Une ville enchaînée : Le Bazar de la vie III [Full]

« C'est pas une mauvaise stratégie, d'être de mauvais poil. Personne n'a voulu l'acheter grâce à ça ! »

Tandis qu'Altran raille, Naline tente de faire sortir David de sa prostration. « Ohé ! C'est fini, tu vas sortir d'ici libre ! »

S'il n'entend pas sa voix, elle fait venir Mitaine pour que la renarde lui lèche la figure.
 

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La révélation d'Imay à l'effet que les autres membres de la famille avaient déjà quitté Chaudière, paru réconforter sa mère. Malgré tout, celle-ci ne cessait de suivre à la trace sa fille, passant à chaque instant des petits commentaires, tel seule une mère peut faire, même si ce n'était pas dans la nature de Rowyna d'être aussi couveuse.

«Imay, tu es certaine que ça va ? Tu m'as l'air pâle. Quand as-tu dormi pour la dernière fois ? Tu en fais trop. Tu vas ouvrir tes plaies. Laisse les autres faire.»

David demeura immobile, perdu dans des terreurs que seuls ses yeux pouvaient voir. Les appels de Naline, les caresses de Mitaine, rien n'y fit. Il demeurait là à murmurer sans cesse, en position foetal. Finalement, c'est Fario qui s'avança et le souleva.

«Holà, c'est que tu ne pèse pas une plume!»

La remarque de Valishan semblait avoir tû Krylscar pour l'instant. Il ne disait pas un mot, mais les regards qu'il jettait en direction de l'elfe en disait long.

«Personne n'a peut-être voulu l'acheter, mais les goelier l'ont souvent passer à tabac. À mon avis, il est encore chanceux de ne pas avoir fini dans la soupe.», chuchota doucement Corrine à l'oreille d'Altran.

«Je crois qu'il serait grand temps qu'on sorte d'ici...», dit Fario soufflant sous l'effort.

«Tu ne pourrais pas si bien dire, mon garçon.», ajouta Alton.
 
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« Il faudra peut-être revenir ensuite pour voir s'il n'y a pas d'autres prisonniers cachés ailleurs, mais on aura du mal à aller beaucoup plus loin aujourd'hui. Rentrons ! »
 

Le 8 du Frimaire 1214

Le retour à la surface avait été long et pénible. Il avait fallu traîner le corps inconscient de Nárin tout en protégeant les enfants et les autres prisonniers. Krylscar avait pester tout le long. C’était trop long, c’était inutile, c’était trop bruyant… Ce n’était jamais assez. Heureusement que Fario avait eu David dans ses bras, car il lui aurait certainement foutu une raclée. Finalement, c’est Corrine qui lui avait clos le bec avec une paire de claques et une excellente répartie.

Arrivé à la surface, ne prenant même pas le temps d’aller cherche le corps de Thrin, les compagnons furent accueillis par des hommes de la garde ainsi que par le frère Ruphus et deux acolytes du monastère de Saint-Grégorio. La garde avait voulu les questionner, mais Ruphus avait insisté pour qu’ils puissent se reposer et guérir. Le sergent, le même que celui qui avait accosté Imay, Altran et Naline, trois jours plus tôt dans la ruelle, se plia aux conseil du jeune prêtre.

Diacre, Évelyne et Lucille furent conduits à l’Orphelinat de la Lanterne où ils furent accueillis avec joie. Terrem était déjà là, des hommes de la garde l’ayant déposé quelques heures plus tôt.

Au monastère, les compagnons ainsi que les ex-prisonniers furent guéris sous la supervision de Jenya. On leurs avait donné une nourriture chaude et… ensuite on les avait questionnés longuement sur ce qui s’était passé. Ce n’est que lorsque plusieurs d’entre-eux, dormant pratiquement sur leur chaise, que finalement Jenya avait ordonné à ses acolytes d’aller vaquer à leurs occupation et les compagnons purent finalement aller se reposer.

