THE DARK - An Illustrated Fading Suns Story Hour [UPDATED 18/02]

Prélude (Part 1) - In French

Cumulus…

Un des lieux les plus extraordinaires des Mondes Connus. Station orbitale immense surmontée d’un dôme atmosphérique translucide, elle abrite une véritable ville dont les gratte-ciel sont visibles depuis la surface de Byzantium Secundus les nuits claires… Propriété de la Ligue Marchande depuis des siècles, elle est considérée comme un lieu de perdition par l’Eglise et comme un summum de luxe et de civilisation par de nombreux nobles. La vie y est tumultueuse et sa fréquentation cosmopolite. Dans les parties basses de la station, le mouvement est incessant : les vaisseaux spatiaux vont et viennent, déposent des marchandises, embarquent des voyageurs… Plusieurs fois par JU, des navettes font le trajet entre Cumulus et Byzantium Secundus, la capitale Impériale, le centre des Mondes Connus...

Ce jour là, de nombreux passagers arpentent les spatiodocks. Parmi eux, quelques vétérans de Stigmata, membres des « Diables Rouges », une escouade de la 11ème Légion. Ils ont été démobilisés il y a quatre mois et, comme des étudiants qui quittent l’université sans savoir s’ils se reverront, ils ont convenu que ceux qui ne se seraient pas réadaptés à la vie civile se retrouveraient au « Symbiote Cramé » sur Byzantium Secundus à l’occasion des 5 ans du couronnement d’Alexius.

***

- Mais puisque je vous dis que je viens de Stigmata !
- Oui, oui, vous étiez pilote de transports de troupe atmosphériques, bla bla bla... Mais ça ne nous dit pas ce que cette Selshakah faisait à bord...
- Mais j'en sais rien moi ! Je ne suis pas chargé de vérifier les soutes de vos transporteurs !
- Faz, arrêtez ces conneries ! Votre casier judiciaire n’est pas exactement vierge !
- J’ai été acquitté de toutes mes charges faute de preuves, et vous êtes en train de refaire la même connerie que la dernière fois. Sous prétexte que je suis indépendant, je suis forcément coupable ?
- Bon, reprenons...

Lamar Faz sembla ne plus faire attention à tout ce que lui racontait le chef du service des douanes de Cumulus. La Ligue avait beau être propriétaire des lieux, elle ne pouvait pas laisser passer n’importe quoi sur Cumulus, surtout aussi près du siège du pouvoir Impérial. Faz se demandait qui avait pu planquer cette came dans le transporteur. Pour une fois que ce n’était pas lui… Perdu dans ses pensées, il ne se rendit pas compte de l'agitation soudaine dans le bureau.

- Faaaaaaaaaaaz ! Vous m'écoutez quand je vous parle ?
- Ouais, ouais...
- Signez là et vous pouvez sortir !
- Ah oui, tiens ?
- Je viens de vous dire qu'on avait trouvé le coupable !
- Encore heureux !

En quittant la pièce, il entendit la voix du Chef des Douanes qui pestait : "J'en ai marre des vétérans de Stigmata... Qu'est-ce que je peux en avoir marre ! Eliz, amenez moi le suivant !". Maugréant, Faz sortit du poste de douane impérial d'un pas lent. Il récupéra son gros sac à la sortie, souvenirs d'une vie à la fois monotone et, depuis peu, enivrante ! Quelque chose avait changé en lui...

Il se dirigea vers le « Portail Ur », un bar de Cumulus où les Auriges avaient pour habitude de se rendre entre deux voyages. Il avait lui même passé pas mal de temps dans ce rade, à l’époque où il était second sur le transporteur céréalier Orgespace sous les ordres du Lt. Hivot.

Il poussa la lourde porte de bois et s'assit tranquillement à une table près d'un des hublots donnant sur l’extérieur de la station. Le lieu était quelque peu déserté, sans doute à cause de quelques retards de transporteurs. Quelques Auriges dissertaient sur les troubles politiques qui compliquaient l’exploitation des couloirs commerciaux entre Criticorum et les systèmes Décados, un vieux noble (un Hazat, peut-être, au vu de sa tenue) négociait une transaction douteuse avec un homme qui devait probablement être un Fouinard...

Faz leva le bras et l’aubergiste, reconnaissant un habitué, lui amena aussitôt une chope de bière de chanvre d’Ishtakr. Faz le remercia d’un mouvement de tête, admirant la mémoire et le sens du commerce d’un homme qui ne l’avait pas vu depuis plus deux ans et se souvenait néanmoins de son breuvage favori. L’homme ne fut pas choqué par le silence de l’Aurige. Il se souvenait que Faz n’était pas célèbre pour sa rhétorique...

