Sammael99
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Interlude : Rituels et Leçons d'Histoire
Contexte
Vous imaginez bien que l'ambiance autour de la table était plus que tendue à la suite de la mort de Targedaël... C'est la deuxième fois qu'il m'arrive qu'un personnage soit tué par celui d'un autre joueur, ce n'est jamais très réjouissant... En même temps, c'était une mort héroïque, que les personnages ne sont pas prêts d'oublier...
Interlude : Rituels et Leçons d'Histoire
Nos amis reprennent donc la route à bride abattue vers Naïm, évitant les lieux d’habitation. Le lendemain soir, ils arrivent aux portes de la capitale où la garde a visiblement été renforcée, et les affaires semblent tendues. Craignant un instant que ces mesures les concernent, nos amis comprennent bien vite qu’il s’agit en fait de remous politiques.
Les rumeurs vont bon train et Erasmus apprendra auprès de maître Elm (son contact à la Guilde de Haute Magie), qu’un temple du Culte d'Ehrûn à Samella a été récemment incendié et saccagé. Le Culte soupçonne les Chevaliers de l'Epée de Lumière d’être à l’origine de ce forfait et des altercations ont eu lieu à Naïm, qui ont manqué de dégénérer en batailles rangées. Le prince Rubis a apparemment convoqué en son palais le Grand Maître de l'Ordre et l’Archevêque du Culte pour faire la lumière sur ces évènements.
Mais nos amis ont des soucis plus pressants. Laissant Sküm et Garwin (peu rassuré) dans une auberge, Erasmus et Yjir se rendent à la Guilde de Haute Magie pour tenter d’en apprendre plus sur l’affliction de Sküm. Après description des symptômes, maître Elm consulte l’« Almanach de Maërzen », un ouvrage de référence, et confirme à nos amis que Sküm est atteint de Lycanthropie, une « maladie » transmissible par les morsures de ceux qui sont affectés. Les crises qui ont pour conséquence la transformation et la perte de contrôle sont d’intensité variable selon les phases lunaires.
Erasmus demande à Elm quels remèdes existent. Elm explique que immédiatement après la morsure, il convient de manger de la belladone, un puissant poison qui détruit l’affliction s’il ne tue pas celui qui l’ingère. Par contre, au bout de quelques temps, et tout particulièrement une fois que l’être transformé a consommé de la chair humaine, il n’existe plus de remède connu. Les légendes racontent toutefois que cette maladie est à l’origine répandue par des « lycanthropes naturels », changeurs de forme qui eux contrôlent leurs instincts mais répandent la malédiction à tous ceux qu’ils mordent. Il semblerait que si l’ont parvient à tuer un lycanthrope naturel, tous ses « descendants » maudits sont instantanément guéris de leur mal.
En ce qui concerne le fait qu’Yjir soit lui aussi atteint, il semble clair qu’il est trop tard pour que la belladone fasse effet. Mais, suggère maître Elm, comme il n’a pas encore subi de transformation, il est peut-être possible que l’intervention d’une volonté divine, particulièrement si elle est associée à la Lune, puisse le guérir. Il recommande dont à Yjir d’aller voir le frère Sébaste au Temple de Mezrâ, qui en saura sans doute plus.
En pleine nuit, Erasmus et Yjir se rendent donc au Temple de Mezrâ où ils sont accueillis pas un homme habillé de robes pourpres. Ils sont escortés vers une salle de prière où se tient le frère Sébaste, un homme de petite taille portant une courte barbe et lui aussi vêtu d’une toge pourpre. Yjir lui expose son « problème », et le frère Sébaste indique à nos amis qu’il va devoir consulter ses supérieurs, et peut-être faire communion avec la déesse Mezrâ pour mieux interpréter sa volonté sur ce point.
Après quelques heures d’attente tendue, le frère Sébaste revient accompagné d’un autre prêtre qui garde le silence mais auquel Sébaste semble payer du respect. Ce dernier explique à nos amis que la déesse a accepté de les aider. Yjir est escorté jusque dans une fontaine au centre du cloître et s’y agenouille nu tandis que les deux prêtres entonnent des chants incantatoires. Soudain, en contraste foudroyant avec le froid de l’eau glacée qui lui court sur le corps, une forte chaleur, presque douloureuse se manifeste en lui, comme s’il brûlait de l’intérieur d’un feu purificateur. Lorsque le rituel se termine, Yjir se sent épuisé mais en bonne santé. Même les blessures qu’il avait subies lors de son combat avec Sküm sont guéries.
