu pour se concentrer efficacement. C'était des banquiers nains, mais après ?</strong></p><p><strong></strong></p><p><strong>Parab regarda par la fenêtre vers le ciel de la cité, cet horizon vertical où se perdait les flèches des tours.</strong></p><p><strong><strong>«Bon, autrement dit, personne n'a d'idée sur comment procéder. Donc autant attendre demain. Faire la fête, je suis pas contre, mais il ne faut pas oublier que l'on devra être frais et dispos demain matin, sinon on va passer pour des clochards... Il n'y avait pas de duplicité de la part du tenancier, je vous disait bien qu'il ne me semblait pas malhonnête. Le gars de Kundarak l'avait impressionné, c'est sans doute pas un bleu. La mission sera donc sans doute risquée ou compliquée pour qu'il ne la fasse pas tout seul.»</strong></strong></p><p><strong></strong></p><p><strong>Ils restèrent perdus dans leur pensées pendant longtemps, et se préparait à se lever pour partir lorsqu'un homme entra dans la taverne. Habillé d'une livrée brune brodée aux armoiries d'une maison noble de Brélande, il se dirigea vers le comptoir, demanda un verre à l'aubergiste et s'enquit auprès de lui :</strong></p><p><strong></strong></p><p><strong><strong>«Il paraît que vous connaissez des gars pas très nets, avec un nom comme les <em>Sombres Filles</em>, ou les <em>Nombres de Vies</em>, quelque chose comme cela ?»</strong></strong></p></blockquote><p></p>
[QUOTE="Gez, post: 2105304, member: 1328"] [b]1. Introduction[/b] La nuit tomba langoureusement sur Sharn, réveillant les multitudes de lanternes qui parsèment les tours de la ville. Dans les degrés inférieurs de la Tour des Choucas, non loin de l’université Morgrave, le patron du Bouclier d’Argent réajustait les miroirs entourant l’une des lampes éternelles de son perron, puis rentra pour servir les rares clients à cette heure. Encore quelques dizaines de minutes et la salle s’animera, mais pour l’instant tout était calme. Dans un coin, trois personnes discutaient tranquillement autour d’une bonne bière de pomme halfeline. Il les connaissait bien, ceux-là, puisqu’il les a vu s’élever en quelques mois à un niveau de respectabilité dans le milieu, ceux qui travaillent des deux côtés de la loi. Jurnol le tavernier s’approcha d’eux. [b]«Voilà des ombres qu’il me plaît de voir chez moi ![/b] leur lança-t'il sympathiquement. [b]Alors, sur quel travail êtes-vous ces derniers temps, si le révéler n’est pas trop indiscret ?»[/b] Et le gros homme, dont le tablier de vin repose sur une agréable panse de bon vivant, sourît à ses clients. Avec un léger sourire, la plus menue des "ombres" répondit: [b]«Un gros coup, quelque chose de difficile, qui va nous demander tout nos talents de tact, subtilité, et diplomatie. Je ne sais pas si c'est raisonnable de t'en dire plus, mais voilà, il va nous falloir convaincre un tavernier de notre connaissance de rallonger notre ardoise sans protester !»[/b] La plus jeunes des "ombres" sourît à l'aubergiste et continua: [b]«Bien sûr, vous savez que nous pouvons nous montrer [i]charmant[/i] dans ce genre de discussions, et nous sommes de bonne compagnie -- le plus souvent -- donc je pense que ce tavernier, homme aimable s'il en fut, ne sera pas trop regardant sur un léger délai ?»[/b] Et fait clin d'oeil complice à l'aubergiste. La plus ambigue des ombres, connue à l'auberge sous l'indentité d'Eileen Volystère, mais étant en réalité Côme le Changelin, ajouta alors: [b]«Et enfin, il est évident que tout ce que nous pourrions gagner reviendrait ainsi dans le circuit de consommation de notre compagnie, ce qui comprend bien sûr nourriture et boissons. Alors pourquoi changer de bonnes habitudes ?»