Les Terres Anciennes [UPDATED 24/03/03]

Sammael99 said:


T'inquiètes pas, Horacio ! C'était pour rire !!!

T'as pu lire mon essai de réviser le clerc et le druide ?

Je t'ai repondu, pas vrai? Je t'ai envoye un email au boulot et un autre chez toi... Tu les a pas reçu?
 

log in or register to remove this ad

I'm back

Après 3 semaines de congés sans ordinateur, me revoilou. Et je constate que je n'ai pas manqué grand chose :( Moi qui espérais me régaler ! ;)
Bon, à quand la suite ?
Les ousseroules me semblent bien sympathiques, mais n'ayant jamais pratiqué la magie, pas à assez haut niveau en tout cas pour pouvoir décider si c'est mieux ou pas, je ne me prononcerai pas quant à l'utilité d'icelles :)
 

Re: I'm back

Rousing Fox said:
Après 3 semaines de congés sans ordinateur, me revoilou. Et je constate que je n'ai pas manqué grand chose :( Moi qui espérais me régaler ! ;)
Bon, à quand la suite ?
Les ousseroules me semblent bien sympathiques, mais n'ayant jamais pratiqué la magie, pas à assez haut niveau en tout cas pour pouvoir décider si c'est mieux ou pas, je ne me prononcerai pas quant à l'utilité d'icelles :)

Ca vient de suite !

A vot' service m'sieur dames !
 

Episode 18 : Le Retour à Dwargon (Part 1)

La felouque du Baron de Llambeth s'éloigne à vive allure du théâtre de la bataille navale, avec à son bord Umar, Yjir et Erasmus, fort occupé à réajuster sa ceinture autour de sa robe. Depuis la poupe, Cendres promène un regard mélancolique sur le navire d'Elaïn dont la silhouette disparaît dans le lointain…

- Je vous dois une fière chandelle, dit Umar au gnome et au druide en les rejoignant sur le pont. Je n'ose pas imaginer les périls auxquels vous avez du survivre pour arriver jusqu'à moi…
- Nous être bien contents que toi sain et sauf, répond Yjir avec sa syntaxe si particulière.
- Mais tu as le droit d’être reconnaissant, reprend Erasmus avec un sourire espiègle. C’est vrai qu’on en a bavé par moments ! En tous cas, on va avoir pas mal de choses à te raconter et à t’expliquer, mais on attendra peut-être d’être à terre. Le lieu n’est pas idéal pour les confidences, renchérit-il en désignant de l’œil l’équipage du bateau, comme s'il s'agissait d'autant de paires d'oreilles indiscrètes.

Le Baron, ayant vérifié que les navires gardaient le cap avec le maximum de vélocité et que les nouveaux passagers étaient bien traités s’approche de nos amis :

- A vous aussi nous devoir remerciements, balbutie Yjir à l'intention du Baron.
- Vous n'avez pas à me remercier, mes amis, je vous rappelle que c'est moi qui vous était redevable. De plus, étant données les circonstances étranges de mon intervention, je crains fort que votre cause ne soit devenue aussi la mienne.

Les 3 felouques poursuivent leur avancée vers les terres de Llambeth. Lusigny assure qu'une journée de navigation à cette allure suffira à rallier la côte. Sur le trajet, les pensées d'Yjir ne peuvent se détacher de leur combat contre cet étrange suppôt d’une sombre puissance et ses serviteurs : que signifie ce sigle sur le bouclier du chevalier de Glass ? Ne serait-ce pas le même que celui qu'arboraient les guerriers hobgobelins, rencontrés il y a quelques semaines aux frontières de la Baronnie de Llambeth ? Morgrissa serait- elle alors une alliée de Glass ? Et ces esclaves, qu'allaient-ils devenir à Port Dukal ? Ces pensées torturent longuement l'esprit du druide jusqu'à ce qu'il se laisse, comme ses compagnons, emporter par un profond sommeil.