En ce qui concerne les soins possibles pour Sküm, Sébaste explique à nos amis que la situation est plus complexe. Compte tenu de ses transformations répétées et du fait qu’il a déjà goûté à la chair humaine, le rituel qui a été pratiqué sur Yjir ne pourra pas fonctionner. Un autre rituel existe, qui peut marcher s’il est entrepris lorsque les deux lunes Zendâ et Mezrâ auront disparu du ciel nocturne. La prochaine occurrence de cette conjonction durera 3 jours au début du mois de Pirande de l’année prochaine, c’est à dire dans un peu plus de trois mois.
Ce rituel est dangereux, et il n’est pas garanti que Sküm y survive... D’ici là, frère Sébaste recommande que nos héros tentent de trouver un monastère Antonien où des moines devraient pouvoir apprendre à Sküm quelques règles de discipline mentale pour qu’il tente de se contrôler. Sébaste précise enfin que les crises se terminent généralement avec la nuit, ou lorsque le sujet est amené au bord de la mort...
Avant de quitter le Temple, Yjir demande à Sébaste comment ils peuvent remercier le Culte de Mezrâ, s’ils peuvent faire un don. Sébaste, énigmatique, leur indique que Mezrâ lit en eux une destinée importante pour l’avenir des Terres Anciennes, et qu’il sera toujours temps, le moment venu, qu’ils n’oublient pas l’aide qui leur a été apportée. Toutefois, précise-t-il, en raison justement de cette destinée mais aussi en raison de la malédiction de Sküm, la déesse Mezrâ souhaiterait que nos héros acceptent la compagnie de Cendres, une elfe proche du Culte et sensible aux vibrations lunaires qui pourra les aider dans leurs aventures et dans le contrôle des crises de Sküm. Malgré une certaine méfiance, nos héros acceptent cette contrainte.
Le lendemain, de retour à l’auberge et alors qu’Erasmus manifeste son intention de retourner à la Guilde de Haute Magie pour consacrer quelques jours à l’étude, Garwin se présente a ses amis avec une nouvelle monture susceptible dit-il d’asseoir son nouveau statut de noble, en l’occurrence un chien répondant au nom du regretté Targedaël. Cela provoque l’acerbe et blessante réflexion d’Erasmus (qui semble hanté par le sacrifice de l’elfe dont il avait tant douté) : « Tu réalises que tu as l’air ridicule ???». Garwin, piqué au vif, préfère accompagner Sküm en ville tandis qu’Yjir et Erasmus rendent de nouveau visite à maître Elm.
Celui-ci a fait quelques recherches à la demande d’Erasmus. En effet, suite à leur exploration des anciens celliers sous la cathédrale de l’Île des Protecteurs il y a plusieurs mois, Erasmus avait demandé à la guilde des informations sur un certain nombre de points.
Tout d’abord, Elm s’est intéressé à l’histoire des Chevaliers Protecteurs. Cet ordre a été très présent lors de la constitution des Baronnies Naïmides sous le règne de Tirna’gaël. Ils ont été les principaux défenseurs du royaume lors de ses premiers siècles d’existence, et ont connu leur heure de gloire lors de la Première Guerre Diabolique (290-291) : ce serait en effet grâce à leur étude de la magie extra planaire qu’ils seraient parvenus à impliquer dans le conflit les fameuses armées célestes dont nous amis ont trouvé des traces légendaires à Llambeth. Au milieu du quatrième siècle, l’ordre a été accusé de démonisme, pourchassé et éradiqué par les armées du Prince Rubis, sans doute en raison d’une volonté politique.
Plus spécifiquement sur le sujet de la magie extra planaire, Elm précise que c’est une branche malheureusement oubliée de la magie, et que seuls des sortilèges simples de cette magie subsistent aujourd’hui. Elle aurait connue son apogée pendant l’Empire de Landis, il y a plusieurs milliers d’années. Le principal ouvrage de référence sur le sujet n’est plus connu que de nom puisqu’il s’agirait des "Cosmologies" de Antarxès Melanmar de Groste, dit le Docte, Doyen de l'Université du Grand Art de Landis. Aucun exemplaire de cet ouvrage n’aurait survécu même si des faux apparaissent régulièrement.