«Bien deux ans qu’on l’a pas vu», se dit le tenancier. «Je me demande où il était fourré...»

Faz jeta une Serre sur la table avant de siroter sa boisson. La station achevait une rotation et Faz admira la vue : Mangeant l’horizon, Byzantium Secundus apparaissait comme une immense sphère d’un bleu profond sur laquelle on distinguait tout juste les quelques taches brunes qu’étaient les continents peu à peu grignotés par les eaux.

« Demain soir», se dit Faz, « je choppe la navette de 19 TU pour BII, et après-demain, je dégotte le « Symbiote Cramé »... Je me demande qui je vais bien pouvoir y retrouver... »
 
Last edited:

log in or register to remove this ad


Prelude (Part 1) - In English

Cumulus…

One of the most extraordinary places in the Known Worlds. A huge orbital station topped by a translucent atmospheric dome, it houses a genuine city whose skyscrapers are visible from Byzantium Secundus when the night sky is clear … It belongs to the Merchant League and is considered a den of vice by the Church and a paragon of luxury and civilisation my many forward-thinking nobles. Life is fast on Cumulus. In the lower sections of the station, spaceships come and go around the clock. Several times in each UD, shuttles carry passengers to and from Byzantium Secundus, Imperial capital, center of the Known Worlds…

Today, as most days, the spacedocks are overflowing with people. Amongst them, a few Stigmata veterans, ex-soldiers of the «Red Devils», a section of the 11th Legion. They have been demobilised four months ago and, like university graduates who wonder if they will ever meet again, they decided that those of them with whom civilian life didn’t agree would meet up at the « Charred Symbiot » on Byzantium Secundus on the occasion of the 5th anniversary of Alexius’ coronation.


- I keep telling you I’m a Stigmata veteran. !

- I know, you were a pilot of atmospheric transports bla bla bla… That doesn’t tell me what this packet of Selshakah was doing on board your ship !

- How should I know ? I’m not in charge of checking the goods in all the transports I use !

- Faz, cut the bullsh*t ! Your record isn’t exactly clean !

- I have been cleared of all charges, and you’re going down the same road as last time. Just because I’m independant, I must be guilty, right ?

- OK. Let’s go over this again…

Lamar Faz didn’t pay much attention to what the Cumulus Customs officer was saying. The League owned the place, but they couldn’t let just any merchandise pass through, especially this close to the seat of Imperial power. Faz wondered who could have hidden the drug on the transport. For once, it hadn’t been him… Lost in thought, he didn’t notice the sudden agitation in the office.

- FAZ ! Are you listening ?

- Yeah, yeah...

- Sign here, you’re free to go !

- Am I ?

- I just told you we found the culprit !

- Thank the Pancreator !

When he left the room, Faz heard the voice of the customs officer shouting at his secretary : "I’m soooo p*ssed off with these Stigmata veterans, I am soooooooo p*ssed off ! Eliz, send the next case in ! ».

Faz left the Customs station slowly. He picked up his large bag full of memories of his old dull life and his recent, more thrilling one… Stigmata had changed him…

He wandered to the « Ur Gate », a bar in which Charioteers liked to hang out between trips. He had spent a lot of time there at the time when ha was second in command on Lt. Hivot’s SpaceCorn cereal transport. He pushed the heavy wooden door and sat at a table next to one of the outside windows. The place was quiet, probably due to a few transports being late. A couple of Charioteers were discussing the political troubles that made trade between Criticorum and the Decados homeworlds more complicated. In a quiet corner a nobleman (a Hazat, maybe ?) was negotiating a transaction with a shifty looking guy, probably a Scraver.

Faz lifted his arm and the owner, recognizing a regular immediately served him an Ishtakr Hemp Beer. Faz thanked him, admiring the memory of a man who hadn’t seen him for over two years and still knew which was his favourite drink…

Faz threw a Claw on the table and started sipping his beer. The station was at the end of a rotation, and Faz took in the sight. Down below, eating half the view, Byzantium Secundus looked like an enormous deep blue sphere on which you could barely distinguish the brown spots of the ever- receding continents.