Au petit matin, les bateaux accostent dans le port de Winzeria, où des montures attendent le Baron et ses lieutenants. Le trajet jusqu’à la ville, distante seulement de 2 ou 3 lieues, ravive douloureusement le souvenir de leur ami Targédaël au shaman et au mage… La dernière fois qu'ils empruntèrent ces rues étroites et sinueuses, assombries par les hautes bâtisses, l'elfe téméraire était encore en parmi eux…

Le baron offrant logis et couvert à ses amis, ils en profitent pour se reposer, se sustenter et retrouver quelques forces avant les longs palabres qui s’annoncent… Le soir venu, Yjir, Erasmus et Cendres invitent Umar à partager leur table dans une auberge calme de la Ville Haute, pour lui exposer les détails et leur périple, et les raisons véritables de leur venue. C’est Erasmus qui prend la parole le premier :

- Umar, je tenais tout d’abord à te présenter Cendres, qui nous accompagne dans nos pérégrinations depuis quelques semaines.
- Vous avez quitté votre ami elfe et le mercenaire demi-orc que vous aviez recruté ? demande innocemment le nain.

Un silence passe, puis c’est Yjir qui prend la parole, non sans une certaine émotion dans la voix…

- Targedaël avoir rejoint les esprits de ces ancêtres.

Umar est choqué par cette nouvelle mais, sentant qu’elle est encore douloureuse, il ne pousse pas plus avant pour comprendre les circonstances de sa mort.

- Quant à Sküm, il est actuellement à Taërion. Il fait une retraite au monastère de votre ami Loag.
- Vraiment ? demande le nain, étonné. Je ne savais pas qu’il avait une veine spirituelle marquée à ce point…
- Le circonstances de son retrait sont un peu… particuliers.

Là-dessus, il est aussi évident que nos amis n’ont pas envie de s’étendre, et Umar le sent bien. Un malaise s’installe dans la conversation, Erasmus ne sachant visiblement pas par quel bout commencer son récit. Finalement, c’est Yjir qui reprend la parole :

- Nous avoir voulu accomplir ta mission à Dwargon. Mais nous avoir été retardés par étrange charme féérique… Nous avoir perdu 4 mois. Nous arriver à Dwargon seulement à l’automne…
Le visage d’Umar se décompose…

- Nous avoir annoncé motif de venue à Chambellan de Royaumes Nains. Quelques jours plus tard, Strakal Dalaïm être arrivé pour nous chercher. Lui se présenter comme époux de Annella et lui dire que elle souffrante mais rien de grave et du coup lui nous accompagner jusqu’à Maborg. Nous entamer voyage dans cavernes des nains escortés par Durin et Mordek, nains de garde, et Strakal assisté par serviteur Ulf… Mais infâme Strakal avoir tendu piège à nous. Lui nous faire chuter du haut de grand pont de pierre au font de torrent souterrain. Heureusement nous survivre et réussir à remonter dans caverne de pont. Là, nous être aidés par Annella qui avoir su par Ulf que nous être venus pour la rencontrer et que Strakal tenter de nous tuer.
- Vous avez rencontré ma s… cousine ? s’exclame Umar… Comment va-t’elle ?
- Elle en bonne santé, mais mariée à vil Strakal. Elle malheureuse et inquiète pour avenir de trône de Maborg… Nous lui donner ton présent, et elle se mettre à pleurer. Elle avoir compris qui toi être. Et elle nous expliquer…

Umar pâlit encore un peu plus… Des gouttes de sueur perlent sur son front et ses tempes pulsent sous la tension. Il fait signe à ses sauveteurs de poursuivre.