[/b] Et elle sourit en battant des cils. Elle essaye de deviner le motif de la curiosité du tavernier. Mais il ne semblait pas avoir vraiment d'idée derrière la tête, enfin, on ne savait jamais avec lui... Néanmoins, la paranoïa de Côme se dissipa vite. [b]«Ho hé bien,[/b] dît-il en grommelant, [b]je suppose que des bons clients comme ce groupe-là, je ne devrais guère en avoir de plus fidèles ! Mais bon, les bons comptes ne font pas d'ennemis, comme on dit en Aundair, aussi ce n'est qu'une situation temporaire[/b]» conclua-t'il en distribuant des clins d'oeil entendus. Il s'éloigna pour servir d'autres clients qui venaient de rentrer, des travailleurs nains d'une des guilde de transporteurs aériens, puis revint. [b]«Au fait, un type de la maison Kundarak est venu me voir tout à l'heure, une histoire de concurrence à régler. Je ne me suis pas permis de vous mettre là-dedans sans votre accord, mais je sais qui contacter si besoin est. Enfin, si vous êtes sur un gros coup...»[/B] Côme se pencha vers ses camarades une fois l'homme gras reparti. [b]«Pensez-vous qu'il soit sûr de passer par ce tavernier ? Evidemment, il est plutôt conciliant, mais peut-être n'est-ce pas très sûr de mélanger détente et travail... Aurions-nous une autre piste pour une affaire ? J'ai vraiment besoin d'argent si je veux installer mon laboratoire... Et bientôt j'aurai assez étudié pour connaître les bases de la fabrication des baguettes magiques, dont celles qui ne s'usent jamais. On en profiterait tous, n'est-ce pas ?»[/b] Sur, ce, son apparence toujours aussi indécise que son attitude, Côme se frotta le nez pensivement, tordant son appendice nasal dans des formes étranges... Puis Parabelle, la gnome, mieux connue sous son diminutif de Parab', prit parole. [b]« Ah, ça m'a bien plu de vous voir reprendre ma petite blague, tous les deux. Et de toute façon, c'est vrai qu'un jour supplémentaire de consommation "gratuite", c'est pas plus mal, je suis à sec moi aussi. Cette histoire de maison Kundarak pourrait être intéressante. »[/b] [b]«Certes,[/B] renchérit Karmakadh le Kalashtar, [b]une rentrée d'argent serait fort appréciée. surtout qu'il nous faudrait établir quelques "caches" sûres et approvisionnées pour faciliter nos affaires.»[/B] Une pause, puis il reprît: [b]«Quand à l'aubergiste, si tu doutes de lui, je peux toujours m'arranger pour qu'il nous reste dévoué... Et puis j'aime bien les histoires de concurences: il faut savoir être convainquant et diplomate. du moins dans la première approche! et on en apprends souvent beaucoups sur le client et ses raisons en "discutant" avec lesdits concurrrents. ce qui peut toujours se révéler utile, non ?»[/B] Côme n'émit aucune réticence. Parab' hêla le tavernier, une fois qu'il repassa à proximité: [b]« Oh, l'ami, quelques détails n'engagent à rien, et peut-être que cette offre se révèlera intéressante. Je suis curieuse d'en savoir plus. Comme d'habitude, »[/b] ajouta-t'elle avec un grand sourire. L'aubergiste revint alors en apportant une tournée de bière fraîche. [b]«D'après ce que je sais, un agent de la maison Kundarak, spécialisé dans la prise de contrôle des banques n'appartenant pas à la maison, aurait eu maille à partir avec un groupe "secret" de financiers, qui l'aurait empêché de mener à bien ses missions. Je suppose qu'il a besoin de gens pour régler ce problème...»[/b] Les trois ombres hochèrent la tête de concert d'un air entendu, et laissèrent Jurnol vaquer à ses occupation avec d'autres clients. [b]«Voilà qui me semblerait plus intéressant. Il s'agirait d'aider ici une maison contre un groupe de gens ayant beaucoup d'argent. Si l'on remet ceci en simplifié : aider argent contre argent, recevoir argent + piller argent.»[/b] Après cet exposé magistral, les yeux de Côme brillèrent et semblèrent grandir. [b]«Qu'attendons-nous ?