Tous avaient dormis d’un sommeil profond et réparateur et c’est sous la pluie torrentielle d’un matin d’automne qu’ils s’étaient éveillés le lendemain un peu après l’aube. Avec la nuit, Fario et Féllian avaient disparus. Ils avaient laissés une note derrière eux :

Mes chers amis,

Nous avons assurés ce pourquoi nous avions été envoyés. Le gros du danger provenant de Jzadirune et de Kazmojen semble avoir été écarté. Bien que nous n'avons pas retrouvé notre ami qui était lui aussi porté disparus, notre devoir nous appel ailleurs. Nous vous laissons le soin de terminer le ménage en espérant que le butin que vous trouverez saura vous compenser pour les douleurs que vous avez subit au cours de cette épreuve.

Pour nous, la route nous attends à nouveau.

Nos salutations et nos amitiés, en espérant que nos chemins se croiseront à nouveaux. Ce fut un honneur de combattre à vos côtés.

Fario et Féllian.
 
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Naline commente la note.

« Etranges personnages. Je me demande quel devoir et quel ailleurs. Ils ont raison, nous devons "terminer le ménage", comme ils disent. Nous n'avons sauvé que 11 des 25 disparus, et même s'il est à craindre que les 14 autres soient déjà vendu à d'infames créatures des profondeurs, tant qu'il y a une chance de les retrouver, il faut essayer. Il faudra aussi ramener la dépouille de Thrin, qu'il soit enterré avec les honneurs. Et après... Je suppose que nous pourrons continuer nos propres chemins. Je sais déjà que je ne trouverais pas en cette ville ce que j'étais venu y chercher. »
 

"Papa, Maman, je vous aime beaucoup, mais je ne crois pas rentrer avec vous à Darmon-Les-Souches. Je crois avoir enfin trouver ma "vocation", si on peut dire. Je veux rester avec mes nouveaux amis et partir à l'aventure. Je n'ai jamais été douée pour les arts de la scène, vous en conviendrez. Ici, au moins, je peux mettre mes talents à l'oeuvre sans perdre mon déjeuner à chaque fois. Je vous remetterai la majeure partie de la récompense avant que vous partiez [HJ: je leur laisse 400 des 500 couronnes]. Ça devrait compenser pour les maigres revenus qui nous ont été volés." Larmes aux yeux, mais le coeur léger, Imay embrasse ses parents et leur fait ses adieux. "Je vous reverrez certainement bientôt. N'essayez pas de me faire changer d'idée. Vous saluerai le reste de la troupe pour moi. Au revoir." À ses compagnons elle dit:"Allons d'abord nous ravitailler avant d'aller faire le ménage. J'ai besoin de quelques provisions comme des carreaux, des rations, de l'huile et une nouvelle lanterne."
 
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« Il ne faudrait pas oublier de nouvelles potions de soins... Peut-être des parchemins, aussi, c'est moins cher et je peux les lire. Il va falloir fouiller méthodiquement la forteresse d'en dessous, mais je veux aussi revenir sur les zones inexplorées de Jzadirune... Il y a là bien des mystères non-résolus, à commencer par les voleurs d'enfants, ce n'étaient pas des hobgobelins mais ces étranges êtres que nous avons rencontrés, il y en aura peut-être d'autre, qu'il faudra convaincre de laisser les gens de la surface en paix, ou tuer... »
 

Le départ d'Imay de la troupe n'avait pas plu à Alton. Il avait refusé de prendre l'argent, avait tourné les talons et claqué la porte derrière lui.

«Ne t'en fais pas Imay, ton père changera d'idée, soupira Rowyna. La troupe c'est toute sa vie, tu le sais. Donne moi ce sac de pièces. Je saurais bien le cacher. Ton grand-père et moi garderons le tout pour les jours plus difficiles cet hiver.», un petit éclat espiègle brillait dans ses yeux.

«C'est une vie dangereuse que tu as choisi. Qu'Avméa te protège, ma fille.»

Rowyna embrassa sa fille et suivit sont mari. Elle allait sortir, quand elle s'arrêta un instant.