- Annella nous a expliqué que te savoir en vie changeait toute la donne, poursuit Erasmus. Elle a été obligée d'épouser Strakal, qui escomptait ainsi hériter du royaume, mais ton existence lui donnait l'espoir d'échapper à ce funèbre destin si tu réclamais ton trône du vivant de ton père… D'autant plus que notre agression prouvait clairement, s'il en était besoin, les intentions néfastes de ton… beau-frère. Annella nous a demandé de te retrouver et de te parler de son tourment. Elle nous a fait sortir en secret de Dwargon, et nous nous sommes mis à ta recherche. Au début, il faut bien dire que nous ne pensions pas la situation urgentissime. Nous avons fait un détour de quelques jours pour aider le Baron de Llambeth pour une affaire délicate. Mais on s’est assez vite rendu compte qu’on était pas les seuls à ta poursuite. Quand tu croyais fuir les nains envoyés par ton père en allant vers Razem, tu as échappé à des nains envoyés par Strakal pour t’éliminer, plus probablement.
- Mais comment pouvait-il savoir où j’étais ? Vous ne lui avez rien dit, j’imagine ?
- Non. Il y a beaucoup de choses qu’il semble avoir apprises sans que nous ne comprenions comment. Le fait même qu’il ait essayé de nous éliminer sans même nous fouiller ou tenter comprendre ce que nous faisions à Dwargon est étrange. C’est comme s’il avait des indices mais pas de certitudes… Toujours est-il que Loag et Paracelse, comprenant qu’on te recherchait ont pu envoyer les nains sur une fausse piste, mais Strakal avait un autre atout dans sa manche : Gra’zell, l'elfe noire…

A ces derniers mots, Umar pousse une exclamation de stupeur ! Il regarde nos amis d’un air défait, sans pouvoir dire un mot. Finalement, Erasmus reprend la parole :

- Toujours est-il que nous avons suivi ta trace, sans savoir que l’espionne elfe noire nous suivait à son tour. A Tlemsy, nous avons appris que tu avais décidé de participer à une expédition de libération des prisonniers des brigands de Menastyr. Nous avons suivi votre trace jusqu’aux Thermes puis appris que tu avais été toi même fait prisonnier et sans doute amené à Razem. Là, nous avons appris ton rachat par Zeld et nous sommes descendus vers Halos. Nous avons retrouvé Zeld et de là exploré les cavernes où Lareeza et ses sbires vous avaient parqués. Nous avons appris que le bateau à destination de Port Dukal était parti seulement deux jours plus tôt, alors nous avons commandité le bateau le plus rapide du port et averti notre ami le Baron de Llambeth que son aide serait la bienvenue pour arraisonner le navire sur lequel tu étais. Et nous voilà…
- Et l’elfe noire ? demande Umar d’une voix blanche.
- Nous l’avons retrouvée dans le repaire de Sharquenoir. Elle était sous l’emprise de Lareeza et soumise à ses hommes.
- Elle a subi des sévices horribles, renchérit Cendres. Elle semble avoir perdu la raison. Nous l’avons laissée à la garde du Temple de Mezrâ à Halos.

Un lourd silence s’installe. Umar a la mâchoire serrée, et l’on devine des larmes dans ses yeux. Enfin, il se lève et, d’une voix brisée il dit :

- Mes amis, je vous suis reconnaissant pour tout ce que vous avez fait, mais tout cela est trop d’un coup. Je m’excuse, mais j’ai besoin de solitude pour ressasser tout cela. Ne m’en veuillez pas.

Et il se dirige d’un pas nerveux vers la sortie de l’auberge. La réaction du nain laisse un peu interdits nos amis qui s’attendaient à tout sauf à cela. Erasmus est plus dubitatif encore, et se demande si le départ du nain ne cache pas encore quelque secret inavouable, un danger inconnu, voire une tendance suicidaire ? Il décide de mettre à profit sa magie de dissimulation pour prendre Umar en filature…

Le lendemain matin, Yjir et Cendres sont invités à se rendre dans les appartements du Baron. Ils y retrouvent le gnome à l'entrée, qui doit bien leur avouer que ses soupçons de la veille étaient totalement infondés. Llambeth en personne accueille ses amis et les invite à s'asseoir dans de larges fauteuils matelassés. Les regards du mage et du druide se portent immédiatement sur les fenêtres, dont les parties supérieures ont été barrées. Une précaution utile pour qui se remémore leur dernier passage dans ces lieux.

- Nous devoir vous exposer faits nouveaux, entame Yjir.

