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[Eberron] Les Ombres Vives
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<blockquote data-quote="Gez" data-source="post: 2109742" data-attributes="member: 1328"><p><strong>3. Un certain Lanfranc Sorboc</strong></p><p></p><p>Le lendemain matin trouva les Ombres Vives, assemblées à une table, déjeunant frugalement d'un quignon de pain, de fromages et de bonnes pommes sucrées. Côme, aujourd'hui, avait revêtu une autre identité, celle d'Armand Gemmazur. La versatilité du changelin était en partie responsable de la réputation du groupe, qui semblait beaucoup plus grand "vu de l'extérieur" -- pour ainsi dire.</p><p></p><p>Tout était calme et paisible, en cette journée naissante, l'animation nocturne étant dissipée tandis que celle du jour n'avait pas encore commencée ; lorsqu'un homme, portant une longue dalmatique de bure brune, aux cheveux gris et au regard fuyant, vint s'asseoir au comptoir. Il commanda un verre de clairet au tavernier, qui le lui apporta rapidement. </p><p>Jurnol le tavernier le sert, puis s'approche de vous prestement.</p><p></p><p><strong>«C'est l'homme dont je vous ai parlé, là au comptoir !»</strong></p><p></p><p>Parabelle est assez occupée à maintenir sur ses genoux son familier qui meure d'envie de bondir sur la table.</p><p><strong>«Je vois,</strong> déclare-t'elle en plissant les yeux pour observer l'individu désigné, <strong>et bien vous pouvez lui dire que nous somme prêts à l'écouter ; et puis, si vous pouviez revenir ensuite avec une petite soucoupe de lait coupé d'eau pour mon matou, ça serait très aimable à vous, car il arrêterait peut-être d'essayer de me chiper mon fromage...»</strong></p><p></p><p>Jurnol, qui s'était pris d'affection pour l'animal (en partie parce que celui-ci s'était fait une spécialité d'attraper les rats du cellier et de les rapporter pour confectionner la soupe du midi), apporta donc un bol de lait au chat de la devineresse et prévint ensuite l'inconnu. L'homme s'approcha de la table, ne semblait pas porter ouvertement l'insigne Kundarak, mais pouvait la deviner sous sa dalmatique. Alors qu'il quittait le bar, utilisant ses collègues de plus grande taille comme écran, Parabelle incanta doucement son sort de <em>détection de pensées</em>. Karm s'était levé pour accueillir l'inconnu, et celui-ci, sans autre présentation, demanda d'un ton réticent:</p><p></p><p><strong>«Seriez-vous disposé à écouter une proposition sérieuse et confidentielle ?»</strong></p><p></p><p><strong>«Nous sommes toujours sérieux en affaire, messire. Prenez donc un siège et nous discuterons de l'affaire qui vous amène.»</strong></p><p></p><p>Karm profitait de sa démarche courtoise pour observer l'homme de plus près, et permettre à Inu d'en faire de même. Il s'agissait de graver le personnage dans sa mémoire...</p><p></p><p><strong>«Vous me semblez sérieux en effet. Puis-je savoir à qui j'ai affaire ? Je place ma confiance très parcimonieusement...»</strong></p><p></p><p>Côme/Armand répliqua : <strong>«Notre identité ? Que voulez-vous dire ? Nous sommes les Ombres Vives, travaillant vite et bien, durs à la tâche et discrets comme des rats. Voudriez-vous connaître nos noms ?»</strong></p><p><strong></strong></p><p><strong>«Je veux des noms quand je m'adresse à des associés. Vous me connaîtrez sous le nom de Lanfranc Sorboc, antiquaire associé à l'université Morgrave. Et ce n'est pas très loin de mes réelles activités...»</strong></p><p><strong></strong></p><p><strong>«Dans ce cas vous pouvez m'appeler Karm Sombresprit, quant à mes activités vous les connaissez.»</strong></p><p><strong></strong></p><p><strong>«Quant à moi, ajoute Côme, vos pouvez m'appeler Armand. Armand dit le charmant ou encore Armand Mordserrure...»</strong></p><p><strong></strong></p><p><strong>«Si vous avez besoin d'un nom, appelez-moi Bellouma ir'Lergo. Ce nom ne vous dira rien de toute façon, je ne suis pas à Sharn depuis très longtemps. Je travaille dans l'obtention de renseignement et la résolution d'enquêtes, comme mes confrères ici-présents.»</strong></p><p><strong></strong></p><p><strong>Parabelle disait cela d'un ton distant, comme vaguement ennuyée, car elle maintenait sa concentration sur son sortilège. Mais Lanfranc, semblait-il, n'était pas un bleu ; tel un joueur professionnel, ses pensées restait inscrutables.</strong></p><p><strong></strong></p><p><strong><strong>«Je vois que vous n'êtes pas des débutants, et cela me convient. En fait, j'aurais plutôt besoin de vos mains et de votre cerveau. Voyez-vous, la maison Kundarak est constitué de banquiers pour la plupart, et parfois nous sommes très jaloux de ce privilège... Me comprenez-vous ?»</strong></strong></p><p><strong></strong></p><p><strong>Côme/Armand se pencha sur la table, regardant Lanfranc droit dans les yeux:</strong></p><p><strong><strong>«Laissez-nous deviner... Il faudrait convaincre certains de vous laisser seul dans votre monopole, pour leur propre bien ? Et vous mes frères Ombres, qu'en pensez-vous ?»