Considérations sur le magie des Arcanes
Ce document clarifie ou modifie les règles trouvées dans le PHB.
Diffusion
En raison du contrôle effectué par la Guilde de Haute Magie et le Culte de Mezrâ sur la diffusion de la connaissance magique, certains sortilèges ne sont pas autorisés ou ont un usage restreint. On distingue donc quatre catégories de diffusion pour chaque sortilège :
- Accès Public (Pub.) : Un sortilège d’accès public ne fait l’objet d’aucune restriction. Il est accessible aux membres de la Guilde de Haute Magie ou peut être obtenu auprès du Temple de Mezrâ.
- Accès Restreint (Rest.) : Un sortilège d’accès restreint n’est pas interdit d’usage, mais le mage qui décide de l’acquérir et de l’apprendre doit se soumettre à une règle de bonne conduite concernant l’usage de ce sort. Cette règle de bonne conduite implique de ne pas s’en servir à mauvais escient, ni de mettre en danger par son usage des innocents. Le culte de Mezrâ et en particulier la Garde Pourpre veillent à ce que les sortilèges restreints ne soient pas utilisés de manière dangereuse. Les membres de la Guilde qui souhaitent acquérir ces sortilèges auprès de la Guilde doivent soit être membres depuis plus de cinq ans et être passés devant le Comité de Bonne Conduite, soit accepter de porter une amulette qui permet de déceler les mauvais usages et de les signaler au culte de Mezrâ.
- Interdit (Int.) : Un sortilège interdit n’est diffusé ni par la Guilde ni par le Culte de Mezrâ. En théorie, la possession d’un sortilège interdit (c’est à dire son inscription dans le livre de sorts d’un mage) est théoriquement réprimée aussi, même si en pratique, cette règle est difficilement applicable.
- Non Stipulé (-) : Certains sortilèges sont trop rares ou inconnus pour faire l’objet d’une restriction.
Rareté
Certaines formules sont plus ou moins courantes, plus ou moins accessibles. Cela dépend généralement à la fois de la notoriété du mage à l’origine de la formule, mais aussi de l’impact qu’ont pu avoir les autodafés de la Chute de l’Empire de Landis sur les ouvrages comportant cette formule. Enfin, l’interdiction d’un sortilège par la Guilde de Haute-Magie ou le Culte de Mezrâ a bien sûr un impact sur sa rareté. On distingue cinq niveaux de rareté :
- Fréquent (Freq.) : Cette formule est largement diffusée, régulièrement enseignée par les maîtres à leurs apprentis, et on la retrouve dans la plupart des livres de sorts de tout un chacun.
- Occasionnel (Occ.) : Plusieurs exemplaires de cette formule ont survécu aux autodafés de la Chute de l’Empire, et au fil des années, elle a été suffisamment recopiée ici ou là pour qu’on ne puisse pas la qualifier de rare.
- Rare (Rare) : Seuls quelques exemplaires de la formule ont survécu aux autodafés, ou la formule est plus récente et n’a jamais fait l’objet d’une grande diffusion. Il est difficile de la trouver auprès de la Guilde de Haute-Magie ou du Culte de Mezrâ et rare de la voir apparaître dans des livres de sorts.
- Introuvable (Intr.) : Cette formule est parfois connue mais rarissime, mythique. Seuls quelques mages sont susceptibles de la posséder réellement, et ils la conservent jalousement.
- Unique (Un.) : Ce sortilège a été l’objet des recherches d’un mage spécifique qui n’a jamais diffusé la formule. Elle est donc littéralement unique.
Dénomination des Formules
Les noms stipulés pour les formules dans le PHB, s’ils sont utilisés de manière scolaire pour décrire les sortilèges, ne sont pratiquement jamais utilisés par les mages entre eux car ils sont considérés comme ingrats et sans saveur. Ingrats car c’est un grand honneur pour un mage que de voir son nom apposé à une formule d’importance, surtout si celle-ci devient célèbre, et sans saveur car les mages aiment à parler un langage fleuri, un jargon savant qui les distingue des gens du commun.
Accessibilité des Formules
Comme on l’a vu plus tôt, les formules de sortilèges sont diversement accessibles en fonction de leur diffusion et de leur rareté. Les membres de la Guilde de Haute-Magie ont droit à compulser les ouvrages de la Guilde pour copier deux formules à chaque fois que leur compréhension de la magie augmente de façon significative. Il est aussi possible d’obtenir certaines formules auprès du Temple de Mezrâ même si celui-ci est très prudent dans ses choix et exige toujours une contrepartie. Pour déterminer quelles formules sont connues de la guilde ou du temple en un lieu donné, on procède comme suit :
Guilde de Haute-Magie
Officine (la plupart des villes):
- Toutes les formules fréquentes
- 9-N formules occasionnelles de chaque niveau
- Aucun formule rare
Bureau (les grandes métropoles)
- Toutes les formules fréquentes
- Toutes les formules occasionnelles
- 5-N formules rares
Chapitre (Landis)
- Toutes les formules fréquentes
- Toutes les formules occasionnelles
- Toutes les formules rares jusqu’au niveau 6
Note : N est le niveau du sort recherché.
Note 2 : Ces règles de disponibilité ne concernent évidemment que les formules de diffusion « publique » ou « restreinte ». La Guilde de Haute Magie ne donne jamais d’accès officiel aux formules interdites.
