Nárin et son nouveau compagnon se dirigent donc vers L'auberge du Vieux Saoûlon. L'auberge est propre et bien tenue. Alors que les deux hommes ouvrent la porte d'entrée, ils sont assailli par une cacophonie de voix. La salle commune est pleine en cette fin d'après-midi. Les clients réguliers et les locataires des chambres ayant commencé le repas du soir.
Des demoiselles courent entre les tables servant bière et repas chauds. Un homme chauve et bedonnant remplit en riant avec les client des chopes de bière derrière un comptoir en chêne massif. Nárin se souvient de l'homme. C'est Hallepin Walick, l'aubergiste. Lorsque le nain était venu louer une chambre ici, il y a quelque jours, Hallepin lui avait semblé un homme affable et serviable.
D'ailleurs à votre entrée, Hallepin sort d'en arrière du comptoir et vient à votre rencontre. "Maître Fer-de-Hache ! Vous voilà de retour ! Est-ce que vous voudrez votre chambre ? Elle est toujours libre. Si c'est pour une table, vous allez devoir patienter. Comme vous pouvez le constater, la clientèle du soir est arrivée un peu tôt aujourd'hui. Et avant que j'oublie, ce mot est arrivé pour vous après votre départ ce matin." L'aubergiste sort de sa poche une petite lettre cacheté et la tend à Nárin tout en se tournant vers Michael. "Bonsoir mon frère. Il n'est pas dans nos habitudes d'accueillir un homme de foi, particulièrement un homme de l'abbaye de la Marche, en cette heure. Vous pardonnerez l'aspect un peu ruste de l'endroit. Ce n'est pas l'endroit le plus propice à la prière et au recueillement devant Avméa, mais les repas sont chauds et nourrissant et la bière bien tirée."
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Silence, percevant la nervosité du groupe dans le réfectoire, transmet ses craintes à Diero qui va rejoindre le groupe laissant Imay à son travail dans le corridor. La tension est palpable alors que Naline, Mitaine et Valishan prennent position autour de la salle.
Outre les bruits de mouvement provenant des entrées de la salle des arbres, personne ne dit mot. Une perle de sueur coule sur le front de Fario alors qu'il se concentre intensément sur les entrée, arc tendu une flèche à la bouche.
Aux interrogations de Diéro, Féllian répond doucement, sa voix chuchottante semblant faire autant de bruit que le tonnerre par soir de tempête tant l'air est tendu dans la salle. "Je ne sais pas, mais chose certaine, les deux issues semblent bloquées. Si nous ne trouvons pas un moyen de sortir de ce trou à rat, nous allons devoir les affronter."
C'est alors qu'une voix retentit. Elle semble distante mais provenir des escaliers. "YVERLYMNA ! DU HA INGENSTANS TYLL GYNG !" Naline reconnait la langue, c'est du gnome avec un très mauvais accent. [HJ : Gez, Naline traduirait cela par quelque chose comme : "Rendez-vous ! Vous n'avez nulle part où aller !"]
Au même moment, Imay, qui n'a détecté aucun piège insère la clé dans dans la serrure. Elle saute prestement de côté espérant éviter tout piège.
Debout les yeux fermer, â côté de la porte elle entend un déclic et le bruit du bois frottant sur la pierre. Elle ouvre un oeil et voit que la porte est entrouverte. Derrière, elle peut distinguer une pièce carrée. À première vue, elle semble sans issue elle aussi. Mais à bien y regarder, il semble y avoir un trou dans le plancher.