Et le shaman, après avoir fait un récapitulatif peu éloquent mais précis de l'état de leurs connaissances à l'occasion de leur dernière rencontre, de dévoiler au Baron les récentes découvertes – à l'exception des détails qui concernent la vie privée d'Umar – et les inquiétantes hypothèses qui en découlent logiquement : le Duc Aveugle, qui n'est pas seulement une invention du mystérieux VD, mais sans doute une ancienne entité ayant joué un rôle capital dans les 1ères guerres diaboliques ; l'histoire du Rubis d'Argûnn, qui aurait permis à Tirn'agaël de vaincre les armées de Glass et donc de fonder les Baronnies ; sans oublier le trafic d'esclaves, sur lequel Van Dorn et son lieutenant Pedrus ferment volontiers les yeux, les mystérieux êtres aux yeux cousus qui smeblent liés au culte du Duc Aveugle, le répugnant culte d'Evancthe et son rapport supposé avec le Rubis… L'exposé est un peu brouillon, entrecoupé de digressions d'Erasmus, mais le baron de Llambeth n'en perd pas une miette. Cendres reste quant à elle détachée des débats, profitant de la vue sur Winzeria qu'offre l'altitude de la pièce.

- A propos de VD, alias Van Dorn, vous sembliez vous-même nourrir quelques soupçons à son égard, reprend le mage à l'adresse de Llambeth. Quel rôle joue-t-il dans la conspiration du Rubis ? Pour qui travaille-t’il, ou qui travaille pour lui ? La grise guilde ?
- Comme vous vous en doutez, je ne dispose d'aucune preuve pour l'accuser publiquement et je ne peux comme vous, que faire des hypothèses sur son implication. On n'accuse pas publiquement un Baron comme cela. Aux derniers nouvelles, depuis l'incendie de temple d'Ehrûn à Samella, les troubles ont eu tendance à s'estomper. Le Prince Rubis s'est investi en personne pour rétablir la paix, en convoquant les responsables des Ordres en conflit. Il semble que sa tentative de conciliation ait été couronnée de succès. En tous cas, pas de lien apparent avec Van Dorn.

- Mais Prince Rubis pas connaître danger ? Quelqu'un lui avoir dit que Van Dorn coupable haute trahison ? s'indigne Yjir. Lui au moins devoir être informé que disparition du Rubis le mettre en danger !

- Vous semblez penser que je suis un intime du Prince ! s'agace leur hôte. Je suis un de ses Barons, un vassal donc, et Van Dorn en est un de même. Actuellement, ce serait donc sa parole contre la mienne, et dans ces joutes là, l’accusateur est souvent dans la plus faible position. Qui plus est, la « Haute Trahison » ne serait avérée que par la lettre retrouvée dans les affaires de Morgrissa, où son nom n’est même pas en clair. Avouez que c’est peu. Mais rassurez vous, mon réseau d’espions porte une attention toute particulière aux agissements du Baron de Razem, et je ne peux qu’espérer que celui du Prince Rubis, qui est sans doute bien plus efficace que le mien en fasse autant… Ce n’est pas tâche aisée, d’autant que Van Dorn est un homme mystérieux. Il serait affecté d’une maladie de peau qui le rend très sensible à la lumière. Il ne se montre donc que la nuit, et sa petite silhouette pâle ne reflètent malheureusement pas son aura et de sa capacité de conviction…

- Qu’en est-il des armées de Glass ? reprend Erasmus. Leur activité s’est elle réveillée à vos frontières récemment ? Et avez vous une idée du dessein que poursuivent ces esclavagistes qui semblent avoir quelque soutien d’état…

- J'ai découvert l'existence de ce trafic par votre message… Quant à Glass, je dispose de quelques espions infiltrés sur leurs terres. Ils ne m'ont signalé récemment aucune agitation particulière…

La discussion s'essouffle à force de questions sans réponses, d'hypothèses et de conjectures. Le Baron raccompagne finalement ses invités à sa porte et lance d'un ton léger : « Vous ne semblez guère vous intéresser au sort de votre compagnon qui vit désormais sur mes terres ! »

- C’est vrai, ça ! dit Erasmus, ayant soudain retrouvé le sourire. Que devient Garwin ?

- Sire Garwin de Brandebourg ! Il a été adoubé à Llambeth quelques jours après votre départ et porte titre désormais de Chevalier du fief de Brandebourg, au Nord de la Baronnie.