</strong></strong></p><p><strong><strong></strong></strong></p><p><strong><strong>«S'il suffit de convaincre quelqu'un cela ne pose pas de problèmes, j'ai toujours su me montrer très persuasif,» déclara karm en s'adossant confortablement sur sa chaise.</strong></strong></p><p><strong><strong></strong></strong></p><p><strong><strong><strong>«Vous avez parlé de nos cervelles et de nos mains... Pouvez-vous nous en dire plus sur ce que doivent accomplir les unes et les autres ? Si c'est juste de la négociation que vous voulez, se serait plutôt nos langues que vous voudriez.»</strong></strong></strong></p><p><strong><strong></strong></strong></p><p><strong><strong>Côme répliqua, <strong>«je crois que notre ami veut plutôt que l'on convainque matériellement que ces gens ne devraient pas jouer aux banquiers... Une question de démonstration d'incompétence, n'est-ce pas ?»</strong></strong></strong></p><p><strong><strong><strong></strong></strong></strong></p><p><strong><strong><strong>«Vous êtes tous un peu dans le vrai, même si je pense que la manière de ce cher Armand sera sans doute celle à adopter. Mais passons plutôt aux choses sérieuses...»</strong></strong></strong></p><p><strong><strong>L'homme se pencha sur la table et, à voix basse, demanda: <strong>«Êtes-vous au courant, de manière au moins générale, de la façon dont les familles nobles intermédiaires gagnent leurs revenus, je veux dire celle qui ne contrôlent pas de charges importantes et qui donc ont parfois des intérêts dans les métiers moins nobles ?»</strong></strong></strong></p><p><strong><strong><strong></strong></strong></strong></p><p><strong><strong><strong>«Avec beaucoup de pudeur.»</strong> Le bon mot de Parab sous-entendait la discrétion de ceux qui connaîssent très bien l'illégalité de leurs activités.</strong></strong></p><p><strong><strong></strong></strong></p><p><strong><strong><strong>«Circonspects, je vois... J'aime ça. Voici plus de détails sur l'affaire. Des brigands nobles ont trouvé une nouvelle tactique pour convaincre de potentiels clients qu'ils devraient leur donner à garder leurs richesses. Cette famille noble a mis au point un plan consistant à prouver que la maison Kundarak ne pouvait pas assurer la garde des valeurs qu'on lui aurait confiés. Elle a réussi, par des techniques de sape assez audacieuses, a subtiliser le contenu d'un coffre moins bien gardé de la maison Kundarak et a mis ces valeurs dans son propre coffre. Elle devrait bientôt, d'après mes informateurs, prendre contact avec le client pour lui signifer le vol de ses biens et leur nouvelle cachette, afin de le persuader de son efficacité. Ils sont très malins, sachant que le client n'a pas été averti par la maison Kundarak du vol et que la valeur des objets est grande mais peu négociable, ce qui n'intéresserait pas de simples voleurs. La maison Kundarak veut donc une discrétion à toute épreuve sur cette affaire, dont le but est de récupérer le butin et de le remettre à sa juste place. Des questions ?»</strong></strong></strong></p><p><strong><strong></strong></strong></p><p><strong><strong><strong>«Oui,</strong> répondit Karmakadh, <strong>en quoi consiste ce butin? Si nous devons le subtiliser, il serait bon d'en avoir une descritpion ; histoire de ne rien oublier et de ne pas vous ramener ce dont vous n'avez nul besoin.</strong></strong></strong></p><p><strong><strong><strong>Sinon, bien sûr, l'identité de la maison noble concernée et les informations dont vous disposez sur le lieu où son dissimulés les biens convoités.»</strong></strong></strong></p><p><strong><strong></strong></strong></p><p><strong><strong><strong>«Et bien évidemment, cela desservirait la maison Kundarak de prévenuir les autorités ou d'agir ouvertement... Son prestige s'en ressentirait...»</strong></strong></strong></p><p><strong><strong>Côme réfléchissait à cette histoire, et espérait que rien ne poserait problème, et que tout était comme il le paraissait. Par expérience, il savait que c'était rarement le cas.</strong></strong></p><p><strong><strong></strong></strong></p><p><strong><strong><strong>«L'affaire semble très intéressante. Il nous faudra tout les détails que vous pouvez fournir, et pour commencer, le nom de cette famille noble, des clients dérobés, l'adresse où se trouvait le coffre percé, la nature du butin...» </strong></strong></strong></p><p><strong><strong><strong></strong></strong></strong></p><p><strong><strong><strong>«La famille que j'incrimine est la famille Fralamore. Le coffre qui fut forcé était un coffre certifié installé dans le manoir de la famille Céralir. Vous trouverez ici,</strong> dit-il en agitant un papier, <strong>les coordonnées de leurs manoirs. Quand aux objets dérobés, il s'agit, pour ce que nous savons, de vestiges archéologiques destinés au musée de l'université Morgrave. »</strong></strong></strong></p><p><strong><strong></strong></strong></p><p><strong><strong>Il laissa au trio le temps de regarder le document, face cachée, puis reprit:</strong></strong></p><p><strong><strong></strong></strong></p><p><strong><strong><strong>«Si vous acceptez, voici une avance de 150 trônes pour vos frais de départ. Vous aurez dix fois cette somme si vous parvenez à récupérer les antiquailleries et à les replacer discrètement dans le coffre des Céralir d'ici cinq jours. Seulement cinq fois cette somme si vous mettez plus que cinq jour, ou si vous décidez de me les confier plutôt que de les remettre à leur place. Si vous mettez plus de dix jours, la paie diminuera encore. Si vous trouvez des preuves permettant de d'inculper les Fralamore <em>après</em> la résolution de cette affaire, vous aurez une prime. Quelque chose à redire ?»