Une ville enchaînée : Le Bazar de la vie III [Full]

Toute suite après le commentaire de Nárin, la porte se referma et le bruit d'une barre de métal vérrouillant la porte se fit entendre. «C'est un marché d'esclave !» s'écria Nárin alors que Valishan vennait le rejoindre en courant.

Imay qui se mettait en position, armée de son arbalète, entendit avec effroi l'appel de Nárin.

Naline, quant à elle, s'avança en longeant le mur avec précaution, alerte à tout mouvement. La pierre était froide et rugueuse. Alors qu'elle tournait le coin, jettant un regard dans les deux directions, elle put constater que la salle était bâtie en forme de croix. Dans chaque branche, deux portes étaient taillées. Elle tendit l'oreille un instant, mais elle ne pouvait distinguer d'autre bruits que ceux de ses compagnons et sa propre respiration. Elle s'engagea dans le couloir ouest dans le but d'examiner à fond les deux portes.

Altran s'avança nerveusement pour aller rejoindre le nain et l'elfe au fond de la salle. Alors qu'il traversait l'intersection, tout comme Naline, il jetta un regard de chaque côté, comme pour s'assurer qu'il n'y avait pas de danger.

Il ne remarqua pas la porte nord à sa gauche qui était entrebaillée et il poursuivit son chemin. Comble de malheur, alors qu'il rejoignait Nárin et Valishan, cinq hobgobelins sortirent de la pièce et chargèrent les compagnons. Soudainement, Naline, Fario, Féllian, Altran et Valishan se retrouvaient aux prises avec des ennemis.

Valishan réussit habillement à éviter le coup d'épée de son adversaire en s'accroupissant au dernier moment. L'épée lui taillât tout de même une mèche de cheveux.

Le monstre qui s'élança contre Naline riait sauvagement alors qu'il faisait virvoleter son épée. Il était fort et habile, cela se voyait.

Naline suivait avec attention la lame sachant fort bien que coincée seule avec cette brute, ça pouvait faire mal... très mal. Puis le coup veint. C'était un coup en baisse, le genre qui utilise la force du bras et le poids de la lame pour trancher. Naline souleva sa rondache pour absorber le coup. Sur l'impact, elle sentit quelque chose déchirer dans son bras et une violente douleur se fit sentir au niveau du coude. Elle avait paré le coup, mais l'articulation avait en partie cédé sous l'impact.

[HJ : Naline prends 2 points de dégâts.]

Altran se sentait bien à l'étroit, coincé entre deux de ces affreux, avec des épées qui volaient dans tous les sens. Il était très conscient d'être dans une situation précaire. Il cherchait désespérément à se sortir du pétrin. Tous ses sens étaient aiguisé. Puis il vit, dans un instant qui parrut être une heure, l'épée d'un des hobgobelins voler vers son cou, tentant ainsi de le décapiter. Par réflexe, il éleva son arbalète et para la lame de son adversaire.

Les deux autres qui avaient pris pour cible Fario et Féllian n'eurent guère plus de succès. Les deux demi-elfes étant agiles et parés à ce genre d'éventualité. Il parèrent coup sur coup, les attaques des hobgobelins avec leurs arcs avant de les laisser tomber pour dégainer leurs épées.

Féllian n'avait jamais été très bon escrimeur. Il le savait, mais il n'était pas en posture d'y faire grand chose. Il s'élança rapidement sur son adversaire, mais ses attaques étaient grossières et sa lame ne parvint pas à passer les défenses.

Fario, quant à lui savait très bien ce qu'il faisait. Il se lança dans une série de feintes et d'attaques que le hobgobelin peinait visiblement à contenir. Puis pivotant sur lui même, il abaissa la lame du monstre. D'un coup de poing écarta la rondache du gobelinoïde et plongea son épée dans sa gorge. Le hobgobelin demeura immobile un instant, ses yeux confus alors qu'il ne réalisait pas encore tout à fait qu'il était mort. D'un coup de pied sur la poitrine, Fario dégagea sa lame.

