Une ville enchaînée : Le Bazar de la vie (suite) [Full]

Nárin

Nárin boit sa bière d'un seul trait. "La fièreté ? La fièreté nourrit pas les siens comme l'disait justement mon père." Il interpelle alors la serveuse d'un façon un peu rude. "HÉ, MAMMESELLE ! Une autre !" Silencieux, Nárin attend puis consomme sa deuxième bière.

Une fois celle-ci terminée, il poursuit la convesation. "Bon, assez parlé d'mes affaires ... J'vais demander à Hallepin s'il aurait pas vu des rencontres suspectes dans son auberge."

Lorsque Nárin s'approche, Hallepin termine de remplir la chope qu'il tient dans ses mains, la donne à une serveuse et salut le nain.

«Alors, M. Nárin, la nourriture ne vous plaît pas ? Quoi des rencontres suspectes ? Non pas vraiment, outre le nain et le moine-guerrier qui sont arrivés à mon auberge il y a quelques minutes !», répond l'aubergiste en riant. «Sérieusement, M. Nárin, vous avez logé ici. Vous savez tout comme moi que l'auberge est bien tenue ! Si c'est des rencontres douteuses, c'est ailleurs qu'il faut chercher. Nous servons seulement de braves gens ici. Pourquoi me demandez-vous ces questions ? Enfin, si vous désirez vraiment vous frotter au côté plus sombre de la ville, c'est à la Chope Versée qu'il vous faut aller. Mais M. Nárin, je vous ne le recommande pas. C'est aller au-devant des ennuis que d'aller traîner là-bas !»

Félian said:

«Peut-être que mesdemoiselles Naline ou Imay seraient en mesure d'improviser un petit quelque chose pour couvrir nos arrières ?»

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« Pas moi, en tout cas. Je n'ai plus de leï. Il me faut attendre avant d'en récupérer. Ça ne devrait pas poser de problèmes, les forces telluriques sont sûrement très fortes, ici, mais pour les capter, il me faut entrer dans un nouveau cycle. C'est à dire, à la prochaine aube. »

La pièce semble se rapetisser malgré les efforts d'Imay. Au bout d'un moment, elle n'en peu plus. Elle ramasse sa lanterne et se dirige vers ses compagnons qui discutent.

«À moins que nous installions un simple piège ?», propose Féllian. «Peut-être que mesdemoiselles Naline ou Imay seraient en mesure d'improviser un petit quelque chose pour couvrir nos arrières ?»

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"Je peux m'occuper de la diversion. M. Du Lac, puis-je vous emprunter une flasque d'huile?"

Elle dépose doucement son arbalète chargée et sa lanterne sur le sol. Elle sort une deuxième flasque d'huile de son sac à dos et ramasse quelques bouts de bois bois sec (suffisemment pour couvrir environ 1.5 m X 0.5 m ou une planche aussi longue que la largeur de l'arche).

"Excusez-moi messieurs," murmure-t-elle à Fario et Félian "il faudrait que vous reculiez légèrement."

Elle dépose les bouts de bois sur le sol en travers de l'arche, puis, dès que ses deux compagnons se sont déplacés, elle asperge le sol et l'arche d'huile, vidant les deux flasques.

"Ceci devrait les ralentir un peu," murmure-t-elle, une teinte de fierté dans sa voix. Ça lui rappellait les tours qu'elle jouait au clan Kilinois...

"Dès que vous êtes prêts, j'allume le tout et nous filons," chuchotte-elle à ses compagnons, le sourir aux lèvres.

Elle récupère sa lanterne et son arbalète qu'elle décharge.

"Bien, puisque quelqu'un a enfin pris une décision, allons y!" dit Valishan en commençant à reculer mais en continuant de pointer son arc vers la pièce voisine.

Diero suit le groupe vers la sortie que lui et Imay ont découverte. Bien que soulagé de quitter cette salle et de s'éloigner le plus tôt de leurs ennemis, il prend soin néanmoins de ne pas ouvrir la marche. Il prend sa position habituelle dans le groupe tout en guidant de la voix le compagnon de tête vers leur seule issue.

Alors que les compagnons battent en retraite, Imay reste seule en avant, une petite silhouette de plus en plus minuscule devant l'obscurité qui semble l'engloutire malgré la lanterne qu'elle tient. Les trois archers tentent de garder l'entrée de la salle en joue le plus longtemps possible, désirant protéger la jeune saltimbanque d'une attaque possible de leurs ennemis.

Soudainement, l’obscurité est chassée par des flammes jaillissantes. Le bruit des pas discrets d’Imay accourant sont masqués par des cris qui laissent comprendre que leurs adversaires n’apprécient pas la tactique. Elle laisse un brasier brûler derrière elle. «Alors, qu’est-ce qu’on attends ?» demande-t-elle devant les regards surpris de Fario et Féllian.

Sifflant un petit coup, Féllian répond : «Rappellez-moi de ne pas vous laissez vous approcher d’un feu de camp, Madmoiselle Boischâtel» Un petit sourire approbateur reflète l’éclat espiègle qui brille dans l’oeil de son compagnon.

La route d’accès des compagnons barrée, ils se dirigent tous vers la petit chambre foide. Tous encombrés dans la salle de quelques mètres carrés, elle semble encore plus petite à Imay, alors qu’elle ferme la porte. Heureusement, le trou d’accès au tunnel est encore bien visible. C’est désormais leur seule issue.

Fario et Féllian n’hésitent pas une seconde. Ils sautent, leurs pas faisant à peine un son alors qu’ils touchent le fond. «Quand il faut y aller...», marmonne Altran alors qu’il s’engouffre à nouveau dans ces tunnels d’environ 1,5 m de diamètre. «Il n’auraient pas pu les creuser un peu plus gros !», ajoute-t-il alors que sa tête frappe un coin de pierre du plafond.

Finalement, au bout de quelques minutes, le tunnel débouche sur une grande pièce, pièce qu'Altran, Féllian et Fario reconnaissent instantannément. Les voilà de retour dans la grande salle aux lumières dansantes, le tunnel débouchant à la gauche du bassin.

«Et bien ! Nous revoilà à la case départ !», grogne le jeune ensorceleur, découragé.

[HJ : la carte va venir un peu plus tard, je n'ai pas le fichier sous la main. Si vous regardez la carte où vous avez combattus les «méchants», c'était une grande salle avec des colonnes, un bassin sur le mur sud et des lumières dansantes comme éclairage. Le tunnel débouche sur le mur sud à l'ouest du bassin.]

À gauche des trois hommes, il y une sortie qui mène à une autre grande salle. À droite, ils peuvent distinguer un couloir et des escaliers qui montent.

[HJ 2 : Je n'ai pas présumé de ce qu'Imay, Valishan, Naline et Diero faisaient. Si vous voulez prendre le temps de fouiller la salle...]

[HJ : Voici la carte]

Nárin

Nárin baisse le ton de sa voix et se rapproche de l'aubergiste. "T'as pas de problèmes avec les Arlequins, alors ? Quelqu'un nous a dit qu'ils se rencontraient ici. Je crois de plus en plus que c'est des foutaises." Nárin tente de juger la réaction de Hallepin à cette affirmation.

Valishan prend la suite dans le passage. Quand il voit où il débouche il est déçu.
"Nous devons arrété de tourner et rond et décider d'un programme de déplacement afin de secourir les otages. Nous perdons du temps inutilement."
Il est assez énervé mais se demande comment avancer sans croiser ces créatures et risquer un combat inégal.