</strong></strong></strong></p><p><strong><strong><strong></strong></strong></strong></p><p><strong><strong><strong>«En clair, il s'agit d'un banal cambriolage de la demeure des Fralamore avec si possible la preuve qu'ils ont volé ces objets, n'est-ce pas ? Pas plus de détails sur ces objets avant que nous ne nous décidions ?»</strong></strong></strong></p><p><strong><strong><strong></strong></strong></strong></p><p><strong><strong><strong>«Veuillez m'excuser,</strong> interrompit Karm, <strong>mais toute cette discussion m'a donné soif. Je vais chercher à boire, voulez-vous quelque chose ?»</strong></strong></strong></p><p><strong><strong></strong></strong></p><p><strong><strong>Pour seule réponse, quelques épaules se haussèrent. Karm partit vers le comptoir. Arrivé à quelque distance de la table, il se concentra sur Lanfranc et tenta de lui suggérer psychiquement de dire la vérité sur l'histoire. Cependant, tout comme Parabelle plut tôt, il sentit que Lanfranc avait une forte volonté. Celui-ci continuait sa discussion et répondait à la question de Côme/Armand:</strong></strong></p><p><strong><strong></strong></strong></p><p><strong><strong><strong>«En fait, je n'ai pas eu l'heurs de voir ces objets moi-même, j'aurai donc du mal à vous les décrire. Il y en a cinq, d'après ce que je sais. Un masque grimaçant en cuivre et terre cuite, un poignard cérémoniel en argent, un sceptre de fer, une urne en bronze, et une chaîne ornementale, dont chaque maillon a la forme d'une créature différente. Je ne puis vous les décrire plus en détail. Faite vite, les Céralir ne se sont pas encore rendu compte de la perte de ces objets, et il n'est pas notre intérêt qu'il découvre le vol.»</strong></strong></strong></p><p><strong><strong></strong></strong></p><p><strong><strong>Karm revint alors avec un pichet de fongecidre, une boisson venue des Forts de Mror, pas mauvaise du tout mais dont on hésitait à connaître la recette.</strong></strong></p><p><strong><strong></strong></strong></p><p><strong><strong><strong>«Pardonnez cette interruption, nous étions en train de discuter des détails de cette mission, n'est-ce pas ?»</strong></strong></strong></p><p><strong><strong><strong></strong></strong></strong></p><p><strong><strong><strong>«Plus précisément, je vous avais déjà dit tout ce que je pouvais vous dire à ce sujet. Si vous acceptez l'offre, je vous remet cette bourse et ce parchemin où vous trouverez les coordonnées précises et le moyen de me re-contacter. J'attend donc simplement votre réponse.» </strong></strong></strong></p><p><strong><strong><strong></strong></strong></strong></p><p><strong><strong><strong>«Et bien je pense que nous acceptons votre affaire, n'est-ce pas Côme ?»</strong></strong></strong></p><p><strong><strong></strong></strong></p><p><strong><strong>Lanfranc eu un léger sourire en entendant ce nom pour "Armand".</strong></strong></p><p><strong><strong></strong></strong></p><p><strong><strong>Parabelle prit parole :</strong></strong></p><p><strong><strong><strong>«C'est indéniablement intéressant. Nous mettrons nos méninges à résoudre cette affaire. Mais vous aviez parlé de persuasion...»</strong></strong></strong></p><p><strong><strong><strong></strong></strong></strong></p><p><strong><strong><strong>«Effectivement. C'est en deux temps. Le premier consiste à déjouer leur machination, et le second, à l'exposer. Pour le moment, préoccupez-vous surtout de remettre ces objets à leur place légitime.»</strong></strong></strong></p><p><strong><strong><strong></strong></strong></strong></p><p><strong><strong><strong>«Cela me semble faisable,</strong> dit enfin Côme. <strong>Les Ombres Vives relèvent le contrat, cher monsieur. Mais pourriez-vous définir plus en détail ce que vous entendez par les preuves du vol ? Les objets en eux-mêmes ne sont pas la preuve, alors que vous faut-il ? Des aveux ?»</strong></strong></strong></p><p><strong><strong><strong></strong></strong></strong></p><p><strong><strong><strong>«Des documents, des n'importe quoi... C'est <em>votre</em> travail, mes amis,</strong> rétorqua l'homme. <strong>Les objets eux-même ne sont pas des preuves car il s'agissait de découvertes récentes, non-encore déclarées. Officiellement, ils n'appartiennent à personne. Quiconque s'en empare et entreprend les formalités nécessaires peut en devenir le légitime propriétaires... Bonne chance, et ne faillissez pas à votre réputation !»