«Nous pourions peut-être venir passer l'hiver à Chaudière...»

Elle sourit et ferma la porte derrière elle, laissant Imay seule et pensive.

*****

Les compagnons avaient tôt fait de trouver les provisions dont ils avaient besoins. Ils avaient même eu quelques rabais, mineurs certes, mais quelques-uns tout de même, leur explois dans Jzadirune et la forteresse de Malachite commençant à s'ébruiter.

Après avoir fait leurs emplettes dans les marchés publiques de Chaudière, les compagnons c'étaient mis à la recherche d'un approvisionnement en parchemins et en potions.

«Y'a deux endroits pour ça, ma p'tite dame, avait répondu un marchant aux questions de Naline. Y'a la Trésorie de Skye sur l'avenue de la Lave, dans le quartier ouest. Pis Y'a les Élixir de Weer. Y s'trouve sur l'avenue des Cendres, près du lac dans le quartier sud. Vous pouvez pas les manquer.»[/b]
 

Naline et Altran (avec les autres compagnons intéressés) se rendent à la recherche de la Trésorerie de Skye.
 

La Trésorerie de Skie avait pignon sur l'avenue de la Lave. Le modeste édifice avait été érigé avec des briques taillées dans de la pierre volcanique, ce qui lui donnait un air sombre. La façade était couverte de symboles ésotériques taillés dans la pierre. Une simple porte s'ouvrait au rez-de-chaussée alors que deux fenêtres ouvraient le mur sur une vue sur le lac un peu plus bas.

Au-dessus de la porte, une enseigne indiquait que l'endroit était bel et bien La Trésorerie de Skie. Cependant, les compagnons ne pouvaient que s'émerveiller devant l'enseigne. En fait, ce n'était pas tant l'enseigne elle-même qui attirait l'attention, mais plutôt la myriade d'objets précieux, anneaux, monnaie, baguettes, colliers, parchemins et autres, qui y tournoyait en permanence. Une douce lumière dorée illuminait le panneau, lui donnant un air royal. Par moments, deux objets se frappaient et une douce note, comme celle d'un carillon, sonnait.

Alors que Naline s'apprêtait à ouvrir la porte, un homme sorti en coup de vent, bousculant la gnome en passant. Sans même s'excuser, il hurla, à l'intention du commerçant : « Tu ne pourras nous refuser ton rabais éternellement, Skie. Tu ne paies rien pour attendre! », puis réalisant que les compagnons le regardaient, il ajouta d'un ton très déplaisant : « Qu'est-ce que vous voulez?!» Il tourna ensuite le dos et, toujours bouillonnant de colère, il s'engouffra sur l'avenue de la Lave.
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À l'intérieur, les étagères de la boutique étaient clairsemées d'objets de toutes sortes. Chaque objet était posé sur un petit écrin de velours recouvert d'un globe de verre. Une petite serrure verrouillait le tout. Devant chaque globe, les compagnons pouvaient voir un petit signet fait de carton qui en donnait la description. Sur l'un d'eux, par exemple, on pouvait lire : La masse de Torel. Maniée autrefois par le dangereux brigand Torel Askelar, cette masse nous a été rapportée par Ghardrid Lorhakas, de la Patrouille de la Vermine, après qu'ils eurent éradiqué la bande en 1211 A.D. Cette masse à la main, Torel était réputé redoutable et dangereux. M. Lorhakas soutenait que le combat contre le brigand avait été particulièrement difficile. L'analyse de l'objet a révélé que la masse était dotée de la capacité d'augmenter magiquement les habiletés de celui qui la manie et aussi d'augmenter les dégâts qu'elle cause. Prix : 2 305 couronnes.

Une jolie gnome s'affairait à ramasser un comptoir. Elle leva la tête à l'entrée des compagnons. « Bonjours messieurs dames. Bienvenus à la Trésorerie de Skie, que pouvons-nous faire pour vous aujourd'hui. »
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