C'est dans la même auberge que la veille que, le soir venu, 'Umar retrouve ses amis. Le visage du nain laisse percer une grande tristesse, mais Umar semble résolu. Il n’attend pas d’ailleurs pour faire part à nos héros de son état d’esprit :

- Je n’ai pas beaucoup dormi la nuit dernière, vous l’imaginez bien… Mais j’ai beau retourner le problème dans tous les sens, il n’y a qu’une seule solution. Je ne peux désormais plus fuir mes responsabilités. J'ai toujours voulu échapper au triste destin d'un monarque régnant, c'est pourquoi j'ai disparu de Maborg il y a si longtemps… Je n'aspirais qu'à une vie paisible, aussi ma position d'aubergiste à Taërion me rendait-elle simplement heureux. Mais la situation de ma famille et de mon royaume ne me permet plus de vivre en égoïste… Je dois revenir à Dwargon et réclamer mon trône, ou mourir en essayant.
- Ca être sage décision, croit devoir confirmer Yjir. Hommes de Tribu des Grands Aigles jamais fuir leur devoir. Mais comment toi penser faire ?
- Je ne sais pas encore trop, répond le nain. J'en sais trop peu sur les faits qui se trament en mon royaume. Mon père est-il encore en vie ? Si Strakal règne désormais, le peuple acceptera-t-il mon retour ? Dans tous les cas, il y a fort à parier que personne à Dwargon ne pourra me reconnaître, tant d'années après...
- Mais l'anneau est une preuve… suggère Cendres.
- Certes, mais je doute que ma « désertion » ne soit pas prise en compte. La preuve de ma lignée ne suffira sans doute pas. Il faudra prouver la compromission de Strakal. Comment faire ?
- Peut-être allons-nous devoir nous féliciter d'avoir laissé ton espionne elfe noire en vie, siffle Erasmus à l'encontre de l'elfe. Elle pourra au moins nous servir à quelque chose.
- Ca être vrai, s'enflamme le druide, elle pouvoir confirmer travailler pour Strakal !
- Alors nous devons la retrouver et l'amener avec nous à Dwargon…conclut le nain. Vous me dites que cette Gra’zell est restée à Halos. Cela fait un long voyage, d'autant plus que je dois moi-même récupérer quelques objets personnels à Taërion, avant d'effectuer mon retour.
- Et que nous sommes convenus de retrouver notre compagnon, Sküm au monastère antonien, non loin de Taërion, précise enfin le gnome.

Le groupe réfléchit un moment, et Cendres sort de sa besace un carte sommaire du continent de Terkân qu’elle étale sur la table de l'auberge pour aider à la réflexion. Mais il ne semble pas y avoir d'itinéraire idéal, le nombre des étapes obligées et l'absence de moyens de locomotion rapides rendant les choix bien difficiles.

- Quoi qu'il en soit, nous ne partirons pas sur le champ, précise Umar. Nous nous déciderons plus tard, car j'ai sollicité audience auprès du Baron… Je dois le rencontrer dans une heure. Dans la fragilité de ma situation, je ne dois négliger aucun allié potentiel.

Quelques heures plus tard, Cendres, Yjir et Erasmus ont regagné leurs chambres quand un serviteur de Llambeth vient les aviser que le Baron souhaite les voir dès que possible. Ils se rendent aussitôt à la porte des appartements privés de leur hôte et y trouvent le Baron en grande conversation avec Umar – ou plutôt le Prince Putatif Dragoun Lernaïm.

- Les dieux soient loués, vous voilà, se réjouit le Baron. Notre ami vient de m'informer de ses difficultés, et j’ai décidé de lui apporter mon soutien.

La discussion entamée la veille reprend donc avec la contribution supplémentaire de Llambeth. Celui se montre efficace et directif dans l’organisation du périple à accomplir. On sent une longue expérience de la direction des hommes derrière ses suggestions.

- Laissez-moi donc m’occuper de Gra’zell. En passant par la mer, mes hommes n'en auront pas pour longtemps et nous prendrons soin d'elle en attendant de vous l'amener à Dwargon

D'abord méfiante, Cendres se rallie finalement à cette proposition et propose de rédiger une missive à l'attention du temple de Mezrâ à Halos, afin de les avertir de cette visite inattendue.