</strong></strong></strong></p><p><strong><strong></strong></strong></p><p><strong><strong>L'homme se leva et quitta la taverne, laissant les Ombres libres de discuter de tout ce qu'elles voulaient. Parabelle commença :</strong></strong></p><p><strong><strong><strong>«Tout de même, cet individu est étonnant. La Maison Kundarak est une maison naine, il y a très peu de non-nains à son service. Les Kundarak travaillent main-dans-la-main avec les Sivis, je pourrait donc peut-être demander des infos chez moi à propos du personnel humain des Kundarak...»</strong></strong></strong></p><p><strong><strong><strong></strong></strong></strong></p><p><strong><strong><strong>«Faites donc, vous ne pensez tout de même pas que cet homme ne travaille pas pour eux et nous tende un piège, non ? En tous cas, cette affaire semble très intéressante. Quand avons nous rendez-vous avec notre autre client? Deux affaires identiques, c'est vraiment parfait! Pour le même effort nous allons être payé deux fois! Il faudra signaler à notre deuxième client qu'il serait plus sage pour lui de ne pas révèler publiquement les informations que nous lui donnerons s'il ne veux pas avoir des ennuis avec la maison Kundarak, et nous aussi...»</strong></strong></strong></p><p><strong><strong><strong></strong></strong></strong></p><p><strong><strong><strong>«Ce type avait une volonté du tonnerre,</strong> poursuit Karm, <strong>je n'ai pas pu l'influencer à notre avantage... Par contre je pense que notre autre client sera plus sensible à ce genre d'aptitudes.»</strong></strong></strong></p><p><strong><strong><strong></strong></strong></strong></p><p><strong><strong><strong>«Je ne pense pas qu'il nous tende un piège, du moins pour le moment, mais il cherche sans doute à nous abuser. C'est un gaillard louche, et son esprit est resté impénétrable. Quand au Céralir, il nous avait donné rendez-vous ici-même en milieu d'après-midi. On a 150 trônes d'or, si on allions faire quelques emplettes en attendant ? J'aimerais bien me procurer un cornet acoustique, c'est très pratique pour écouter aux portes ou aux murs. Et aussi un parchemin de sommeil car ça peut toujours servir.»</strong></strong></strong></p><p><strong><strong></strong></strong></p><p><strong><strong>Elle examina le parchemin laissé par le commanditaire:</strong></strong></p><p><strong><strong></strong></strong></p><p><strong><strong><strong>«Amusant ! Si l'on en croit ce qui est écrit là, faire fondre le sceau communiquera à notre mystérieux commenditaire un message pré-établi. Je me demande qui a créé ça, c'est un truc très astucieux. Bon, sinon, il y a l'adresse des Céralir et des Fralamore, un plan -- incomplet -- de l'étage du manoir Céralir où se trouve le coffre, la procédure pour l'ouvrir, il s'agit d'un mot de commande changé périodiquement -- le mot de commande actuel étant écrit en code Sivkun, je comprend maintenant pourquoi il nous a choisi nous -- et un plan -- très vague -- des deux étages supérieurs du manoir Fralamore.»</strong></strong></strong></p><p><strong><strong></strong></strong></p><p><strong><strong>La gnome commença alors un de ces exposés bavards dont elle avait le secret.</strong></strong></p><p><strong><strong></strong></strong></p><p><strong><strong><strong>«Les glyphes Sivkun sont mal recopiées et à peine lisible, ça n'a pas été fait par quelqu'un qui connait ce code. Le code Sivkun est un code cryptogéométrique developpé par les maisons Sivis et Kundarak pour les communications confidentielles. Actes notariés, combinaisons de coffres, etc. C'est très subtil et aussi difficile à tracer et à déchiffrer que les incantations d'un sort dans un grimoire. Comme vous voyez, ça ressemble plus à un fouillis de lignes et de cercles qu'à une véritable écriture. C'est encore pire quand il est crypté -- il faut alors un schéma de décryptage qui est tout aussi esbignant que le message lui-même. Le code avait été développé par un magicien qui cherchait à établir un procédé de communication qui résisterait à toute tentative de décryptage par un non-initié. Il a pratiquement réussi, grâce à un gribouillis qui esquinte les yeux quand on le regarde trop longtemps.»</strong></strong></strong></p><p><strong><strong><strong></strong></strong></strong></p><p><strong><strong><strong>«J'ai appris à déchiffrer les deux premiers degrés de ce code, mais ça prend des heures. J'espère que ce n'est pas écrit en troisième degré. Il y en a cinq en tout, chaque degrés étant plus ardu et long à déchiffré. Seul des dracomarqués Sivis ou Kundarak bien vus de leur maison peuvent espérer que l'on leur enseigne les deux derniers degrés, et même le troisième est assez rare.» </strong></strong></strong></p><p><strong><strong></strong></strong></p><p><strong><strong>«Houla, ça m'a l'air horriblement compliqué ce code,</strong> l'interrompit Karm. <strong>Est-il nécessaire de l'utiliser ou peut-on se servir de mon passe-partout ? »</strong></strong></p><p><strong><strong></strong></strong></p><p><strong><strong>«C'est bien possible, car certains coffres à ouverture magique n'ont tout bêtement pas de serrures -- ni de porte, en fait. Je l'étudierais avant d'aller voir mes relations.» </strong></strong></p><p><strong><strong></strong></strong></p><p><strong><strong>«Sinon,</strong> reprit Karm, <strong>pour les plans du manoir, je pourrais effectuer une reconaissance avec Inu. De préférence de nuit pour être sûr qu'il ne se fasse par repérer. Idéalement, il faudrait le rendre invisble mais bon, il y peu de chances qu'on le voie de nuit alors que lui voit parfaitement -- même si sa vue est courte.»