Sammael99
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Prélude (Part 1) - In French
Cumulus…
Un des lieux les plus extraordinaires des Mondes Connus. Station orbitale immense surmontée d’un dôme atmosphérique translucide, elle abrite une véritable ville dont les gratte-ciel sont visibles depuis la surface de Byzantium Secundus les nuits claires… Propriété de la Ligue Marchande depuis des siècles, elle est considérée comme un lieu de perdition par l’Eglise et comme un summum de luxe et de civilisation par de nombreux nobles. La vie y est tumultueuse et sa fréquentation cosmopolite. Dans les parties basses de la station, le mouvement est incessant : les vaisseaux spatiaux vont et viennent, déposent des marchandises, embarquent des voyageurs… Plusieurs fois par JU, des navettes font le trajet entre Cumulus et Byzantium Secundus, la capitale Impériale, le centre des Mondes Connus...
Ce jour là, de nombreux passagers arpentent les spatiodocks. Parmi eux, quelques vétérans de Stigmata, membres des « Diables Rouges », une escouade de la 11ème Légion. Ils ont été démobilisés il y a quatre mois et, comme des étudiants qui quittent l’université sans savoir s’ils se reverront, ils ont convenu que ceux qui ne se seraient pas réadaptés à la vie civile se retrouveraient au « Symbiote Cramé » sur Byzantium Secundus à l’occasion des 5 ans du couronnement d’Alexius.
***
- Mais puisque je vous dis que je viens de Stigmata !
- Oui, oui, vous étiez pilote de transports de troupe atmosphériques, bla bla bla... Mais ça ne nous dit pas ce que cette Selshakah faisait à bord...
- Mais j'en sais rien moi ! Je ne suis pas chargé de vérifier les soutes de vos transporteurs !
- Faz, arrêtez ces conneries ! Votre casier judiciaire n’est pas exactement vierge !
- J’ai été acquitté de toutes mes charges faute de preuves, et vous êtes en train de refaire la même connerie que la dernière fois. Sous prétexte que je suis indépendant, je suis forcément coupable ?
- Bon, reprenons...
Lamar Faz sembla ne plus faire attention à tout ce que lui racontait le chef du service des douanes de Cumulus. La Ligue avait beau être propriétaire des lieux, elle ne pouvait pas laisser passer n’importe quoi sur Cumulus, surtout aussi près du siège du pouvoir Impérial. Faz se demandait qui avait pu planquer cette came dans le transporteur. Pour une fois que ce n’était pas lui… Perdu dans ses pensées, il ne se rendit pas compte de l'agitation soudaine dans le bureau.
- Faaaaaaaaaaaz ! Vous m'écoutez quand je vous parle ?
- Ouais, ouais...
- Signez là et vous pouvez sortir !
- Ah oui, tiens ?
- Je viens de vous dire qu'on avait trouvé le coupable !
- Encore heureux !
En quittant la pièce, il entendit la voix du Chef des Douanes qui pestait : "J'en ai marre des vétérans de Stigmata... Qu'est-ce que je peux en avoir marre ! Eliz, amenez moi le suivant !". Maugréant, Faz sortit du poste de douane impérial d'un pas lent. Il récupéra son gros sac à la sortie, souvenirs d'une vie à la fois monotone et, depuis peu, enivrante ! Quelque chose avait changé en lui...
Il se dirigea vers le « Portail Ur », un bar de Cumulus où les Auriges avaient pour habitude de se rendre entre deux voyages. Il avait lui même passé pas mal de temps dans ce rade, à l’époque où il était second sur le transporteur céréalier Orgespace sous les ordres du Lt. Hivot.
Il poussa la lourde porte de bois et s'assit tranquillement à une table près d'un des hublots donnant sur l’extérieur de la station. Le lieu était quelque peu déserté, sans doute à cause de quelques retards de transporteurs. Quelques Auriges dissertaient sur les troubles politiques qui compliquaient l’exploitation des couloirs commerciaux entre Criticorum et les systèmes Décados, un vieux noble (un Hazat, peut-être, au vu de sa tenue) négociait une transaction douteuse avec un homme qui devait probablement être un Fouinard...
Faz leva le bras et l’aubergiste, reconnaissant un habitué, lui amena aussitôt une chope de bière de chanvre d’Ishtakr. Faz le remercia d’un mouvement de tête, admirant la mémoire et le sens du commerce d’un homme qui ne l’avait pas vu depuis plus deux ans et se souvenait néanmoins de son breuvage favori. L’homme ne fut pas choqué par le silence de l’Aurige. Il se souvenait que Faz n’était pas célèbre pour sa rhétorique...
«Bien deux ans qu’on l’a pas vu», se dit le tenancier. «Je me demande où il était fourré...»
Faz jeta une Serre sur la table avant de siroter sa boisson. La station achevait une rotation et Faz admira la vue : Mangeant l’horizon, Byzantium Secundus apparaissait comme une immense sphère d’un bleu profond sur laquelle on distinguait tout juste les quelques taches brunes qu’étaient les continents peu à peu grignotés par les eaux.
