Nárin porte un violent coup à la tête du brigand. Il tombe au sol lourdement, tel un pantin dont on aurait coupé les cordes. Il gît à ses pieds immobile.
Pendant ce temps, le deuxième brigand échange toujours des coups avec le moine-guerrier. Le bruit de la morgenstern et du marteau de guerre resonne avec fracas dans la ruelle étroite. Subitement, telle la providence, une ouverture se crée pour Michael qui la saisit aussitôt. Il agrippe son marteau fermement, le passe autour du manche de la morgenstern et tire violament. "M*** !", s'écrit le brigand voyant son moyen de défense aller se loger dans un tas de détritus.
La chef de ce petit trio, voyant que ses hommes son désarmé ou mis hors-d'état, décoche une dernière flèche en direction du nain. Mais une fois de plus son tir n'atteint aucune cible.
"Soit, vous avez gagné cette manche. Je trouverais bien quelqu'un d'autre pour faire le boulot ! Quant a vous, mon frère," dit-elle en pointant le frère Michael "Nous avions averti l'Église hier soir de ne pas se mêler de nos affaires. Il faudra trouver une leçon plus convaincante !"
Sur ces mots, elle escalade le toit et disparaît de l'autre côté.
Abandonné par sa chef, désarmé, le brigand jette un coup d'oeil à ses deux adversaire. Il n'en faut pas plus pour le convaincre que c'est peine perdue. Il détalle en direction de l'entrée de la ruelle.
Rapides comme une éclaire, le nain et le moine-guerrier tentent de l'arrêté en l'assommant. Le coup de Michael ne fend que l'air. Nárin par contre, ne manque pas son coup. Le plat de sa hache de guerre s'affaisse lourdement contre l'arrière du crâne de l'homme qui tombe comme une pierre immobile.
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Le petit groupe traverse la "forêt" et se dirige vers l'arche du fond. À la lumière des lanternes et du "soleil" qui brille au travers de la porte, le groupe peut distinguer un grand réfectoire, qui se perd dans l'obscurité. Deux grandes tables sont diposées dans cette pièce avec de long bancs de chaque côté. Deux chandeliers, éteints, sont suspendus au plafond. Un troisième s'est effondré sur une troisième tables, la fracassant. Quatre portes sont visibles dans cette pièce. Valishan, distingue une autre arche à l'autre bout de la salle qui semble déboucher sur un corridor.
"Tout semble calme derrière nous," souligne Fario, l'arc à la main l'oeil fixe sur l'entrée de la salle.