</strong></strong></p><p><strong><strong></strong></strong></p><p><strong><strong>«Pacème pourrait aussi se rendre utile pour ça. <em>Lui</em> il peut voir de loin, la nuit. Il pourrait même être invisible les quatres premières minutes...»</strong></strong></p><p><strong></strong></p><p><strong>Parabelle accentua un peu le "lui", jalouse de la bonne vue de son familier. Elle, elle était monstrueusement myope.</strong></p><p><strong></strong></p><p><strong><strong>«Pour ce qui est de la discrétion d'Inu, je peut le rendre invisible quelques minutes si besoin est, moi aussi,</strong> répondit Côme. <strong>Cela pourrait nous permettre de vérifier la présence d'éventuels gardes, d'erreurs dans le plan, de protections particulières... Pour ce qui est du code, je compte sur toi, ma divine devineresse. Cependant, il va nous falloir jouer serré pour le second client. Il faudra faire semblant que nous cherchons des indices.</strong> Son visage s'empourpra soudainement. <strong>Mais suis-je bête ? Notre enquête devra au contraire être très complète. La seule différence avec l'affaire qui nous est proposée est qu'en réalité le vol a déjà eu lieu, pas qu'il a échoué. Si nous trouvons des preuves identifiant les auteurs, nous serons en ordre sur les deux fronts. Mais, au fait, où cet agent Kundarak a-t-il obtenu ces informations ?»</strong></strong></p><p><strong><strong></strong></strong></p><p><strong><strong>«Les maisons dracomarquées ont de bon réseaux d'information, non,</strong> proposa Karm. <strong>Mais c'est vrai que c'est étonnant qu'ils confient l'affaire à des agents externes si ils savent déjà tout ça.»</strong></strong></p><p><strong><strong></strong></strong></p><p><strong><strong>«Peut-être est-ce justement la raison. Nous sommes plus difficilement traçables que des dracomarqués et aussi... une moins grande perte... Bon, si nous allions fréquenter quelques magasins avec nos 50 trônes chacun ?»</strong></strong></p></blockquote><p></p>
[QUOTE="Gez, post: 2109742, member: 1328"] [b]3. Un certain Lanfranc Sorboc[/b] Le lendemain matin trouva les Ombres Vives, assemblées à une table, déjeunant frugalement d'un quignon de pain, de fromages et de bonnes pommes sucrées. Côme, aujourd'hui, avait revêtu une autre identité, celle d'Armand Gemmazur. La versatilité du changelin était en partie responsable de la réputation du groupe, qui semblait beaucoup plus grand "vu de l'extérieur" -- pour ainsi dire. Tout était calme et paisible, en cette journée naissante, l'animation nocturne étant dissipée tandis que celle du jour n'avait pas encore commencée ; lorsqu'un homme, portant une longue dalmatique de bure brune, aux cheveux gris et au regard fuyant, vint s'asseoir au comptoir. Il commanda un verre de clairet au tavernier, qui le lui apporta rapidement. Jurnol le tavernier le sert, puis s'approche de vous prestement. [b]«C'est l'homme dont je vous ai parlé, là au comptoir !»[/b] Parabelle est assez occupée à maintenir sur ses genoux son familier qui meure d'envie de bondir sur la table. [b]«Je vois,[/b] déclare-t'elle en plissant les yeux pour observer l'individu désigné, [b]et bien vous pouvez lui dire que nous somme prêts à l'écouter ; et puis, si vous pouviez revenir ensuite avec une petite soucoupe de lait coupé d'eau pour mon matou, ça serait très aimable à vous, car il arrêterait peut-être d'essayer de me chiper mon fromage...»[/b] Jurnol, qui s'était pris d'affection pour l'animal (en partie parce que celui-ci s'était fait une spécialité d'attraper les rats du cellier et de les rapporter pour confectionner la soupe du midi), apporta donc un bol de lait au chat de la devineresse et prévint ensuite l'inconnu. L'homme s'approcha de la table, ne semblait pas porter ouvertement l'insigne Kundarak, mais pouvait la deviner sous sa dalmatique. Alors qu'il quittait le bar, utilisant ses collègues de plus grande taille comme écran, Parabelle incanta doucement son sort de [i]détection de pensées[/i]. Karm s'était levé pour accueillir l'inconnu, et celui-ci, sans autre présentation, demanda d'un ton réticent: [b]«Seriez-vous disposé à écouter une proposition sérieuse et confidentielle ?»[/b] [b]«Nous sommes toujours sérieux en affaire, messire. Prenez donc un siège et nous discuterons de l'affaire qui vous amène.»[/B] Karm profitait de sa démarche courtoise pour observer l'homme de plus près, et permettre à Inu d'en faire de même. Il s'agissait de graver le personnage dans sa mémoire... [b]«Vous me semblez sérieux en effet. Puis-je savoir à qui j'ai affaire ? Je place ma confiance très parcimonieusement...»