Nárin, voyant Altran en difficultés, se porta à son secours. Malgré sa petite taille, le nain était un adversaire formidable et impressionnant lorsqu'il avait sa grande hache de guerre à la main. Comme pour le précédent, il n'en fit qu'une bouchée alors qu'en bondissant, il lui tranchât la tête aspergeant du même coup le pauvre Altran.

«Hé la boîte de conserve ! Ça fait deux !», cira-t-il avec satisfaction.

Naline avait toujours sa dague en main. Appelant Mitaine et la « boîte de conserve » chère au nain à son secours, elle attaqua son adversaire férocement, se souvenant des techniques de combats que l'on lui avait enseignée dès sa petite enfance. Elle connaissait les points faibles des hobgobelins, les feintes qui les déconcertaient toujours.
[Attaque: 19+0+1 (bonus racial vs. gobelinidés)=20, menace de critique, confirmation: 1 net, beuh. Dégats: 3-1=2. On rira moins quand le hobgob sera pris en tenaille !]

Altran laissa son arbalète, inutile, retomber le long de sa bandoulière et dégaine sa propre dague. Bondissant sur le côté pour laisser le champs libre à Nárin et empêcher son adversaire de surveiller à la fois Valishan et lui, afin de porter plus efficacement ses coups, il frappa rageusement, mis en colère par la mention d'un marché d'esclave. Néanmoins, chronométrant mal son attaque, il s'élance au moment où le hobgobelin se tournait vers lui, laissant le garde esquiver facilement son attaque.
[Attaque: 6+1+2 (tenaille)=9... Pas le genre à toucher, ça.]

Mitaine, se précipitant au secours de sa maîtresse en se faufilant contre le mur, entre les pattes de l'automate jusqu'a arriver en face du hobgobelin. [Elle est à couvert quand elle quitte la case en diagonale haute du hobgob, et donc à l'abri des AO.] Elle attaqua l'ennemi, visant la gorge.

[Attaque: 12+1+2 (tenaille)=15; dégâts 4]

Quand à l'automate, s'il réagit enfin, son ordre d'attaquer le hobgob le plus proche le fera s'en prendre à celui qui est à côté des demis-elfes.

Imay laissa filer son carreau en direction du hobgobelin le plus proche, mais visa trop haut. [HJ: Attaque 3+4-4=3]

Valishan, quant à lui, tenta de trouver une faille dans l'armure de son adversaire [HJ: attaque 13+4+2=19; dégâts 8+2=10]

Coincé entre Altran et Valishan, le hobgobelin n'était pas en mesure de maintenir une défense efficace. Alors qu'il tentait de parer un coup de Valishan, il devait esquiver un coup de l'ensorceleur. Distrait, il baissa sa garde un moment. Avant qu'il ne réalise ce qui se passait, la lame de l'elfe s'enfonçait profondément dans sa poitrine entre deux lattes d'acier.

Il tenta de crier de douleur, mais seul un gargouillis ne se fit entendre alors que ses poumons se remplissaient de sang. Après avoir tordu la lame une fois, Valishan la retira, laissant le corps du goblin choir au sol.

«Mitaine ! Attaque ! Anfall !»

Naline appelait Mitaine et l'automate en renfort alors qu'elle se trouvait coincée seule devant le hobgobelin. Elle se souvenait, cependant, des techniques de combats que l'on lui avait enseignée dès sa petite enfance. Elle connaissait les points faibles des hobgobelins, les feintes qui les déconcertaient toujours. Elle attaqua férocement. Le hobgobelin eut pour récompense un entaille profonde à la jambe.

Frustré et favorisant clairement une jambe plutôt que l'autre, le hobgobelin ripostat. Il manquait d'équilibre, par contre. Naline n'eut aucune difficulté à esquiver le coup.

L'autre garde sentait la soupe chaude. Il se retrouvait seul contre plus d'une demi-douzaine d'adversaires. Il savait qu'il n'allait pas survivre à ce combat.