Concernant Anaëvor, il serait un des derniers grands mages formé à l’université de Landis et aurait été un proche conseiller du Baron Varnon d’Argûnn, un des cinq Barons fondateurs aux côtés de Tirna’gaël, le premier Prince Rubis. Anaëvor est mort durant les premières décennies des Baronnies, ce qui signifie qu’il avait un âge d’au moins cinq siècles. Un de ses apprentis, Melinctos, raconte dans son journal, conservé aujourd’hui dans les bibliothèques de la Guilde de Haute Magie, qu’Anaëvor aurait contracté lors de ses contacts avec des êtres extra planaires une étrange maladie qui a causé sa mort. Dans ses derniers jours d’existence, cette maladie indéniablement magique lui assura aussi des visions, et il comprit et affirma, semble-t-il, que son maître et ami Varnon aurait accidentellement été enterré au-dessus du laboratoire d’Evancthe, un mage mythique qui, dit-on, imposait sa volonté aux dieux eux-mêmes. Anaëvor est mort sans avoir divulgué l’emplacement de cette tombe, toutefois, ce qui fait que personne n’a pu vérifier l’exactitude de sa vision.
Finalement, nos amis passent quelques jours à Naïm, qui pour étudier, qui pour racheter quelque équipement. Erasmus paye la Guilde de Haute Magie pour identifier certains objets et il s’avère que l’armure récupérée par Garwin sur le corps de l’aide gobelin de Morgrissa est de facture gnomique, magique, et qu’elle permet non seulement une protection accrue mais en plus elle facilite le camouflage.
Sküm est déprimé et parvient difficilement à faire face au fait qu’il ait tué Targedaël. Erasmus est aussi troublé car il a douté de son ami qui pourtant les a tous sauvés au péril de sa vie. Garwin semble moins affecté même si son âme plus enfantine traduit sans doute ses émotions différemment (d’où, sans doute, le fait qu’il ait appelé son chien du nom de leur ami, ce que d’aucuns trouveraient de mauvais goût...) Enfin, Yjir fait contre mauvaise fortune bon cœur et tente de dynamiser les troupes pour repartir à Taërion et retrouver enfin Umar le Nain.
Contexte
Vous imaginez bien que l'ambiance autour de la table était plus que tendue à la suite de la mort de Targedaël... C'est la deuxième fois qu'il m'arrive qu'un personnage soit tué par celui d'un autre joueur, ce n'est jamais très réjouissant... En même temps, c'était une mort héroïque, que les personnages ne sont pas prêts d'oublier...
Interlude : Rituels et Leçons d'Histoire
Nos amis reprennent donc la route à bride abattue vers Naïm, évitant les lieux d’habitation. Le lendemain soir, ils arrivent aux portes de la capitale où la garde a visiblement été renforcée, et les affaires semblent tendues. Craignant un instant que ces mesures les concernent, nos amis comprennent bien vite qu’il s’agit en fait de remous politiques.
Les rumeurs vont bon train et Erasmus apprendra auprès de maître Elm (son contact à la Guilde de Haute Magie), qu’un temple du Culte d'Ehrûn à Samella a été récemment incendié et saccagé. Le Culte soupçonne les Chevaliers de l'Epée de Lumière d’être à l’origine de ce forfait et des altercations ont eu lieu à Naïm, qui ont manqué de dégénérer en batailles rangées. Le prince Rubis a apparemment convoqué en son palais le Grand Maître de l'Ordre et l’Archevêque du Culte pour faire la lumière sur ces évènements.
Mais nos amis ont des soucis plus pressants. Laissant Sküm et Garwin (peu rassuré) dans une auberge, Erasmus et Yjir se rendent à la Guilde de Haute Magie pour tenter d’en apprendre plus sur l’affliction de Sküm. Après description des symptômes, maître Elm consulte l’« Almanach de Maërzen », un ouvrage de référence, et confirme à nos amis que Sküm est atteint de Lycanthropie, une « maladie » transmissible par les morsures de ceux qui sont affectés. Les crises qui ont pour conséquence la transformation et la perte de contrôle sont d’intensité variable selon les phases lunaires.