« Tomorrow night», thought Faz, « I’m catching the 19 UT to BII, and the day after, I look up the «Charred Symbiot»... I wonder who’ll be there... »
 





Prélude (Part 2) - In French

Buenaventura Cervantès Rollas de Hazat, fils aîné du Baron Emiliano Cervantès Rollas de Hazat scrutait par le mince hublot de sa cabine la station Cumulus, avec en fond la sphère bleue qu’était Byzantium Secundus. On lui avait parlé de la station, bien sûr, mais rien ne l’avait préparé à une telle vision. Dans un monde où la technologie était bien souvent un vieux souvenir, une telle débauche de mécanique et de technique était presque choquante…

Buenaventura avait quitté Vera Cruz quelques semaines plus tôt, las des incessantes réceptions pour fêter son retour, las des inévitables condoléances sur la disparition de sa sœur, las des interminables complaintes de la famille sur les hérétiques kurgans, sur l’ingratitude de l’Empereur… Le jeune homme avait appris que son oncle Arturo se rendait sur Byzantium Secundus à l’occasion de l’anniversaire du Couronnement, et obtint de son père de faire partie du voyage.

L’équipage commençait à s’activer dans les coursives, et un mousse vint frapper à la porte de la cabine de Bueanventura :

- Monseigneur, nous amorçons notre approche. Votre oncle vous demande de le rejoindre au poste de pilotage.

Buenaventura s’y rendit et, comme il l’avait fait à chaque escale, il se harnacha dans un des fauteuils prévus à cet effet. Son oncle aimait la compagnie au moment des décollages et des atterrissages, et Buenaventura le soupçonnait de n’être pas trop à l’aise dans ces moments où votre vie est sujette à la mécanique…

« Alors, tu es décidé ? », lui redemanda son oncle pour la sixième fois.

- Oui, mon oncle. Je n’ai jamais eu l’occasion de visiter un lieu tel que Cumulus. Je pense que ce sera très… éducatif ! Je vous rejoindrais plus tard sur Byzantium Secundus.

- Soit.

Après quelques minutes, le vaisseau fut un peu secoué au moment où le faisceau tracteur l’immobilisait pour les dernières manœuvres. Puis il fut solidement arrimé. Buenaventura retourna dans sa cabine pour prendre ses quelques effets et se dirigea vers le sas de sortie. Il fallut attendre quelques minutes avant de pouvoir sortir. Le pilote, qui était venu saluer le neveu de son employeur expliqua à Buenaventura que c’était le temps que le sas externe du spatiodock se referme et qu’une atmosphère respirable soit réinjectée dans la pièce.

Enfin, Buenaventura put sortir. Son oncle et le pilote l’accompagnaient afin d’accélérer les formalités, mais en plus de l’employé des douanes, les trois hommes virent s’approcher deux silhouettes inhabituelles vêtues de longs manteaux à capuche noirs… Des inquisiteurs…

Arturo Cervantès Rollas s’avança vers eux.

- Un problème, messieurs ?

Appeler les inquisiteurs “Messieurs” était une insulte évidente. Buenaventura se souvint que son oncle avait eu maille à partir avec l’Inquisition durant les Guerres Impériales à propos de l’usage de troupes psi. Apparemment, il n’avait pas encore digéré l’affront…

Les inquisiteurs ne relevèrent pas, et l’un d’eux répondit d’une voix grave :

- Nous avons pour ordre d’inspecter tous les vaisseaux en arrivage et tous leurs passagers. Merci d’avance de votre coopération.

Un silence s’installa, puis Arturo reprit la parole, d’une voix sèche :

- C’est hors de question. Je suis Arturo Cervantès Rollas de Hazat, vassal du Marquis Alberto Rollas de Hazat en mission spéciale pour ma famille auprès de l’Empereur. J’arrive directement de Vera Cruz et ces gens font partie de mon entourage. Votre demande est intolérable !

L’un des inquisiteurs s’apprêtait visiblement à répondre lorsque le second le retint d’une main sur l’épaule.

- Vous arrivez de Vera Cruz, dites-vous ? Où avez-vous fait escale ?

- Brièvement sur Aragon pour ravitaillement, répondit le pilote. Voici tous les papiers.

L’inquisiteur examina les papiers, puis les remit au pilote. Il se tourna vers l’oncle de Buenaventura et, d’une voix dure, il dit :

- Je n’ai pas le temps d’entrer en conflit avec vous, et votre trajet rend peu probable votre implication dans l’affaire qui nous concerne. Mais sachez que nous œuvrons pour le Pancréateur, et que nulle station, nul titre de noblesse, nul privilège ne valent à ses yeux la piété et la dévotion. Nous nous en tiendrons là pour cette fois, Monseigneur, mais je n’oublierais ni votre nom, ni votre visage.

Arturo blémit de rage à cet affront, mais avant qu’il ne puisse rétorquer, les inquisiteurs étaient sortis du dock d’arrimage.

- Quel accueil… dit Buenaventura pour détendre un peu l’atmosphère… Mon oncle, il vaut sans doute mieux que je vous quitte rapidement afin que vous puissiez reprendre votre voyage et oublier ce fâcheux événement.