«Oca Delenor vecy'h oc virxo,»¹ cria-t-il en se lançant sauvagement à l'attaque de Féllian. Ses coups d'épée étaient puissants et Féllian peinait à les retenir. Puis soudainement la lame perça ses défenses, s'enfonçant plusieurs centimètres. Elle resortit tachée de sang. «Werplojken creh vokshe lepk'hoo, grej !»²

[HJ : Pour les personnages qui comprennent le gobelin, le hobgobelin a dit :
1. «Que Délénor ait mon âme !»
2. «Ce soir tu dors en enfer, chien !»]

Ce n'était pas suffisant pour tuer Féllian, mais clairement, ce coup avait fait mal. Le demi-elfe, titubait un peu. Heureusement, le hobgobelin n'eut pas l'occasion de pousser son attaque plus loin. L'automate qui jusque là n'avait pas participé au combat, s'activa dans un grincement de métal. Il poussa son cri qui réduit en bouillie les organes du goblinoïde. Il s'éfondra raide mort alors que du sang s'échappait de ses yeux, son nez, sa bouche et ses oreilles.

Pendant ce temps, Mitaine se faufillait entre le pattes de l'automate pour aller porter secours à sa maîtresse. Le hobgobelin, occupé avec Naline, n'entendit pas venir la renarde. Ce n'est qu'au dernier moment, alors que Mitaine bondissait, qu'il se retourna. Les crocs accérés du compagnon de Naline se refermèrent sur la gorge de sa «proie» et, d'un coup, elle lui broya la trachée. Le garde s'effondrit, se noyant peu à peu dans son propre sang.

Alors que Féllian déroulait un parchemin et en lisait le contenu, Fario se précipitat sur la porte, pour tenter de la défoncer. Nárin n'hésitat pas un instant et en fit de même. C'était une porte de bois renforcée et le premier coup d'épaule du nain ne fit que résonner dans la salle.

Imay s'empressa d'examiner les leviers. Peut-être serait-elle en mesure de déterminer leur utilité. [HJ: fouille 5+7=12]

"Il y a peut-être moyen de contourner ces portes. Si on examinait les autres salles? Question aussi de ne pas se faire surprendre par d'autres ordures," suggéra Valishan

Ayant entendu le combat et les cris de Fellian, Naline se précipite vers le demi-elfe et lui lance un sort de soin des blessures légères. [Tirage: 6+1=7]

Altran, quand à lui, voyant que la porte tient bien, approuve la suggestion de Valishan, et ajoute « en plus, il y a sûrement encore tout plein de passage secret, comme en haut...» après un instant de réflexion. Tenant sa dague dans la main droite, il tente d'ouvrir de la main gauche la porte sud-ouest.

Pendant que Valishan réfléchissait sur la marche à suivre, Imay s'avança vers les leviers. C'était de vulgaires leviers en bois qui actionnaient un mécanisme. Cependant, les résultats de fouille d'Imay ne lui permaittaient pas de déterminer leur rôle. Il lui semblait évident, selon son expérience dans ces lieux et l'avis exprimé par Naline, qu'ils devaient servir à verrouiller un piège. Où et comment, demeuraient pour elle un mystère.

Naline s'approcha de Féllian pour lui prodiguer des soins grâce à ses sorts. Elle s'arrêta, cependant, en réalisant que Féllian lisait un parchemin de soins légers. D'ailleurs, au moment ou elle tendait la main, elle vit que sa blessure s'était refermée. «Merci de votre attention, Naline, mais comme vous pouvez le constater, j'ai quelques ressources à ma disposition,» lui dit le demi-elfe avec un sourire.

Avec sa main gauche, il entrouvrit la porte. Dans la pénombre de la lanterne, il avait du mal à distinguer la pièce qui se trouvait derrière. Il sentait qu'il s'agissait d'un pièce de taille appréciable et il croyait distinguer l'ombre d'objets ou de meubles sans plus. Il aurait besoin de lumière pour voir avec plus de détails.

