Imay s'approche de la porte laissée entre ouverte par l'ogre. Le bois de la porte et le fer forgé des charnière sont fisurés, des dégâts laissés par l'onde de son de l'automate pendant le combat. Délicatement, Imay pousse la porte et est aussitôt assaillie par une puissante odeur nauséabonde de décomposition et de charogne.
La grande pièce est tapissée mur à mur de détritus, de bile, d'ossements et de restes de ce qui aurait pu être des humains ou autre humanoïdes. La pièce ne contient aucun meuble en tant que tel. Par contre, un tas de détritus s'est coagulé en une forme qui ressemble vaguement à une chaise. Malgré les nausées que l'odeur lui cause, Imay apperçoit tout de même un coffre à demi enterré dans un tas de fèces dans le coin sud-est.
La porte ouverte, l'odeur du charnier pénètre dans la grande pièce, laissant aux aventuriers une désagréable sensation d'être dans un égoût. La fouille de la pièce progresse lentement, alors que Naline, Valishan et Nárin fouillent soigneusement les murs, la recherche de passages secrets.
L'examen des cages ne révèlent rien de bien intéressant. Elles sont en fer forgé et pour l'instant vides. Altran note que le métal est égratigné à l'intérieur par endroit. Ces cages ont donc probablement déjà contenu quelque chose, par contre.
Au bout d'un moment, Valishan trouve quelque chose dans le mur sud-ouest, une porte taillée dissimulée derrière un panneau de malachite. «Cet endroit est tout aussi mal foutu qu'en haut,» grogne Nárin, «Mais ça c'est du travail de nain, pas de gnome. La technique ressemble à celle dont me parlait mon grand-père au sujet des portes menant aux chapelles pour les mineurs dans les mines de mes ancêtres.»
«Pour ma part, messieurs dames, je n'ai trouvé qu'un anneau avec deux clés sur ce tas de pourriture,» dit Fario en se relevant. Il avait pris le temps de «faire les poches» de l'ogre. «Eh !» s'écrit-il soudain. L'épée à la main Féllian s'approche. «Et bien, mes amis, il semble que nous ayons eu à faire à plus qu'un simple ogre pervers,» dit-il amusé.
La forme de l'ogre s'était transformée. La créature était vaguement sphérique avec une gueule munie de crocs acérés. Au lieu des deux jambes carcatéristiques d'un humanoïde, la créature en était munie de trois, articulées comme les pattes arrière d'un cheval. Trois longues tentacules avec un appendice en forme de feuille semblait jouer le rôle des bras de cette créature.