Une ville enchaînée : Le Bazar de la vie III [Full]

[Gez]

« Un passage camouflé ! Il y en a vraiment partout... Oui, je vois où il mène d'après la carte. Je propose qu'on ne l'ouvre pas tout de suite, il nous reste des choses à voir de l'autre côté de la grande salle. »

 

[Guillaume]

L'examen de la pièce par Imay n'avait révélé aucun piège. Ceci avait permis à Valishan de fouiller la commode en toute sécurité pendant que Nárin montait la garde.

La chambre n'avait pas été occupée depuis des lustres. Les couvertures étaient à demi moisies. La commode était vide et poussièreuse. L'endroit sentait le renfermé et le moisi.

Au fond de la pièce, le mur était entier et ininterrompu. Il ne semblait y avoir aucune porte cachée.

Les deux salles ne semblait donc contenir rien de valeur ou d'intérêt, certainement pas un familier capturé en guise d'otage.

Les compagnons se retrouvaient devant plusieurs choix : explorer un des quatre corridor qui quittaient la salle ou forcer la porte R du mur ouest. Nárin, ayant déjà oublié les pièges que cachaient ces portes rondes avait déclaré que celle-ci ne résisterait pas à un bon coup de sa hache.

 

[Gez]

« Avant d'ouvrir une porte piégée pour laquelle nous n'avons pas de clef, allons d'abord voir d'autres salles. Je suis curieuse de savoir ce que l'on trouvera dans cette pièce au S-O des lumières dansantes... »

 

[Julie]

"Il y a également la pièce U derrière la pièce R que nous n'avons pas explorer. Il y a probablement une porte secrète dans la pièce U ou celle au sud-ouest des luminères dansantes qui donne dans la pièce R. Nous n'avons donc pas vraiment besoin de forcer cette porte. Commençons par la grande salle, ensuite, nous pourrons examiner la pièce U."

 

[Guillaume]

La grande salle était en fait un théâtre. Quatre grandes colonnes, richement décorées, supportaient le palfond de plus de cinq mètres de hauteur. La pièce était illuminée par des lanternes suspendues à chaque coins de la pièce.

Des rideaux en toile rouge, aujourd'hui en lambeaux, était suspendus à des pôles suspendues au murs et aux colonnes. Cinq rangées de bancs étaient placées entre les colonnes, devant une grande scène en bois. Les murs de la scène étaient partiellement cachés par des grands rideaux noirs. On pouvait tout de même apercevoir une murale qui dépeignait une scène forestière bucolique.

De l'autre côté de la salle un tunnel avait été creusé dans le mur nord. De plus, les compagnons pouvaient apercevoir un escalier qui montait vers l'ouest dans le mur ouest du théâtre.

 

[Gez]

« Encore un de ces tunnels ! Il doit mener à la salle U d'un côté, et de l'autre rejoindre celui qui, au nord, débouche dans la salle A et celle de l'escalier. Mais je vais inspecter la scène, il me semble voir ce qui pourrait bien être une trappe. »

 

[Guillaume]

Alors que Naline s'approchait de la scène, un des rideau noir frétilla et une petite créature sorti de derrière le rideau. Un ourson noir, ou plutôt un gnome déguisé en ourson noir, fit son apparition sur scène. Il se plaça au centre de l'avant-scène, porta sa patte à sa bouche et déclara doucement : «La nuit est tombé sur le Bois Magique et une myriade de créatures rèvent. Sauleraie et ses fées gambadent sous une lune ensorcellée!»

L'ourson se mit ensuite en boule et feignit de dormir. Un instant plus tard, une gnome, les cheveux en bataille, apparut au centre de la scène, comme si elle était invisible quelques secondes plus tôt. Elle se mit à danser alors qu'une musique solonelle emplit la salle. Des fées aux ailes de papillons apparaissent de l'arrière scène et se joignent au ballet.

 

[Gez]

« Illusions que tout cela. Il y a quelque chose de très triste dans ces ensorcellements qui fonctionnent encore malgré l'abandon de la cité. »

 

[Julie]

« Encore un de ces tunnels ! Il doit mener à la salle U d'un côté, et de l'autre rejoindre celui qui, au nord, débouche dans la salle A et celle de l'escalier. Mais je vais inspecter la scène, il me semble voir ce qui pourrait bien être une trappe. »

"Effectivement, Silence était passée par le tunel de gauche pour ensuite passer dans ce théatre."

 

[Guillaume]

Alors que Naline se rapprochait de la scène, le ballet continuait. C'était un classique chez les gnomes : l'histoire de l'amour de la dryade Sauleraie pour le rôdeur Flèchargent. C'était une tragédie alors que l'ennemi juré de Flèchargent, un sanglier-garou nommé Moontusk, tentait de se faire vengence en détruisant le chêne de la dryade.

Les marches de la scène étaient encore en bon étât malgré l'âge et la négligence des dernières années. Le bois ne craquait pas alors que Naline les gravissaient. Ignorant les illusions qui poursuivaient leur danse éternelle, Naline examina l'endroit.

Malgré l'âge et le temps, la poussière ne s'était pas accumulée sur les planches. La teinture y était encore belle et fraîche comme au premier jour. Au centre des planches, une trappe y était taillée, probablement pour faire apparaître des acteurs au milieu de la scène pendant un spectacle. À part cela, il n'y avait que le décor délabré, les rideaux noirs en lambeaux et les faux danseurs qui virvoletaient autour de Naline.