Il y avait peut-être plus de monde, mais Nárin dans sa rage n'allait pas en laisser filer un seul. Même si Kazmojen avait demandé une trêve, le nain n'allait pas la lui donner. En poussant un cri de rage, il s’élança dans une violente contre-attaque sur l’esclavagiste. Kazmojen était un redoutable guerrier, car malgré la distraction de l’apparition du tyranoeil et de la bourse qui était à ses pieds, il parvint à parer les coups du nain.
Imay qui observait la scène, incrédule, se tenait prêt à faire feu sur l’esclavagiste, le tyranoeil ou la bête. Fario pour sa part hésitait à se lancer dans la mêlée. Puis il réalisa quelque chose : le client de Kazmojen n’était plus là. Il avait disparu juste quelques secondes avant l’apparition du tyranoeil.
« Où est passé le client? », demanda-t-il à tout et chacun.
« Combien y a-t-il dans cette bourse? », demanda Kazmojen à l’aberration tout en continuant de se défendre contre Nárin.
« 500 couronnes. Cela devrait suffire, non? », répondit ce dernier avec sarcasme.
« C’est parfait. Nous avons un marché. Vous pouvez prendre le garçon. Moi je vais m’occuper de ces malotrus! »
La lame de Kazmojen alla frapper la hampe de la hache de Nárin. Le coup résonna dans toute la salle. Visiblement, à la grimace que faisait Nárin, il résonnait également dans ses bras qui avaient amorti le choc.
Voyant que Kazmojen n’allait pas céder, Fario s’élança à la défense du nain. Malheureusement, son épée n’égratigna même pas le cuir du clibanion de son adversaire.
Altran qui observait le tout, tentant de décider ce qu’il allait bien pouvoir ajouter à cette scène, vit la porte est de la salle s’entrouvrir un instant. Deux hobgobelins y apparurent, puis voyant le tyranoeil et le combat, ils fermèrent la porte aussitôt.
Valishan se tenait prêt à se défendre contre Épines et celle-ci n’allait pas laisser partir ce qui semblait être son déjeuner. Sans contre-indication de la part de son maître, elle se porta à nouveau à l’attaque de l’elfe. Pour ses intentions, elle ne réussit qu’à mordre l’acier de l’épée de l’elfe.
Voyant que le combat se poursuivait, Imay décocha un carreau en direction de la bête. Le carreau alla s’enfoncer jusqu’aux plumes dans le flanc de cette dernière, ce qui lui soutira un cri de douleur que tous les compagnons apprécièrent.
[Imay a tiré un très bon coup : 15 points de dégâts. Un coup critique avec presque le maximum de dégâts!
]
Invisible, Féllian n’était pas resté inactif lui non plus. Il avait sorti son arc et avait décoché une flèche à bout portant, en visant la tête d’Épines. La flèche était apparue et s’était aussitôt enfoncée, elle aussi, bien profondément dans le crâne de cette créature d’outre-tombe.
N’ayant pas reçu de contre-indications, l’automate poursuivit son attaque contre sa cible. Dans un grincement épouvantable, il contourna Fario et Nárin pour pouvoir atteindre l’esclavagiste. Kazmojen le vit venir et tenta tant bien que mal de le contenir, mais Nárin bloquait ses coups. Face à trois… non quatre adversaires, l’esclavagiste était peut-être un excellent guerrier, mais il ne pouvait parer tous les coups. L’automate lui assena un violent coup dans les côtes.
Ayant obtenu l’accord de Kazmojen, le tyranoeil s’approcha de Terrem. Ce dernier était effrayé par la créature et tentait de s’éloigner prestement. Mais il s’emmêla dans sa chaîne et s’effondra au sol.
« Allons, n’ai pas peur, mon garçon. Tu seras bientôt de retour à l’orphelinat. » Ces mots de réconforts venant de la bouche d’une aberration comme un tyranoeil avaient de quoi glacer le sang du plus brave des héros. Figé, Terrem se recroquevilla sur lui-même en pleurant
« Laissez-moi ! Non ! Au secours. ! À l’aide! », criait-il. Puis, il disparu avec le tyranoeil.