Erasmus demande à Elm quels remèdes existent. Elm explique que immédiatement après la morsure, il convient de manger de la belladone, un puissant poison qui détruit l’affliction s’il ne tue pas celui qui l’ingère. Par contre, au bout de quelques temps, et tout particulièrement une fois que l’être transformé a consommé de la chair humaine, il n’existe plus de remède connu. Les légendes racontent toutefois que cette maladie est à l’origine répandue par des « lycanthropes naturels », changeurs de forme qui eux contrôlent leurs instincts mais répandent la malédiction à tous ceux qu’ils mordent. Il semblerait que si l’ont parvient à tuer un lycanthrope naturel, tous ses « descendants » maudits sont instantanément guéris de leur mal.
En ce qui concerne le fait qu’Yjir soit lui aussi atteint, il semble clair qu’il est trop tard pour que la belladone fasse effet. Mais, suggère maître Elm, comme il n’a pas encore subi de transformation, il est peut-être possible que l’intervention d’une volonté divine, particulièrement si elle est associée à la Lune, puisse le guérir. Il recommande dont à Yjir d’aller voir le frère Sébaste au Temple de Mezrâ, qui en saura sans doute plus.
En pleine nuit, Erasmus et Yjir se rendent donc au Temple de Mezrâ où ils sont accueillis pas un homme habillé de robes pourpres. Ils sont escortés vers une salle de prière où se tient le frère Sébaste, un homme de petite taille portant une courte barbe et lui aussi vêtu d’une toge pourpre. Yjir lui expose son « problème », et le frère Sébaste indique à nos amis qu’il va devoir consulter ses supérieurs, et peut-être faire communion avec la déesse Mezrâ pour mieux interpréter sa volonté sur ce point.
Après quelques heures d’attente tendue, le frère Sébaste revient accompagné d’un autre prêtre qui garde le silence mais auquel Sébaste semble payer du respect. Ce dernier explique à nos amis que la déesse a accepté de les aider. Yjir est escorté jusque dans une fontaine au centre du cloître et s’y agenouille nu tandis que les deux prêtres entonnent des chants incantatoires. Soudain, en contraste foudroyant avec le froid de l’eau glacée qui lui court sur le corps, une forte chaleur, presque douloureuse se manifeste en lui, comme s’il brûlait de l’intérieur d’un feu purificateur. Lorsque le rituel se termine, Yjir se sent épuisé mais en bonne santé. Même les blessures qu’il avait subies lors de son combat avec Sküm sont guéries.
En ce qui concerne les soins possibles pour Sküm, Sébaste explique à nos amis que la situation est plus complexe. Compte tenu de ses transformations répétées et du fait qu’il a déjà goûté à la chair humaine, le rituel qui a été pratiqué sur Yjir ne pourra pas fonctionner. Un autre rituel existe, qui peut marcher s’il est entrepris lorsque les deux lunes Zendâ et Mezrâ auront disparu du ciel nocturne. La prochaine occurrence de cette conjonction durera 3 jours au début du mois de Pirande de l’année prochaine, c’est à dire dans un peu plus de trois mois.
Ce rituel est dangereux, et il n’est pas garanti que Sküm y survive... D’ici là, frère Sébaste recommande que nos héros tentent de trouver un monastère Antonien où des moines devraient pouvoir apprendre à Sküm quelques règles de discipline mentale pour qu’il tente de se contrôler. Sébaste précise enfin que les crises se terminent généralement avec la nuit, ou lorsque le sujet est amené au bord de la mort...
Avant de quitter le Temple, Yjir demande à Sébaste comment ils peuvent remercier le Culte de Mezrâ, s’ils peuvent faire un don. Sébaste, énigmatique, leur indique que Mezrâ lit en eux une destinée importante pour l’avenir des Terres Anciennes, et qu’il sera toujours temps, le moment venu, qu’ils n’oublient pas l’aide qui leur a été apportée. Toutefois, précise-t-il, en raison justement de cette destinée mais aussi en raison de la malédiction de Sküm, la déesse Mezrâ souhaiterait que nos héros acceptent la compagnie de Cendres, une elfe proche du Culte et sensible aux vibrations lunaires qui pourra les aider dans leurs aventures et dans le contrôle des crises de Sküm. Malgré une certaine méfiance, nos héros acceptent cette contrainte.