- Tu as raison. Bonne chance, neveu, et fait attention à toi, nous aurons besoin de tes services lorsque la croisade contre les Kurgans aura enfin été proclamée…

Buenaventura, sortit du hangar, paquetage au dos, et se trouva soudain au milieu d’une foule importante qui semblait se diriger vers l’extrémité d’un large corridor. Les gens attendaient ensuite devant un ensemble de portes métalliques qui s’ouvraient à intervalles régulier sur une cabine métallique. A chaque fois qu’une porte s’ouvrait, une partie de la foule incessante s’y engouffrait, mais quelques minutes après, lorsque la porte s’ouvrait à nouveau, la cabine à l’intérieur était vide…

« C’est cela que l’on doit appeler un ascenseur », se dit Buenaventura. Après avoir attendu quelques minutes dans l’espoir qu’une foule moins importante ne se presse à l’intérieur de ces boîtes à sardines, Buenaventura se décida enfin à rentrer dans un des ascenseurs… Il fut bousculé à plusieurs reprises devant le sas d’entrée. Toisant les rustres du regard, il parvint à faire s’écarter quelque peu les gens qui l’entouraient. Malgré l’étrange sensation qui lui retourné soudain l’estomac, Buenaventura ne laissa rien paraître de son malaise. Il attendit la fin du voyage et, lorsque les portes s’ouvrirent, il sortit d’un pas rapide. Au bout d’un long corridor, il émergea enfin…

Il était au milieu d’une rue en pleine ville ! Le ciel étoilé s’étendait à perte de vue, découpant nettement d’immenses bâtiments. Pour Buenaventura, habitué aux hacienda basses de Vera Cruz, cette vision causa un vertige lié à l’immensité des bâtiments. Il fut tiré de sa stupeur lorsqu’un homme le bouscula. Il l’attrapa par la manche.

- Eh, toi !

- Oui, Messire, répondit l’homme d’un vois mal assurée.

- Comment fait-on pour aller sur Byzantium Secundus ?

- On prend la navette, Messire.

- Et on la trouve où, la navette ?

- Il faut aller à la Compagnie Mondes Connus, ce sont eux qui affrètent les navettes. Leur officine est plus bas sur l’avenue du Consul Larch, vous ne pouvez pas vous tromper…

Satisfait de sa réponse, Buenaventura se dirigea vers l’échoppe en question. A peine entré, le commerçant l’accueillit avec respect.
- Que puis-je pour vous, Messire ?

- Je souhaiterai me rendre sur Byzantium Secundus dés demain.

- Bien sûr, bien sûr… Alors, il me reste de la place pour le vol de 19 heures TU.

- Faites donc…

- En première ou en deuxième classe, Messire ?

- A votre avis ? répondit Buenaventura offusqué.

- Oui, pardon, Monseigneur… hum… ce sera 5 phénix...

Buenaventura, billet en poche, entra alors dans le premier restaurant venu. Celui-ci s’appelait les « Baguettes de l’Empereur». Le propriétaire le salua très bas :

- Mess…

- Une table s’il vous plait.

- Par ici, Messire…
 
Last edited:

Prelude (Part 2) - In English

Buenaventura Cervantès Rollas de Hazat, eldest son of Baron Emiliano Cervantès Rollas de Hazat looked through the tiny window of his cramped cabin onto Spacestation Cumulus, with the blue sphere of Byzantium Secundus as a backdrop. He’d been told about the station, of course, but nothing had prepared him for such a vision. In a world where technology was often little but an old memory, such a debauchery of mechanical wonders was a shocking sight...

Buenaventura had left Vera Cruz a few weeks earlier, tired of the repeated « welcome home » parties, tired of the inevitable condolences regarding his sister’s disappearance, tired of the never-ending whines of his family regarding the heretic kurgans and the Emperor’s inadequacies… When he had learned that his uncle Arturo was leaving for Byzantium Secundus to attend the coronation anniversary, he jumped on the opportunity and convinced his dad to let him tag along.

There was a knock on his cabin’s door :

- Sir, we are starting our approach. Your uncle requests your presence in the control room.

Buenaventura walked to the control room as he had done for each ship maneuver since they had left Vera Cruz, and he strapped himself into one of the seats. His uncle seemed to like company in these moments, and Buenaventura suspected that he wasn’t entirely at ease in these instants when your life depended so much on mechanical processes…

« So, your decision is final ? », his uncle asked for the sixth time.

- Yes, uncle. I have never had the chance to visit a place such as Cumulus. I’m sure it will be very educational. I will catch up with you later on Byzantium Secundus.