- Mon ami de galère, Lothar, se joindra à l'expédition. J'ai toute confiance en lui, conclut Umar.

- Quant à vous, reprend le Baron, vous escorterez notre ami jusqu'à Taërion. Cela vous permettra de retrouver votre compagnon Sküm au monastère. N’omettez pas de lui signaler qu’il est toujours attendu ici pour son adoubement… Je mets mes meilleurs chevaux à votre disposition pour que vous puissiez faire au plus vite. Je pense qu’il devrait vous falloir une dizaine de jours pour aller et revenir. D’ici là, Gra’zell aura été ramenée à Llambeth elle aussi. Nous nous retrouverons ici et nous pourrons échafauder les plans nécessaires à la restitution du trône de Maborg à son héritier légitime.

- En priant Mezrâ pour qu'il ne soit pas trop tard, chuchote Cendres, comme pour elle-même.

Le programme des réjouissances étant bel et bien établi, le reste de la soirée est consacré à faire les paquetages, préparer les vivres et soigner les chevaux. Fidèle à ses habitudes, Llambeth a fait préparer un dîner somptueux en prévision du départ, fixé au lendemain matin à l'aube.
 



"Nouveau lecteur"

Je suis ce récit (dans l'ombre) depuis un bout de temps déjà...

C'est excellent. Bravo Sammael pour tes talents de conteur qui s'améliorent de post en post et pour tes talents de maître de jeu que j'imagine exceptionnels. Two thumbs up aussi pour tes lecteurs réguliers, dont Horacio est, je crois, le premier (Holà Amigo).

Les intrigues principales et secondaires sont passionnantes. Elles s'entremêlent et se démêlent pour le plus grand plaisir du lecteur. J'y vois matière à livre ou à film... Des gens peu scrupuleux pourraient en venir à lire l'histoire pendant les heures de bureau... Pas moi bien entendu ! :D

Je visite les Terres Anciennes tous les jours. Alors à bientôt.

Gg
 

Re: "Nouveau lecteur"

Gg said:
Je suis ce récit (dans l'ombre) depuis un bout de temps déjà...

C'est excellent. Bravo Sammael pour tes talents de conteur qui s'améliorent de post en post et pour tes talents de maître de jeu que j'imagine exceptionnels. Two thumbs up aussi pour tes lecteurs réguliers, dont Horacio est, je crois, le premier (Holà Amigo).

Les intrigues principales et secondaires sont passionnantes. Elles s'entremêlent et se démêlent pour le plus grand plaisir du lecteur. J'y vois matière à livre ou à film... Des gens peu scrupuleux pourraient en venir à lire l'histoire pendant les heures de bureau... Pas moi bien entendu ! :D

Je visite les Terres Anciennes tous les jours. Alors à bientôt.

Gg

Salut Gg !

Ca fait bien plaisir d'avoir des encouragements comme ça ! Bien sûr, Horacio et Rousing Fox m'encouragent plus qu'à leur tour, mais un nouveau lecteur enthousiaste, quel bonheur !

En ce moment, je suis un peu submergé de boulot (il faut bien manger, quand même...) donc les mises à jour sont occasionnelles, mais la prochaine qui raconte le retour de Sküm au sein du groupe et ses aventures aux environs du monastère antonien de Taërion. Ensuite, vous vous en doutez, ce sera le retour à Dwargon par des chemins détournés, et la fin de la seconde saison.

Après ça, j'essaierais de vous poster les récits de la nouvelle saisons qui commence avec moi en tant que joueur. On a fait la première séance cette semaine, et le moins qu'on puisse dire c'est que c'est très prometteur !!!

(Au passage aussi, quel plaisir d'être joueur, mêmesi ce n'est que pour quelques mois !)
 

Normal d'être enthousiaste, cette aventure est enthousiasmante.
Et normal de t'encourager, sinon tu vas laisser tomber et je n'aurai plus mon "casse-croûte" du midi. :D
Quoique ça fait un bout que je n'ai pas mangé grand-chose :p
 


Remove ads

Top