Le lendemain, de retour à l’auberge et alors qu’Erasmus manifeste son intention de retourner à la Guilde de Haute Magie pour consacrer quelques jours à l’étude, Garwin se présente a ses amis avec une nouvelle monture susceptible dit-il d’asseoir son nouveau statut de noble, en l’occurrence un chien répondant au nom du regretté Targedaël. Cela provoque l’acerbe et blessante réflexion d’Erasmus (qui semble hanté par le sacrifice de l’elfe dont il avait tant douté) : « Tu réalises que tu as l’air ridicule ???». Garwin, piqué au vif, préfère accompagner Sküm en ville tandis qu’Yjir et Erasmus rendent de nouveau visite à maître Elm.
Celui-ci a fait quelques recherches à la demande d’Erasmus. En effet, suite à leur exploration des anciens celliers sous la cathédrale de l’Île des Protecteurs il y a plusieurs mois, Erasmus avait demandé à la guilde des informations sur un certain nombre de points.
Tout d’abord, Elm s’est intéressé à l’histoire des Chevaliers Protecteurs. Cet ordre a été très présent lors de la constitution des Baronnies Naïmides sous le règne de Tirna’gaël. Ils ont été les principaux défenseurs du royaume lors de ses premiers siècles d’existence, et ont connu leur heure de gloire lors de la Première Guerre Diabolique (290-291) : ce serait en effet grâce à leur étude de la magie extra planaire qu’ils seraient parvenus à impliquer dans le conflit les fameuses armées célestes dont nous amis ont trouvé des traces légendaires à Llambeth. Au milieu du quatrième siècle, l’ordre a été accusé de démonisme, pourchassé et éradiqué par les armées du Prince Rubis, sans doute en raison d’une volonté politique.
Plus spécifiquement sur le sujet de la magie extra planaire, Elm précise que c’est une branche malheureusement oubliée de la magie, et que seuls des sortilèges simples de cette magie subsistent aujourd’hui. Elle aurait connue son apogée pendant l’Empire de Landis, il y a plusieurs milliers d’années. Le principal ouvrage de référence sur le sujet n’est plus connu que de nom puisqu’il s’agirait des "Cosmologies" de Antarxès Melanmar de Groste, dit le Docte, Doyen de l'Université du Grand Art de Landis. Aucun exemplaire de cet ouvrage n’aurait survécu même si des faux apparaissent régulièrement.
Concernant Anaëvor, il serait un des derniers grands mages formé à l’université de Landis et aurait été un proche conseiller du Baron Varnon d’Argûnn, un des cinq Barons fondateurs aux côtés de Tirna’gaël, le premier Prince Rubis. Anaëvor est mort durant les premières décennies des Baronnies, ce qui signifie qu’il avait un âge d’au moins cinq siècles. Un de ses apprentis, Melinctos, raconte dans son journal, conservé aujourd’hui dans les bibliothèques de la Guilde de Haute Magie, qu’Anaëvor aurait contracté lors de ses contacts avec des êtres extra planaires une étrange maladie qui a causé sa mort. Dans ses derniers jours d’existence, cette maladie indéniablement magique lui assura aussi des visions, et il comprit et affirma, semble-t-il, que son maître et ami Varnon aurait accidentellement été enterré au-dessus du laboratoire d’Evancthe, un mage mythique qui, dit-on, imposait sa volonté aux dieux eux-mêmes. Anaëvor est mort sans avoir divulgué l’emplacement de cette tombe, toutefois, ce qui fait que personne n’a pu vérifier l’exactitude de sa vision.
Finalement, nos amis passent quelques jours à Naïm, qui pour étudier, qui pour racheter quelque équipement. Erasmus paye la Guilde de Haute Magie pour identifier certains objets et il s’avère que l’armure récupérée par Garwin sur le corps de l’aide gobelin de Morgrissa est de facture gnomique, magique, et qu’elle permet non seulement une protection accrue mais en plus elle facilite le camouflage.
Sküm est déprimé et parvient difficilement à faire face au fait qu’il ait tué Targedaël. Erasmus est aussi troublé car il a douté de son ami qui pourtant les a tous sauvés au péril de sa vie. Garwin semble moins affecté même si son âme plus enfantine traduit sans doute ses émotions différemment (d’où, sans doute, le fait qu’il ait appelé son chien du nom de leur ami, ce que d’aucuns trouveraient de mauvais goût...) Enfin, Yjir fait contre mauvaise fortune bon cœur et tente de dynamiser les troupes pour repartir à Taërion et retrouver enfin Umar le Nain.