Fario et Nárin s'élancèrent une fois de plus à l'assaut de la porte. La force combinée des deux hommes fit trembler les charnières, mais la porte teint bon. «Pourquoi fouiller ! Ils sont justes là derrière ! Bande de lâches !», s'écria Nárin clairement frustré du résultat. Il prit sa hache et ajouta : «Si elle tient à coups d'épaule, voyont si elle tiendra face à ma hache.»

À ce moment, deux hobgobelins arrivèrent en renfort de leurs collègues. Voyant qu'ils arrivèrent trop tard, il rebroussèrent chemin fermant la porte derrière eux.

[HJ : Ils sont arrivés et repartis par la porte nord-est.]

Altran part récupérer sa lanterne pour inspecter la pièce. Naline, elle, réessaye de convaincre l'automate d'utiliser ses bras mécaniques pour pulvériser la porte faisant obstacle.

En attendant l'automate, Valishan prêta main forte à Narin.

Imay, quand à elle, continua d'examiner les leviers.

L'examen plus approfondi des leviers par Imay lui permis de comprendre le mécanisme. Contrairement aux leviers que les compagnons avaient découvert dans Jzadirune, ceux-ci ne vérrouillaient pas un piège. Ils permettaient d'ouvrir et de fermer une trappe. Actuellement, ils étaient en position fermée. De plus, son intuition lui disait que les trappes se trouvaient dans cette salle.

Alors qu'Altran ramassait sa lanterne, Naline ordonna à l'automate de défoncer la porte. Les grincements de métal maintenant caractéristiques se firent entendre. Mais, l'automate se mit en mouvement.

Nárin, Valishan et Fario tentèrent une dernière fois de défoncer la porte avant de laisser la place à l'automate. Encore une fois ce fut sans succès.

Altran retourna à la pièce pour voir ce qui s'y cachait. C'était une grande pièce rectangulaire. Un cage vide était suspendue au plafond et il pouvait clairement distinguer quatre lits superposés. L'extrémité d'un cinqième lit, grand avec un baldequin dont les poteaux étaient taillés en forme de sentinelles naines, se distinguait dans la pénombre. À droite de la porte, il y avait une table avec quatre chaises. Personne ne semblait occuper la pièce. Les lits étaient faits et il n'y avait ni caisse, ni bagages, ni armoires.

De concert, Nárin, Fario et l'automate s'élancèrent une autre fois sur la porte et dans un grands fracas, elle céda. Une grande pièce s'ouvrait derrière. Quatre colonnes en malachite supportait le plafond haut de 6 mètres. Suspendues à une potence en fer fixées au collones, quatre cages en fer forgées, contenant des scarabés géants émanant une lumière orangée, éclairaient la pièce.
La partie sud de la pièce était surélevée et un grand escalier encastré au centre permettait d'y accéder. En haut des marches se trouvait un poteaux en fer. Des menottes y étaient suspendues. Trois d'entre-elles retennaient prisonnier trois enfants : un jeune nain et deux humaines. Cinq fenêtres taillées dans le mur derrière les enfant laissait entrevoir une immense et sombre caverne.
Un forme sombre mesurant environ 1,5 m, vêtue d'un harnois noir se tenait debout dans les marches. Son visage était caché par son haume. Dans une main, il tenait un horrible urgrosh. De l'autre, il tenait fermement une chaîne qui retenait prisonnier un jeune garçon humain par le cou.
Derrière la forme sombre, accroupie en haut des marches, se trouvait un chien bestial dont le dos était recouvert d'épines. Grognant, les babines retroussée, il laissait entrevoir des crocs accérés desquels dégoulinait une bave épaisse.
Le chevalier noir semblait avoir été interrompu en plein marchandage avec une créature qui ressemblait à un petit nain. Elle avait une peau cendrée, des oreilles pointues et des yeux couleur de miel. Ses robes étaient incustrées. Il tenait dans une main une boîte en ivoire remplie de pièces de monnaie. Il avait tourné la tête en direction des compagnons et les regardait avec un air de dégoût.

[HJ : Je vous demanderais votre initiative, s.v.p]