[/B] Côme/Armand répliqua : [b]«Notre identité ? Que voulez-vous dire ? Nous sommes les Ombres Vives, travaillant vite et bien, durs à la tâche et discrets comme des rats. Voudriez-vous connaître nos noms ?» «Je veux des noms quand je m'adresse à des associés. Vous me connaîtrez sous le nom de Lanfranc Sorboc, antiquaire associé à l'université Morgrave. Et ce n'est pas très loin de mes réelles activités...» «Dans ce cas vous pouvez m'appeler Karm Sombresprit, quant à mes activités vous les connaissez.» «Quant à moi, ajoute Côme, vos pouvez m'appeler Armand. Armand dit le charmant ou encore Armand Mordserrure...» «Si vous avez besoin d'un nom, appelez-moi Bellouma ir'Lergo. Ce nom ne vous dira rien de toute façon, je ne suis pas à Sharn depuis très longtemps. Je travaille dans l'obtention de renseignement et la résolution d'enquêtes, comme mes confrères ici-présents.» Parabelle disait cela d'un ton distant, comme vaguement ennuyée, car elle maintenait sa concentration sur son sortilège. Mais Lanfranc, semblait-il, n'était pas un bleu ; tel un joueur professionnel, ses pensées restait inscrutables. [b]«Je vois que vous n'êtes pas des débutants, et cela me convient. En fait, j'aurais plutôt besoin de vos mains et de votre cerveau. Voyez-vous, la maison Kundarak est constitué de banquiers pour la plupart, et parfois nous sommes très jaloux de ce privilège... Me comprenez-vous ?»[/B] Côme/Armand se pencha sur la table, regardant Lanfranc droit dans les yeux: [b]«Laissez-nous deviner... Il faudrait convaincre certains de vous laisser seul dans votre monopole, pour leur propre bien ? Et vous mes frères Ombres, qu'en pensez-vous ?» «S'il suffit de convaincre quelqu'un cela ne pose pas de problèmes, j'ai toujours su me montrer très persuasif,» déclara karm en s'adossant confortablement sur sa chaise. [b]«Vous avez parlé de nos cervelles et de nos mains... Pouvez-vous nous en dire plus sur ce que doivent accomplir les unes et les autres ? Si c'est juste de la négociation que vous voulez, se serait plutôt nos langues que vous voudriez.»[/b] Côme répliqua, [b]«je crois que notre ami veut plutôt que l'on convainque matériellement que ces gens ne devraient pas jouer aux banquiers... Une question de démonstration d'incompétence, n'est-ce pas ?» «Vous êtes tous un peu dans le vrai, même si je pense que la manière de ce cher Armand sera sans doute celle à adopter. Mais passons plutôt aux choses sérieuses...»[/b] L'homme se pencha sur la table et, à voix basse, demanda: [b]«Êtes-vous au courant, de manière au moins générale, de la façon dont les familles nobles intermédiaires gagnent leurs revenus, je veux dire celle qui ne contrôlent pas de charges importantes et qui donc ont parfois des intérêts dans les métiers moins nobles ?» «Avec beaucoup de pudeur.»[/b] Le bon mot de Parab sous-entendait la discrétion de ceux qui connaîssent très bien l'illégalité de leurs activités. [b]«Circonspects, je vois... J'aime ça. Voici plus de détails sur l'affaire. Des brigands nobles ont trouvé une nouvelle tactique pour convaincre de potentiels clients qu'ils devraient leur donner à garder leurs richesses. Cette famille noble a mis au point un plan consistant à prouver que la maison Kundarak ne pouvait pas assurer la garde des valeurs qu'on lui aurait confiés. Elle a réussi, par des techniques de sape assez audacieuses, a subtiliser le contenu d'un coffre moins bien gardé de la maison Kundarak et a mis ces valeurs dans son propre coffre. Elle devrait bientôt, d'après mes informateurs, prendre contact avec le client pour lui signifer le vol de ses biens et leur nouvelle cachette, afin de le persuader de son efficacité. Ils sont très malins, sachant que le client n'a pas été averti par la maison Kundarak du vol et que la valeur des objets est grande mais peu négociable, ce qui n'intéresserait pas de simples voleurs. La maison Kundarak veut donc une discrétion à toute épreuve sur cette affaire, dont le but est de récupérer le butin et de le remettre à sa juste place. Des questions ?»[/b] [b]«Oui,[/b] répondit Karmakadh, [b]en quoi consiste ce butin? Si nous devons le subtiliser, il serait bon d'en avoir une descritpion ; histoire de ne rien oublier et de ne pas vous ramener ce dont vous n'avez nul besoin. Sinon, bien sûr, l'identité de la maison noble concernée et les informations dont vous disposez sur le lieu où son dissimulés les biens convoités.»[/b] [b]«Et bien évidemment, cela desservirait la maison Kundarak de prévenuir les autorités ou d'agir ouvertement... Son prestige s'en ressentirait...»