Culte de Mezrâ
Chapelle (La plupart des villes libres de culte)
- Toutes les formules fréquentes
- 4-N formules occasionnelles de chaque niveau
- Aucun formule rare
Temple (La plupart des Grandes Villes)
- Toutes les formules fréquentes
- 7-N formules occasionnelles de chaque niveau
- 4-N formules rares
Cathédrale (Halos, Landis)
- Toutes les formules fréquentes
- Toutes les formules occasionnelles
- Toutes les formules rares jusqu’au niveau 7
Note : N est le niveau du sort recherché
Note 2 : Ces règles de disponibilité ne concernent évidemment que les formules de diffusion « publique » ou « restreinte ». Le Culte de Mezrâ ne donne jamais d’accès officiel aux formules interdites.
Note 3 : On raconte que la Cathèdre abriterait les ouvrages, et donc les sortilèges, les plus rares et les plus puissants, mais bien sûr, personne qui n’aie tenté de le vérifier n’a pu en témoigner…
Il existe deux autres moyens de se procurer des formules : trouver des parchemins ou des livres de sorts, ou échanger des formules avec d’autres mages. Les mages sont très protecteurs de leurs formules mais reconnaissent parfois que l’extension de leurs connaissances ne peut se faire qu’au prix de quelques concessions. Il n’est donc pas rare de voir des mages marchander l’échange de quelques parchemins comportant la rare invocation recherchée depuis longtemps.
Connaissance des Formules
L’éducation des mages est très variable et donc peu fiable. Il est fréquent que des mages n’aient jamais entendu parler de certaines formules moins répandues que d’autres. Lorsqu’un joueur souhaite évaluer si son personnage connaît une formule spécifique, il effectue un jet de Connaissance des Arcanes dont la difficulté est liée au niveau du sort et à sa rareté. La difficulté du jet est 10 + niveau du sort + facteur rareté. Le facteur rareté est exprimé par le tableau suivant :
Fréquent : Malus 0
Occasionnel : Malus 5
Rare : Malus 10
Introuvable : Malus 20
Unique : Impossible de faire de jet
Ainsi, avant qu’Erasmus le Mage ne rende visite à la Guilde de Haute Magie pour acquérir un sortilège, Christophe, le joueur qui incarne Erasmus désire savoir son personnage connaît la formule du « Bouclier Igné de Féréus » (alias Fire Shield). C’est un sort rare de niveau 4. Erasmus devra donc réussir un jet de Connaissance des Arcanes difficulté 10+4+10 soit 24 pour avoir entendu parler de ce sort.
Il n’est possible de prendre 10 sur ce jet que si l’on a à sa disposition une bibliothèque magique d’au moins 25 points (voir plus bas). Il n’est possible de prendre 20 sur ce jet que si l’on a à sa disposition une bibliothèque magique d’au moins 100 points.
Découverte et déchiffrage de parchemins ou de livres de sorts
Avant de pouvoir être interprété, tout document de nature magique (livre de sorts ou parchemin) doit être lu. Cela nécessite un jet de Sens Magique difficulté 20 + le niveau du sortilège lu. Alternativement un sort de Lecture de la Magie permettra de lire le texte.
Si le personnage connaît le sort, il peut l’identifier et immédiatement commencer à l’étudier afin de l’apprendre. S’il ne connaît pas le sort, il doit tout d’abord en comprendre les tenants et aboutissants avant de pouvoir le maîtriser : cela nécessite ¼ d’heure d’étude par niveau du sort et un jet de Sens Magique difficulté 15 + niveau du sort. Il n’est pas possible de prendre 10 ou 20 sur ce jet. Si le jet est réussi, le mage peut commencer à apprendre le sort.
Si le jet est échoué, le mage devra attendre d’avoir étendu sa culture et sa compréhension des arcanes avant de pouvoir retenter d’interpréter le sortilège, c’est à dire qu’il devra attendre que son score de Sens Magique aie augmenté.
Bibliothèque magique
Ce n’est pas sans raison que les mages s’entourent de nombreux ouvrages concernant la magie. Comme on le voit plus haut, ces ouvrages sont précieux pour la compréhension des sortilèges, mais aussi pour la recherche et l’expérimentation. De manière à simuler la qualité de l’information disponible, chaque ouvrage ayant trait à la magie est doté d’une valeur de 1 à 5 points. Cette valeur est liée à la fois à la richesse de l’information contenue dans l’ouvrage mais aussi à son étendue : un ouvrage traitant d’un sujet très pointu avec une grande richesse ne vaudrait peut-être que 2 points, par exemple.
Fatigue
Lancer des sorts de magie peut taxer le corps et s’avérer fatiguant. Pour chaque lancer de sort, le mage fait un jet de Sens Magique difficulté 10+niveau du sort. En cas d’échec, il subit une perte de PDV temporaire équivalente au niveau du sort.
Sorcellerie
Les sorciers existent dans les Terres Anciennes, mais ils sont rares et pourchassés. Le Culte d’Ehrûn, le Cutle de Mezrâ et la Guilde de Haute Magie s’accordent pour considérer les sorciers comme de dangereux pariahs, et tout acte de sorcellerie fait encourir à celui qui le commet les risques des pires peines. D’un point de vue de règles, les Terres Anciennes utilisent à peu de choses près le modèle de sorcier du Book of Eldritch Might 2 de Monte Cook.