- So be it.

A few minutes later, the ship rocked a little as it was being stabilised by the tractor beam that carried it gently into the docking bay. Buenaventura returned to his cabin and picked up his travel bag before walking towards the exit door. They had to wait a few minutes for the docking bay doors to shut and the atmosphere to be replenished before he, his uncle and the pilot could walk out.

His uncle and the pilot moved towards the Customs officer walking in to quickly settle the formalities of docking, but they immediately noticed two more people entering the bay. They wore long black hooded robes. The inquisition …

Arturo Cervantès Rollas walked towards them.

- A problem, sirs ?

Calling inquisitors “sirs” was a definite insult. Buenaventura remembered that, although a religious man, his uncle had had trouble with the inquisition during the Emperor Wars over the military use of psychic troops. It seemed he hadn’t forgotten…

The inquisitors didn’t react to the insult in appearance, and one of them answered in a deep tone :

- We have been ordered to inspect all incoming ships, cargo, personnel and passengers. Thank you in advance for your co-operation.

There was a silence, then Arturo Hazat answered with a voice that cut like a cold knife :

- It is out of the question. I am Arturo Cervantès Rollas de Hazat, vassal to the Marquis Alberto Rollas de Hazat, and sent to meet the Emperor on a special mission by my family. I have come straight from Vera Cruz and these people are part of my retinue. Your request is intolerable !

The youngest inquisitor was ready to answer in anger when the older one stopped him by putting his hand on his shoulder.

- You arrive straight from Vera Cruz, you say. Any stops on the way ?

- We transited through Aragon to replenish our fuel, answered the pilot. Here are all the relevant papers.

The inquisitor examined the papers, and handed them back to the pilot. He slowly turned towards Buenaventura’s uncle and, in a harsh voice, he said :

- I have no time to loose arguing with you, and your origin makes it unlikely you’d be involved in the affair that brings us here. However, you would do well to remember that we are working the will of the Pancreator and that no status, no noble title, no privilege have more value to His eyes than piety and devotion. This will be all for now, but your name is known to us, and your face is unlikely to be forgotten…

Arturo paled with rage at such an insult, but before he could find his voice againand retort, the inquisitors were gone.

- What a welcoming place … said Buenaventura in a feeble attempt to defuse the atmosphere … Uncle, I’d better leave you quickly so you can be on your way to a more civilised place and forget this unfortunate event.

- You are right. Good luck, nephew, and take care of yourself. Remember we will need you when the Emperor finally proclaims the Crusade on Kurga…

Buenaventura left the bay and quickly found himself amongst a heavy crowd all walking towards the end of a large corridor. The crowd waited there in front of a series of metallic double-doors that opened once in a while. People would then enter the small square room behind the door and the door would close again. When it opened a few minutes later, the people were gone.

« So that’s what they call an elevator… », Buenaventura thought. He waited a few minutes in the hope that the crows would subside, but in the end he moved into one of these tin boxes. Several people pushed him, and he glared at them in such a manner that they moved back, leaving him a little bit of breathing space. Despite the odd sensation in his stomach when the carriage lurched upwards, he let no emotion show. He waited for the last stop and stepped out of the machine. He walked down a long corridor and emerged at last…

He stood how in the middle of a street at the heart of a large city ! The stars filled the sky above him, neatly cutting out the silhouette of huge buildings seemingly made of glass. For Buenaventura, who was used to the low haciendas of Vera Cruz, this sight caused an odd vertigo sensation. He was drawn out of his stupor when a man pushed him. He caught him by the sleeve.

- Hey, you !

- Yes, my Lord, the man answered uneasily.

- How does one go to Byzantium Secundus ?

- One takes a shuttle, my Lord.

- And where does one find the shuttle ?

- You need to go to the Known Worlds Company, they have the most reliable service. Their shop is down Consul Larch Avenue, over there. You can’t miss it.

Pleased with the information, Buenaventura walked to the shop the man had indicated. As soon as he stepped in, a clerk addressed him with deference.

- What can I do for you, my Lord ?

- I wish to travel to Byzantium Secundus tomorrow.

- Of course. I have some seats left on the 19 UT shuttle.

- That will do…

- Does my Lord wish to travel first or second class ?

- What do you think ?

- Yes of course. My pardon, my Lord. The price is 5 phenix, my Lord.

Buenaventura left with his ticket in his pocket and entered the first restaurant in sight. It was called « The Emperor’s Chopsticks». The owner bowed low when he came in. :

- My L…

- A table please.

- This way, my Lord …
 
Last edited:


Remove ads

Top