[/b] Côme réfléchissait à cette histoire, et espérait que rien ne poserait problème, et que tout était comme il le paraissait. Par expérience, il savait que c'était rarement le cas. [b]«L'affaire semble très intéressante. Il nous faudra tout les détails que vous pouvez fournir, et pour commencer, le nom de cette famille noble, des clients dérobés, l'adresse où se trouvait le coffre percé, la nature du butin...» «La famille que j'incrimine est la famille Fralamore. Le coffre qui fut forcé était un coffre certifié installé dans le manoir de la famille Céralir. Vous trouverez ici,[/b] dit-il en agitant un papier, [b]les coordonnées de leurs manoirs. Quand aux objets dérobés, il s'agit, pour ce que nous savons, de vestiges archéologiques destinés au musée de l'université Morgrave. »[/b] Il laissa au trio le temps de regarder le document, face cachée, puis reprit: [b]«Si vous acceptez, voici une avance de 150 trônes pour vos frais de départ. Vous aurez dix fois cette somme si vous parvenez à récupérer les antiquailleries et à les replacer discrètement dans le coffre des Céralir d'ici cinq jours. Seulement cinq fois cette somme si vous mettez plus que cinq jour, ou si vous décidez de me les confier plutôt que de les remettre à leur place. Si vous mettez plus de dix jours, la paie diminuera encore. Si vous trouvez des preuves permettant de d'inculper les Fralamore [i]après[/i] la résolution de cette affaire, vous aurez une prime. Quelque chose à redire ?» «En clair, il s'agit d'un banal cambriolage de la demeure des Fralamore avec si possible la preuve qu'ils ont volé ces objets, n'est-ce pas ? Pas plus de détails sur ces objets avant que nous ne nous décidions ?» «Veuillez m'excuser,[/b] interrompit Karm, [b]mais toute cette discussion m'a donné soif. Je vais chercher à boire, voulez-vous quelque chose ?»[/b] Pour seule réponse, quelques épaules se haussèrent. Karm partit vers le comptoir. Arrivé à quelque distance de la table, il se concentra sur Lanfranc et tenta de lui suggérer psychiquement de dire la vérité sur l'histoire. Cependant, tout comme Parabelle plut tôt, il sentit que Lanfranc avait une forte volonté. Celui-ci continuait sa discussion et répondait à la question de Côme/Armand: [b]«En fait, je n'ai pas eu l'heurs de voir ces objets moi-même, j'aurai donc du mal à vous les décrire. Il y en a cinq, d'après ce que je sais. Un masque grimaçant en cuivre et terre cuite, un poignard cérémoniel en argent, un sceptre de fer, une urne en bronze, et une chaîne ornementale, dont chaque maillon a la forme d'une créature différente. Je ne puis vous les décrire plus en détail. Faite vite, les Céralir ne se sont pas encore rendu compte de la perte de ces objets, et il n'est pas notre intérêt qu'il découvre le vol.»[/b] Karm revint alors avec un pichet de fongecidre, une boisson venue des Forts de Mror, pas mauvaise du tout mais dont on hésitait à connaître la recette. [b]«Pardonnez cette interruption, nous étions en train de discuter des détails de cette mission, n'est-ce pas ?» «Plus précisément, je vous avais déjà dit tout ce que je pouvais vous dire à ce sujet. Si vous acceptez l'offre, je vous remet cette bourse et ce parchemin où vous trouverez les coordonnées précises et le moyen de me re-contacter. J'attend donc simplement votre réponse.» «Et bien je pense que nous acceptons votre affaire, n'est-ce pas Côme ?»[/b] Lanfranc eu un léger sourire en entendant ce nom pour "Armand". Parabelle prit parole : [b]«C'est indéniablement intéressant. Nous mettrons nos méninges à résoudre cette affaire. Mais vous aviez parlé de persuasion...» «Effectivement. C'est en deux temps. Le premier consiste à déjouer leur machination, et le second, à l'exposer. Pour le moment, préoccupez-vous surtout de remettre ces objets à leur place légitime.» «Cela me semble faisable,[/b] dit enfin Côme. [b]Les Ombres Vives relèvent le contrat, cher monsieur. Mais pourriez-vous définir plus en détail ce que vous entendez par les preuves du vol ? Les objets en eux-mêmes ne sont pas la preuve, alors que vous faut-il ? Des aveux ?» «Des documents, des n'importe quoi... C'est [i]votre[/i] travail, mes amis,[/b] rétorqua l'homme. [b]Les objets eux-même ne sont pas des preuves car il s'agissait de découvertes récentes, non-encore déclarées. Officiellement, ils n'appartiennent à personne. Quiconque s'en empare et entreprend les formalités nécessaires peut en devenir le légitime propriétaires... Bonne chance, et ne faillissez pas à votre réputation !»[/b] L'homme se leva et quitta la taverne, laissant les Ombres libres de discuter de tout ce qu'elles voulaient. Parabelle commença : [b]«Tout de même, cet individu est étonnant. La Maison Kundarak est une maison naine, il y a très peu de non-nains à son service. Les Kundarak travaillent main-dans-la-main avec les Sivis, je pourrait donc peut-être demander des infos chez moi à propos du personnel humain des Kundarak...» «Faites donc, vous ne pensez tout de même pas que cet homme ne travaille pas pour eux et nous tende un piège, non ? En tous cas, cette affaire semble très intéressante. Quand avons nous rendez-vous avec notre autre client? Deux affaires identiques, c'est vraiment parfait! Pour le même effort nous allons être payé deux fois! Il faudra signaler à notre deuxième client qu'il serait plus sage pour lui de ne pas révèler publiquement les informations que nous lui donnerons s'il ne veux pas avoir des ennuis avec la maison Kundarak, et nous aussi...» «Ce type avait une volonté du tonnerre,[/b] poursuit Karm, [b]je n'ai pas pu l'influencer à notre avantage... Par contre je pense que notre autre client sera plus sensible à ce genre d'aptitudes.» «Je ne pense pas qu'il nous tende un piège, du moins pour le moment, mais il cherche sans doute à nous abuser. C'est un gaillard louche, et son esprit est resté impénétrable. Quand au Céralir, il nous avait donné rendez-vous ici-même en milieu d'après-midi. On a 150 trônes d'or, si on allions faire quelques emplettes en attendant ? J'aimerais bien me procurer un cornet acoustique, c'est très pratique pour écouter aux portes ou aux murs. Et aussi un parchemin de sommeil car ça peut toujours servir.»