« Demain soir», se dit Faz, « je choppe la navette de 19 TU pour BII, et après-demain, je dégotte le « Symbiote Cramé »... Je me demande qui je vais bien pouvoir y retrouver... »
Cumulus…
Un des lieux les plus extraordinaires des Mondes Connus. Station orbitale immense surmontée d’un dôme atmosphérique translucide, elle abrite une véritable ville dont les gratte-ciel sont visibles depuis la surface de Byzantium Secundus les nuits claires… Propriété de la Ligue Marchande depuis des siècles, elle est considérée comme un lieu de perdition par l’Eglise et comme un summum de luxe et de civilisation par de nombreux nobles. La vie y est tumultueuse et sa fréquentation cosmopolite. Dans les parties basses de la station, le mouvement est incessant : les vaisseaux spatiaux vont et viennent, déposent des marchandises, embarquent des voyageurs… Plusieurs fois par JU, des navettes font le trajet entre Cumulus et Byzantium Secundus, la capitale Impériale, le centre des Mondes Connus...
Ce jour là, de nombreux passagers arpentent les spatiodocks. Parmi eux, quelques vétérans de Stigmata, membres des « Diables Rouges », une escouade de la 11ème Légion. Ils ont été démobilisés il y a quatre mois et, comme des étudiants qui quittent l’université sans savoir s’ils se reverront, ils ont convenu que ceux qui ne se seraient pas réadaptés à la vie civile se retrouveraient au « Symbiote Cramé » sur Byzantium Secundus à l’occasion des 5 ans du couronnement d’Alexius.
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- Mais puisque je vous dis que je viens de Stigmata !
- Oui, oui, vous étiez pilote de transports de troupe atmosphériques, bla bla bla... Mais ça ne nous dit pas ce que cette Selshakah faisait à bord...
- Mais j'en sais rien moi ! Je ne suis pas chargé de vérifier les soutes de vos transporteurs !
- Faz, arrêtez ces conneries ! Votre casier judiciaire n’est pas exactement vierge !
- J’ai été acquitté de toutes mes charges faute de preuves, et vous êtes en train de refaire la même connerie que la dernière fois. Sous prétexte que je suis indépendant, je suis forcément coupable ?
- Bon, reprenons...
Lamar Faz sembla ne plus faire attention à tout ce que lui racontait le chef du service des douanes de Cumulus. La Ligue avait beau être propriétaire des lieux, elle ne pouvait pas laisser passer n’importe quoi sur Cumulus, surtout aussi près du siège du pouvoir Impérial. Faz se demandait qui avait pu planquer cette came dans le transporteur. Pour une fois que ce n’était pas lui… Perdu dans ses pensées, il ne se rendit pas compte de l'agitation soudaine dans le bureau.
- Faaaaaaaaaaaz ! Vous m'écoutez quand je vous parle ?
- Ouais, ouais...
- Signez là et vous pouvez sortir !
- Ah oui, tiens ?
- Je viens de vous dire qu'on avait trouvé le coupable !
- Encore heureux !
En quittant la pièce, il entendit la voix du Chef des Douanes qui pestait : "J'en ai marre des vétérans de Stigmata... Qu'est-ce que je peux en avoir marre ! Eliz, amenez moi le suivant !". Maugréant, Faz sortit du poste de douane impérial d'un pas lent. Il récupéra son gros sac à la sortie, souvenirs d'une vie à la fois monotone et, depuis peu, enivrante ! Quelque chose avait changé en lui...
Il se dirigea vers le « Portail Ur », un bar de Cumulus où les Auriges avaient pour habitude de se rendre entre deux voyages. Il avait lui même passé pas mal de temps dans ce rade, à l’époque où il était second sur le transporteur céréalier Orgespace sous les ordres du Lt. Hivot.
Il poussa la lourde porte de bois et s'assit tranquillement à une table près d'un des hublots donnant sur l’extérieur de la station. Le lieu était quelque peu déserté, sans doute à cause de quelques retards de transporteurs. Quelques Auriges dissertaient sur les troubles politiques qui compliquaient l’exploitation des couloirs commerciaux entre Criticorum et les systèmes Décados, un vieux noble (un Hazat, peut-être, au vu de sa tenue) négociait une transaction douteuse avec un homme qui devait probablement être un Fouinard...
Faz leva le bras et l’aubergiste, reconnaissant un habitué, lui amena aussitôt une chope de bière de chanvre d’Ishtakr. Faz le remercia d’un mouvement de tête, admirant la mémoire et le sens du commerce d’un homme qui ne l’avait pas vu depuis plus deux ans et se souvenait néanmoins de son breuvage favori. L’homme ne fut pas choqué par le silence de l’Aurige. Il se souvenait que Faz n’était pas célèbre pour sa rhétorique...
«Bien deux ans qu’on l’a pas vu», se dit le tenancier. «Je me demande où il était fourré...»
Faz jeta une Serre sur la table avant de siroter sa boisson. La station achevait une rotation et Faz admira la vue : Mangeant l’horizon, Byzantium Secundus apparaissait comme une immense sphère d’un bleu profond sur laquelle on distinguait tout juste les quelques taches brunes qu’étaient les continents peu à peu grignotés par les eaux.
« Demain soir», se dit Faz, « je choppe la navette de 19 TU pour BII, et après-demain, je dégotte le « Symbiote Cramé »... Je me demande qui je vais bien pouvoir y retrouver... »
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