[/B] demanda-t'il en souriant. [b]Je sais, ce n'est peut-être pas prudent,[/B] ajouta-t'il d'un ton plus froid, [b]aussi devrions-nous enquêter sur tout cela avant de s'engager...»[/B] Son enthousiasme était partagé par Karm: [b]«Je suis moi aussi d'avis de nous occuper de cette affaire: aider une grande maison se révèle toujours utile. Si on effectue une petite enquête avant, signalons déjà que nous pourrions être intéressé, histoire de ne pas se faire voler cette occasion - ce qui serait un comble au vu de mes premiers pas dans notre domaine d'activité.»[/B] Parab répondit: [b]«Bon, on est tous d'accord, alors. Je ne vois pas pourquoi vous vous méfiez de l'aubergiste, mais si vous voulez, je pourrai lire dans ses pensées pendant que l'on lui parle de cette histoire et du contact qu'il faut joindre pour prendre l'affaire... S'il pense à des choses qu'il ne veux pas nous dire, je le saurais.»[/b] Puis elle lança son sort, et attendit que Jurnol revienne pour répondre à d'autres questions. Pendant que les autres ombres apprennaient que le commanditaire, qui était venu au matin, portait un insigne discret de la maison Kundarak et qu'il avait négligemment mentionné qu'il repasserait le lendemain matin. Parab, pendant ce temps, ne détectait pas de tromperie dans l'esprit du tavernier. Il comptait que la générosité des Ombres une fois leur poches pleine après la mission lui rembourserait avantageusement ce crédit. L'homme de la maison Kundarak l'intimidait, ayant plus l'allure d'un aventurier roué que d'un simple clerc ou du quidam moyen. A nouveau entre eux, le trio recommença ses manigances. Côme posa sa chope et dit : [b]«Peut-être pourrait-on enquêter sur cet homme avant demain matin, pour une première rencontre ? Des idées de départ ? Cela me semblerait incongru d'aller au siège de la maison et d'y demander de but en blanc quelques renseignements...»[/b] [b]«Et comment comptes-tu faire pour te renseigner ? Sans lui donner la puce à l'oreille ? On n'a même pas son nom. Si tu as des idées, je veux les entendre.»[/b] [b]«C'est pour cela que je demandais, espèce de gnome ! Je ne connais guère la maison Kundarak, on pourrait se renseigner sur leurs pratiques. Ça ou boire toute la nuit... Quoique, j'irai bien dans les bas-fonds, pour truquer les combats en douce. Hin-hin-hin...» Pendant que ses amis se chamaillaient, Karm se creusa la cervelle pour se souvenir des enseignements de son mentor sur la famille en question, et sur les rumeurs fournies par ses relations, à tous niveau. Mais il n'obtint rien d'autre qu'un léger mal de crâne, il avait sans doute trop bu pour se concentrer efficacement. C'était des banquiers nains, mais après ? Parab regarda par la fenêtre vers le ciel de la cité, cet horizon vertical où se perdait les flèches des tours. [b]«Bon, autrement dit, personne n'a d'idée sur comment procéder. Donc autant attendre demain. Faire la fête, je suis pas contre, mais il ne faut pas oublier que l'on devra être frais et dispos demain matin, sinon on va passer pour des clochards... Il n'y avait pas de duplicité de la part du tenancier, je vous disait bien qu'il ne me semblait pas malhonnête. Le gars de Kundarak l'avait impressionné, c'est sans doute pas un bleu. La mission sera donc sans doute risquée ou compliquée pour qu'il ne la fasse pas tout seul.»[/b] Ils restèrent perdus dans leur pensées pendant longtemps, et se préparait à se lever pour partir lorsqu'un homme entra dans la taverne. Habillé d'une livrée brune brodée aux armoiries d'une maison noble de Brélande, il se dirigea vers le comptoir, demanda un verre à l'aubergiste et s'enquit auprès de lui : [b]«Il paraît que vous connaissez des gars pas très nets, avec un nom comme les [i]Sombres Filles[/i], ou les [i]Nombres de Vies[/i], quelque chose comme cela ?»[/b][/b] [/QUOTE]
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