[/b] Elle examina le parchemin laissé par le commanditaire: [b]«Amusant ! Si l'on en croit ce qui est écrit là, faire fondre le sceau communiquera à notre mystérieux commenditaire un message pré-établi. Je me demande qui a créé ça, c'est un truc très astucieux. Bon, sinon, il y a l'adresse des Céralir et des Fralamore, un plan -- incomplet -- de l'étage du manoir Céralir où se trouve le coffre, la procédure pour l'ouvrir, il s'agit d'un mot de commande changé périodiquement -- le mot de commande actuel étant écrit en code Sivkun, je comprend maintenant pourquoi il nous a choisi nous -- et un plan -- très vague -- des deux étages supérieurs du manoir Fralamore.»[/b] La gnome commença alors un de ces exposés bavards dont elle avait le secret. [b]«Les glyphes Sivkun sont mal recopiées et à peine lisible, ça n'a pas été fait par quelqu'un qui connait ce code. Le code Sivkun est un code cryptogéométrique developpé par les maisons Sivis et Kundarak pour les communications confidentielles. Actes notariés, combinaisons de coffres, etc. C'est très subtil et aussi difficile à tracer et à déchiffrer que les incantations d'un sort dans un grimoire. Comme vous voyez, ça ressemble plus à un fouillis de lignes et de cercles qu'à une véritable écriture. C'est encore pire quand il est crypté -- il faut alors un schéma de décryptage qui est tout aussi esbignant que le message lui-même. Le code avait été développé par un magicien qui cherchait à établir un procédé de communication qui résisterait à toute tentative de décryptage par un non-initié. Il a pratiquement réussi, grâce à un gribouillis qui esquinte les yeux quand on le regarde trop longtemps.» «J'ai appris à déchiffrer les deux premiers degrés de ce code, mais ça prend des heures. J'espère que ce n'est pas écrit en troisième degré. Il y en a cinq en tout, chaque degrés étant plus ardu et long à déchiffré. Seul des dracomarqués Sivis ou Kundarak bien vus de leur maison peuvent espérer que l'on leur enseigne les deux derniers degrés, et même le troisième est assez rare.» [/b] «Houla, ça m'a l'air horriblement compliqué ce code,[/b] l'interrompit Karm. [b]Est-il nécessaire de l'utiliser ou peut-on se servir de mon passe-partout ? » «C'est bien possible, car certains coffres à ouverture magique n'ont tout bêtement pas de serrures -- ni de porte, en fait. Je l'étudierais avant d'aller voir mes relations.» «Sinon,[/b] reprit Karm, [b]pour les plans du manoir, je pourrais effectuer une reconaissance avec Inu. De préférence de nuit pour être sûr qu'il ne se fasse par repérer. Idéalement, il faudrait le rendre invisble mais bon, il y peu de chances qu'on le voie de nuit alors que lui voit parfaitement -- même si sa vue est courte.» «Pacème pourrait aussi se rendre utile pour ça. [i]Lui[/i] il peut voir de loin, la nuit. Il pourrait même être invisible les quatres premières minutes...»[/b] Parabelle accentua un peu le "lui", jalouse de la bonne vue de son familier. Elle, elle était monstrueusement myope. [b]«Pour ce qui est de la discrétion d'Inu, je peut le rendre invisible quelques minutes si besoin est, moi aussi,[/b] répondit Côme. [b]Cela pourrait nous permettre de vérifier la présence d'éventuels gardes, d'erreurs dans le plan, de protections particulières... Pour ce qui est du code, je compte sur toi, ma divine devineresse. Cependant, il va nous falloir jouer serré pour le second client. Il faudra faire semblant que nous cherchons des indices.[/b] Son visage s'empourpra soudainement. [b]Mais suis-je bête ? Notre enquête devra au contraire être très complète. La seule différence avec l'affaire qui nous est proposée est qu'en réalité le vol a déjà eu lieu, pas qu'il a échoué. Si nous trouvons des preuves identifiant les auteurs, nous serons en ordre sur les deux fronts. Mais, au fait, où cet agent Kundarak a-t-il obtenu ces informations ?» «Les maisons dracomarquées ont de bon réseaux d'information, non,[/b] proposa Karm. [b]Mais c'est vrai que c'est étonnant qu'ils confient l'affaire à des agents externes si ils savent déjà tout ça.» «Peut-être est-ce justement la raison. Nous sommes plus difficilement traçables que des dracomarqués et aussi... une moins grande perte... Bon, si nous allions fréquenter quelques magasins avec nos 50 trônes chacun ?»[/b][/b] [/QUOTE]
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[Eberron] Les Ombres Vives
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